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Commentaire de bigglop

sur Aux Chiottes, Le Vote Utile !


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bigglop bigglop 6 décembre 2011 18:23

Bonjour à tous,
Merci @ Philippe pour ce grand et superbe plaidoyer.

Mais, je vais assumer le rôle du rabat-joie (à mon corps défendant)

Nous voyons, au-dessus de nos têtes, s’amonceler avec un vent mauvais les nuages noirs d’une prochaine tempête pour les prochains mois.

Avant le 31/12/2011, notre Parlement va devoir ratifier par son vote une modification importante du Traité de Lisbonne (souvenir, souvenir) votée, en catimini, au niveau européen, transformant le FESF et le MES en structures non plus provisoires, mais permanentes.
Normalement, cette transformation aurait dû être soumis à un référendum européen.
Une magouille juridique a été mise en place, en utilisant l’article 48 du TFUE, procédure de révision simplifiée (Traité de fonctionnement de l’UE), avec un amendement à l’article 136 du TFUE (supprimant le recours au référendum) et le tour était joué.

D’ici trois mois, sera adoptée cette merveilleuse « règle d’or » par le même processus démocratique que celui du Traité de Lisbonne en 2008, donc un vote en Congrès car il s’agit d’une modification constitutionnelle (et le PS s’abstiendra majoritairement).
Pourquoi un référendum, c’est urgent pour « rassurer » les marchés et trop compliqué pour les citoyens !!!

Certainement, avant les présidentielles, un accord européen sera trouvé sur la renégociation des traités réclamée à corps et à cris par le couple infernal Merkel-Sarkozy. Mais ils ne sont que leurs commis venant encaisser leur créances qui augmentent après chacun de leur passage : déficits et dettes publiques, crise des banques, des assurances et du shadow banking, dark pools.


Je pense que vous êtes au courant, il paraît que nous sommes en guerre.
Elle a commencé il y a très longtemps, dans les années vingt.

Aujourd’hui, à l’aube de leur victoire, il commencent à montrer certains de leurs pions comme Van Rompuy, Draghi, Monti, Papedemos, etc...Merkel et Sarko amusent la galerie, détournent l’attention en nous faisant croire qu’il viennent de sauver l’Euro, l’Europe pour la quatrième ou cinquième fois, que les « marché » sont rassurés. Mais ils ne sont que leurs commis venant encaisser leur créances qui augmentent après chacun de leur passage : déficits et dettes publiques, crise des banques, des assurances et du shadow banking, dark pools.

Ils n’ont pas besoin d’être rassurés car ce sont eux qui mènent le bal, donnent la mesure, les agences de notation envoient des messages qui sont autant de prédictions auto-réalisatrices pour que le pillage se poursuive par les institutions financières mondiales.

En ce moment, sans le dire, il s’agit de recapitaliser les banques, les assurances, ces trous noirs de la finance, avec le shadow banking qui a permis la crise des subprimes.
Depuis 2008, nous passons notre temps à retarder l’échéance de l’écroulement des banques tout endettant toujours plus les Etats, en installant des plans de rigueur.

Cette annonce de S&P’s a pour but de mettre la pression sur le sommet européen de Bruxelles des 8 et 9 décembre 2011 afin qu’ils prennent, dans l’urgence, les décisions qu’ils souhaitent, et plusieurs options sont possibles :
relancer le FESF, mal en point, donc cracher au bassinet
mettre en place le MES au 1er semestre 2012 (avant les présidentielles), notre Parlement doit voter la décision européenne de transformer le FESF et MES en structures permanentes.
Surveillez les travaux du Parlement.
renforcer l’intégration européenne par d’une modification des traités, dont celui de Lisbonne, sans passer par un un référendum européen et l’appliquer sur les 17 états de l’Eurozone ou entre l’Allemagne, la France (et quelques autres)
la création d’une structure de défaisance européenne pour une durée de 20, 25 ans pour racheter de la dette pourrie des états au-delà des 60% du PIB (règle d’or), mais indépendante des institutions européennes, bien entendu, en espérant plus tard vendre des produits type subprime sur le marché de l’occasion.
Certaines de ces options sont exclusives les unes des autres, certaines complémentaires.

