Kookaburra > Sauf qu’il y a des façons d’endoctriner et bien qu’il soit obligé d’apprendre le coran par coeur en islam, il n’est pas dit que c’est forcément à la douce.
J’ignore si vous avez entendu parler de la polémique en Grande-Bretage qui est apparu suite à la diffusion d’une émission nommé « Dispatches » dont le sujet fut « Lessons in Hate and Violence ». J’ai eu l’occasion de la voir quand elle était encore sur Youtube et ça donnait des exemples d’écoles coraniques britanniques.
On y voyait un bel exemple avec un imam éduquant et forçant à prier des enfants, en faisant usage de la violence, et quelle violence... Ce n’est pas le genre de choses qui ne laisse pas de marques.
On pourrait se dire que ce n’est qu’un cas isolé et que ça ne devrait pas être ainsi, mais malheureusement c’est cet imam violent qui a raison, non ceux qui y vont doucement. Car cela est stipulé dans la sunna, c’est normalement obligatoire de frapper les enfants... Bien que les écoles coraniques en Europe sont probablement moins enclin à ce genre de choses, je doute que ce soit le cas dans les pays les plus intégristes.
Ursulin > Votre exemple du catéchisme confirme l’influence que peut avoir des préceptes haineux sur la personnalité d’un individu en construction, et effectivement on a connu cela et ça a sûrement contribué même de loin à un certain génocide... Après il est vrai qu’il reste des bribes même si on s’est séparé au moins partiellement du problème.
Or si on a toujours nos intégristes malgré tout, il faut reconnaître qu’entre apprendre une conclusion du récit d’un livre, et apprendre des textes religieux haineux de base, la différence est importante surtout si ce dernier cas doit être fait toute sa vie (la prière en mosquée est une récitation d’une partie d’une sourate, le plus souvent la 2). C’est pourquoi je vois cette spécificité de l’islam comme critique.
En supplément, même si la bible récite des massacres, les commandements sont très clairs (bien que cela n’empêche pas par exemple aux USA le meurtre de docteurs pratiquant l’avortement). Or dans le coran, il est bien stipulé que tuer un semeur de corruption ne pose aucun problème (cf sourate 5:32. Les « intellectuels » et musulmans y font souvent référence pour montrer la tolérance islamique, mais ils oublient de tourner la phrase dans l’autre sens...). Une « corruption » n’étant pas un terme clair, cela peut inclure par exemple le meurtre d’un gouverneur trop « moderniste » au Pakistan comme récemment... De même je pense qu’on connait tous les fameux hadiths appelant à la mort des apostats, choses peu fréquentes ailleurs, et on pourrait continuer longtemps.
Cela fait qu’on se pose très vite ce genre de questions : Dans quel cas y aura-t-il un impact plus important que l’autre ? Et après on ne s’étonne plus quand on corrèle avec l’actualité ou même l’histoire...
L’erreur que font beaucoup de gens, c’est de penser que toutes les religions sont semblables et donc on a trop tendance à voir l’islam comme on verrait le christanisme, sauf qu’on rate du coup beaucoup de spécificités et donc on s’aveugle face à l’obligatoire classification à faire : quelle religion est plus violente que l’autre, et comment peut-elle s’y prendre pour transférer cette violence et la maintenir ?
Or ces différences font que là où l’Europe a pû avoir suffisament de voix dissonantes pour permettre une sécularisation progressive, dans le monde musulman il faut un énorme courage pour qu’elles osent l’ouvrir, et d’ailleurs la plupart de ces voix ne vivent PLUS dans ces pays par sécurité.
C’est pourquoi je ne suis pas vraiment surpris de la tournure que prend « le printemps arabe », par sa nature même et sa façon d’être inculqué, l’islam est et restera trop ancré dans les sociétés qu’il contrôle, pour accepter de lâcher du lest.