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Accueil du site > Tribune Libre > Intouchables : un racisme bien-pensant

Intouchables : un racisme bien-pensant

Le film à grand succès « Intouchables » a déclenché dans une certaine presse les reflexes nauséabonds ordinaires du racisme bien-pensant.

Rappelons rapidement le sujet du film : un invalide milliardaire assisté par un aide à domicile issu de banlieue sympathise avec celui-ci.

Dés la sortie du film nous avons eu un article éclairant dans Le Monde (1). Cet article développait une matiére raciste et méprisante pour la « petite France ». Cela écrit avec cette ardeur juvénile qui caractérise l'absence de reflexion et le goût pour la pensée prête-à-porter. Cet article décrit notre aide-soignant comme le représentant de l'immigration forcément jeune et dynamique, venue aider, ou plutot remplacer, une France invalide et impuissante. Belle image digne de la propagande de « Radio 1000 Collines » ou d'un tâcheron de « Je suis partout ». Ou plus simplement de représentants de notre Patronat, comme Me Parisot, ou de ses fournisseurs d'arguments humanistes pour écraser la classe ouvriére locale, tels M. Besancenot et ses clones.

Plus récemment un article du Nouvel Observateur (2) dépeint le film comme une représentation de « la banlieue qui fait du bouche à bouche à un monde fossilisé », celui de la grande bourgeoisie, de la France. Car comme le précise une autre personne interviewée dans le même article « la France est poussiéreuse et pue la mort. Chez nous on galére ... ». Rappellons à l'auteur de l'article qu'une grande partie de la population francaise n'appartient pas à la bourgeoisie , et qu'une part substantielle des aides sociales et subventions part justement dans ces fameuses banlieues ; et que ces fameuses aides sont payées pour l'essentiel non pas par les « riches » (qui sont « logés » en Suisse ou ailleurs (3)) mais par ces fameux représentants du « monde fossilisé » qui travaillent à n'en plus finir pour financer une politique d'immigration qui ne vise au final qu'à les anéantir.

Et ce ne sont là que 2 exemples pris entre mille dans le magma de notre Presse.

Alors le film mérite t-il les louanges que notre Presse d'« élite » lui a ainsi tressées ?

A son regard, sans aucun doute.

Pour moi qui ai vu et ai ri à ce film, qui a adoré l'histoire humaine qu'il retraçait, j'ai néanmoins noté quelques points qui m'ont fait douté sinon de l'honnêteté de ses auteurs, du moins de leur intégrité morale et de leur « humanisme » affiché.

Ce film porte en effet une double violence : celle du personnage du milliardaire qui traite ses subordonnés avec ce mépris dédaigneux caractéristique des riches de toujours. Voir par exemple la scéne où les postulants (tous blancs et présentés comme stupides, bien sûr, à l'exception du personnage de O. Sy) viennent se présenter pour l'emploi d'aide à domicile.

Et violence aussi aussi du personnage incarné par O. Sy, qui par exemple, n'hésite pas à boxer le « petit blanc » mal garé, en toute impunité bien sûr, comme il convient pour tous les puissants de monde même s'ils viennent de monde peints sur fond de détresse sociale (très bidonnée d'ailleurs dans le film).

A cette aune le film peut être vu comme la représentation de la connivence du monde des riches et de ce nouveau sous-prolétariat qui devient son porte-flingue, ou au mieux son dealer et fournisseur de prostituées.

Au delà de ces considérations le succés remporté par ce film et son discours finalement raciste présage mal de l'avenir et du fameux « vivre ensemble » brandi comme un étendart par les hérauts de la « diversité ». Et présage mal aussi de l'avenir et de la France et des Francais pris ainsi dans l'étau d'une violence à l'intérieur où ils sont perçus et décrits comme « fossiles », « puant la mort », et d'une autre violence à l'extérieur via les puissances financiéres criminogénes et une Europe violemment anti-démocratique et liberticide.

(1) http://www.lemonde.fr/cinema/articl...

(2) Nouvel Obs du 1 au 7 décembre 2012

(3) www.latribune.fr/actualites/...


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49 réactions à cet article    


  • ottomatic 7 décembre 2011 09:26

    Le pire c’est que je suis persuadé que les journalistes qui ont pondu les articles sur ce film mettent leurs gosses dans des écoles privés dépourvues de toute trace d’immigration...


    • bnosec bnosec 7 décembre 2011 12:48

      C’est évident enfin !


    • appoline appoline 7 décembre 2011 16:09

      Normal, j’aurais fait la même chose, dans certains quartiers vous avez plus de la moitié des élèves dont les parents ne parlent pas français, ils ont emmagasiné un retard dingue et vous voudriez qu’on mette tout le monde au même niveau, pffff, lamentable


    • Al Kaïra Al Kaïra 7 décembre 2011 21:00

      c’est ce qu’on appelle de l’humour noir, je suppose ?


    • Yvance77 7 décembre 2011 10:22

      Salut,

      Le souci majeur, pour ce type de petits scribouillards, est qu’ils ne sont pas capables de se mettre dans le contexte d’une histoire réelle et romancée. Cela défit les lois de leur entendement minimum.