Finalement nous assistons à un gigantesque transfert de dettes, pertes privées vers les états européens. Les profits sont privatisées et les pertes, dettes mutualisées au nom de la solidarité.

Grâce au shadow banking (marché non-bancaire, organisé dans les paradis fiscaux, opérant en hors bilan, sur les mêmes produits que les marchés règlementés et sans aucun contrôle ou régulation), des quantités phénoménales de produits dérivés plus ou moins toxiques, négociés de gré à gré, de produits types subprimes et bien d’autres « dorment ». Un poison qui nous achèvera quand il figurera dans les bilans.

Après 14 années passées à l’Elysée, et quelques semaines avant de mourir, François Mitterrand livra son testament politique aux Français : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! » 

Je vous copie un de mes précédents commentaires, vous trouverez dans le lien « rénovonsmaintenant » d’excellentes analyses financières, sur les structures européennes

Lisez au plus vite « La fabrique du consentement » de Noam Chomsky

Même avant Maastricht, les dirigeants de l’Union Economique Européenne, avaient déjà décidé de la construction d’une Europe fédérale, entre eux.
Lors de la préparation, du vote du Traité de Maastricht, ensuite de ceux d’Amsterdam, Nice, Lisbonne, cette volonté est demeurée présente et toujours non affirmée, non revendiquée notamment par Jacques Delors, Pascal Lamy, Giscard d’Estaing,....
Dans les voeus pieux de cette construction européenne figuraient des convergences économiques, financières, sociales et fiscales mais ces deux dernières n’ont jamais été discutées et pas conséquent pas mises oeuvre.
Au contraire, tout s’est construit sur une concurrence de moins-disant fiscaux et sociaux entre tous les partenaires, notamment Irlande, Portugal, après la chute du Mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne, avec les pays de l’Est.

Merkel a réussi son coup avec les Monti, Draghi, Papedemos et un Sarkozy qui a baissé son froc, à savoir lancer la Grande Braderie de l’Europe au seul bénéfice de cette oligarchie, avec une BCE qui rachète de la dette souveraine plus ou moins pourrie sur les marchés primaire et secondaire devenant une Bad Bank (en contradiction avec tous les traités) en attendant de la transférer au FESF, ce qui limitera dès maintenant les possibilités d’intervention du Fonds.

En effet, elle a obtenu ce qu’elle exigeait depuis toujours :
Une modification radicale, profonde du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) donc du Traité de Lisbonne en intégrant des sanctions automatiques, une pseudo intégration fiscale, etc..

Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe Européenne).
Ce procédé avait déjà été utilisé le 16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy pour l’accord du 11/03/2011, par amendement de l’article 136 du TUE (traité de l’Union Européenne) et de l’instauration d’un mécanisme permanent, le FESF et le MES, le 11 juin 2011.
Des sanctions automatiques ou décidées par la Commission sur plainte d’un état pour non respect des engagements budgétaires.

Créer un mécanisme permanent de sauvetage.

Une règle d’or des 3% et de 60% du PIB, tout en sachant que cette règle définie lors du traité du Maastricht n’a jamais été respectée (même par l’Allemagne, qui prévoit d’augmenter son déficit en 2012) reposait sur les éléments suivants :

Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le résultat d’un calcul représentant une situation d’équilibre : si un État a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet État reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en valeur absolue).

"En juin 1981 qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)".

En l’espèce, il n’y a pas de crise de l’Euro en tant que tel, quitte à faire hurler beaucoup de lecteurs, il s’agit d’une crise des banques et des assurances, du "shadow banking" qui est occultée, dissimulée, par des imprécations « religieuses », « mystiques » de défense de l’Euro seul « sauveur » de L’Union.

Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le 28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :

  • l’abandon de créance de 50% par les banques européennes sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision devrait être de 100%.
    - la garantie de 20% de la première perte sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les marchés et les banques, à terme.
    - le renforcement du fond par un effet de levier est dangereux car il mènera à la création d’une pyramide de Ponzi.
    -la création dans le FESF d’un « special purpose vehicle » ou Fonds Commun de Créances est un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
    Après la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui devrait se faire très rapidement, certainement avant les présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous serons livrés pieds et poings liés à une organisation supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de tous les états européens.

Description de la Banque-MES :
1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes, missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

Et maintenant le tabou du découplage de la zone euro entre pays forts et faibles est levé et cette option est clairement envisagée, en cours d’évaluation.

In fine, la création d’une Europe Fédérale gérée par une techno-structure ultra-libérale, totalement anti-démocratique qui organisera, contrôlera les budgets de tous les états européens avec un pouvoir de sanction exorbitant.

Ce même Sarkozy veut nous vendre une Europe « plus démocratique, solidaire », qui exigera le renoncement aux acquis du Conseil National de la Résistance, du Front Populaire pour prétendument pour « conserver notre niveau de vie ». Il y a là une contradiction fondamentale.

Souvenez-vous de son discours de 2002, où il invoquait avec haine la destruction de l’esprit de Mai 1968, source de tous les maux de notre société. Ce jour là j’ai eu peur, une peur qui tordait le ventre, qui me rappelait cette Peste Noire et Brune qui a dévasté l’Europe et le monde.

Aujourd’hui, nous vivons un dangereux « parallélisme », car si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie, balbutie en produisant des avatars.

Sachant que les textes votés par nos parlementaires sont à 70, 80% la mise en conformité de directives européennes, rajoutez le vote d’une Loi de Finances, d’une révision de la Loi de Finances N-1, imposée de l’extérieur et vous aurez le solde de ce qui restera notre souveraineté.

Dans ce discours, il a parlé de la peur des citoyens tout en omettant qu’il est le responsable, le pompier pyromane, de cette peur, de cette insécurité, des stigmatisations, du racisme, qu’il a su entretenir en soufflant sur les braises, aidé par des Hortefeux, Guéant, Besson.

Il a parfaitement assimilé « Le Prince » de Machiavel

En 2006/2007, Paul Jorion, Nouriel Roubini avaient lancé l’alerte sur les risques « subprime », ils ont été traités de fous et ceux qui ont relayé l’information, de « conspirationnistes »
Au-delà des personnages (Sarko, Merkel, Dragui, Van Rompuy....), d’institutions (Conseil Européen, Commission, FESF, MES, BCE), il s’agit de l’aboutissement d’une stratégie lente mais continue du contrôle de l’économie mondiale par une oligarchie financière qui se dévoile à l’aube de son succès.

Détail du vote Traité de Lisbonne

http://www.fil-info-france.com/constitution,europeenne/index.html

Adresses mails députés français ( en fin de « courtfool » et européens

http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm

http://www.cdca.asso.fr/cdcaeurope/cdcaeurope-mail_deputes_europeens.htm


Un entretien de Noam Chomsky :

http://chomsky.fr/entretiens/20070805.html

Je vous propose de consulter le blog d’un professionnel de la finance (peut-être actuaire bancaire ou trader) qui donne de très bonnes analyses et informations fiables :
http://www.renovezmaintenant67.eu/

Mais aussi, le blog d’un actuaire bancaire Olivier Berruyer, avec ses analyses extrêmement pertinentes et son livre "Stop ! Tirons les leçons de la crise’ ( très accessible) :
http://www.les-crises.fr/

Dans leur grande majorité, les citoyens ne croient plus aux « politiques », à la « cuisine », aux programmes « soupes » électoralistes mais continuent à voter pour le moins pire.

NE NOUS TROMPONS PAS D’ENNEMI, Mais nous risquons d’aller voter pour des prunes en 2012




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