M. Holbecq, j’ai lu votre création Monétaire pour les Nuls et votre position vis à vis de ce que peuvent essayer de théoriser des gens comme Jorion qui se résume dans le dernier paragraphe de la conclusion où vous dites : « Maintenant des subtilités de langage font que pour certains, (et ils ont raison dans le fond), seule la banque
centrale aurait de pouvoir de création de la monnaie dans ce sens que la seule monnaie ayant cours légal est
la monnaie centrale (monnaie fiduciaire pour nous). L’autre monnaie, la monnaie scripturale que les
banques peuvent émettre à un niveau bien supérieur à leurs réserves en monnaie centrale par le jeu de la
réserve fractionnaire, n’est pas une « vraie monnaie » au sens strict du terme. Mais pour moi c’est jouer sur les
mots car pour Monsieur et Madame Toutlemonde, mon quotidien c’est de la monnaie bancaire scripturale en
majorité, au point même que la loi oblige par exemple de verser les salaires par virement bancaire ou
chèque, ou interdit des paiements en monnaie fiduciaire au delà d’un certain montant... La monnaie bancaire
est donc bien pour le citoyen son « vrai » moyen de paiement, le reste n’est que de la salade pour théoriciens
qui n’intéresse personne. Monnaie scripturale ou monnaie fiduciaire (centrale) c’est pour nous tous de la
monnaie avec laquelle nous réalisons nos échanges au quotidien. »
Je pense, justement, qu’accorder la même considération de monnaie parfaitement liquide à la monnaie scripturale comme si de monnaie fiduciaire il s’agissait est une simplification outrancière. C’est la négation de ce que vous qualifiez de subtilité théorique qui vous permet de développer une théorie débouchant sur la fin du système de réserve fractionnaire par l’obligation du 100% de réserve.
L’aboutissement de votre raisonnement n’est pas forcément erroné pour autant mais je pense qu’il conviendrait que vous exposiez les raisons de considérer cette subtilité théorique comme un simple jeu de mots.