A l’auteur : Il me semble que vous passez complétement a cote de la question.
Peu importe les intentions conscientes ou non des auteurs. Peu importe aussi ce que les journalistes ont, ou pensent avoir compris.
Peut importe aussi les détails charmant ou irritant, les préjugés poncifs ou effets de manche plus ou moins faciles.
C’est vrai que l’on retrouve tous les poncifs du prêt a penser de gauche : riches hais mais fascinant, sous prolétariat sur-valorise et inconnu etc....« petits blancs imaginaires médiocres et méprisables façon Deschiens ou collègues du héros au ministère des finances dans »l’auberge espagnole«
De ces points de vue vous avez raison, contre le film, contre le Monde, contre le nouvel obs.
Un film modeste qui remporte un grand succès par le bouche a oreille. C’est cela qui est intéressant.
Il correspond a une attente de nombreux spectateurs.
Si il fallait en rester a des approches bêtement ideologisantes alors on pourrait dire la chose suivante. Comme tous les plus grands succès du cinéma comique français, c’est maigre tout un film sur la possibilité d’une fraternité entre les hommes, d’une mixité sociale et d’un refus des manichéismes et des divisions. En cela c’est vraiment, pour le meilleur, peut être malgré les auteurs, un vrai film »de droite« , idéaliste, réactionnaire et politiquement incorrect.
D’un point de vue purement humaniste, et cela semble complétement vous échapper a travers vos oeiilleres post neo marxisantes, c’est aussi un film sur le grand handicap. Le premier que je vois depuis »la belle histoire« de Lelouch.
Parmi toutes les interprétations possibles et légitimes de ce film, vous avez choisis les plus pessimistes. Comme vous avez choisi le terme »nauséabond" des le début. Ce mot, on le retrouve un peu partout. Il en dit plus long a mon avis sur les difficultés croissantes de certain a tolérer d’autres visions du monde que les leurs, que sur de réels raidissements ideologiques. la fragilité d’estomac croissante de certains publics très idéologisés plus que la montée d’un racisme dans une société française qui ne l’a jamais été aussi peu concretement.