      Pour eux, c’est tout bonnement impossible, qu’une telle histoire ait pu avoir eue lieu. Le prisme, par lequel ils voient, n’est pas équipé de ce genre de logiciel.


      • titiparis 7 décembre 2011 10:41

        Il suffit d’aller voir le film dans un ciné de banlieue (4 salles des 3 cinémas de la ville diffusent le film cette semaine à Créteil par exemple) pour réaliser que cette critique de racisme social et/ou ethnique est du flanc intégral. Que les fachos de service soient allergiques à Omar, ça, on peut le comprendre, mais que des médias « normaux » tombent dans ce panneau, c’est navrant. Le microcosme parisien a vraiment une étrange vision des quartiers, mais ça, on le savait déjà depuis longtemps...


        • Manumission Manumission 7 décembre 2011 10:47

          Oui en effet on peut se pamer dans une masturbation intellectuelle des plus intenses, les uns voulant démontrer les positions « racistes » de ce film, les autres sont cote bisounours...d’autres la prédominance du male africain sur handicapé occidental ...BREF à grands coups de paluchages effrénés on lit pléthore d’articles ou l’on semble devoir se justifier sur son appréciation de ce film...

          Le probleme d’un peine-à-jouir et sa propension à le faire savoir !!!


          • Jeff Parrot Jeff Parrot 7 décembre 2011 11:32

            C’est juste du délire ces analyses sociologiques de comptoir faites sur agoravox ou dans la presse colabo sur des films (polisse, intouchables)

            Mais putain, c’est juste une comédie qui fonctionne, relativement subtile et bien jouée.


            • bnosec bnosec 7 décembre 2011 12:51

              Bien que n’ayant pas été voir ce produit de consommation de masse et que je n’aime pas juger à priori, permettez moi de douter fortement de la subtilité de la chose...


            • carole 7 décembre 2011 13:45

              Bonjour

              Ce qui est le plus choquant sur AV c’est les gens comme vous qui au lieu de dire ce qui leur déplait insultent l’auteur et disent des grossièretés.
              Vous pouvez y aller je sais que vous allez m’insulter, je chausse mon casque

              Bonne journée


            • Akwa Akwa 7 décembre 2011 12:19

              L’immigration en France ne suit aucun but humaniste : elle suit une logique strictement économique, dans l’intérêt de puissances financières et du grand patronat.

              En effet, plus il y a d’immigrés, plus il y a de travailleurs potentiels, prêts à accepter les salaires les plus bas (mais comparativement très haut par rapport à leur pays d’origine). Cela entraine un nivellement par le bas des revenus, et accule les travailleurs (immigrés ou non) à accepter n’importe quoi à n’importe quel salaire sans rechigner, au risque sinon d’être immédiatement remplacé.

              L’un des rares domaine à échapper à cette monstruosité, c’est l’informatique, car il y a bien plus de demande d’informaticiens, que d’informaticiens disponibles.


              • volpa volpa 7 décembre 2011 13:17

                Je me suis pris la tête avec mon amie et d’autres devant ces évidences.

                Danielle tu te reconnaitras !.


                • restezgroupir44 restezgroupir44 7 décembre 2011 15:35

                  Quelle étrange idée de prendre un aristo pour jouer le rôle de l’ handicapé car même dans ce domaine la différence de classe sociale permet l’accès à un certain confort de vie que les handicapés lambdas n’ont absolument pas.  ;-((

                   

                  • Hermes Hermes 7 décembre 2011 15:56

                    Un film touchant par bien des égards, mais qui manipule bien là où ça fait du bien : ça commence fort avec le black qui se fout de la gueule des flics ! Un écorchage facile de toute une catégorie de travailleurs de la santé. Des exemples navrants de comportement : excès de vitesse, violence, mépris des sexes entre eux (je ne raconte pas pour ceux qui voudraient le voir), valorisation du fric pour le fric (l’arnaque au pinceau) ...
                    Bref une sorte de piège émotionnel d’humanité à deux balles très bien réalisé (un beau produit) qui charrie des tonnes de conformisme, à l’image des campagnes pseudo-humanitaires actuelles.
                    Aucune remise en cause de quoi que ce soit, pas même éffleurée tout au long du film.
                    Chacun à sa place et les Euros seront bien gardés, non ? Un bon film pour la paix sociale, somme toute, une aubaine pour certains.


                    • ykpaiha ykpaiha 7 décembre 2011 17:37

                      Que ceux qui ont trouvé quelconque vertu a cette vomissure regardent Idiocratie, je suis certain qu’ils figurent au générique.


                    • le-Joker le-Joker 7 décembre 2011 19:07

                      Je suis allergique aux films à grand succès en France, je l’étais déjà quand il s’agit du cinéma français alors les grands succès je les fuis.
                      Le cinéma français ou l’art de faire passer ce qui devrait être banal pour exceptionnel, comme si tous les jeunes de banlieues se devaient d’être inutiles. Perso, ce genre de cliché me gonfle et je sens déjà que ce film va m’emmerder au moins autant que les petits mouchoirs.


                      • franck2012* 11 décembre 2011 12:02

                        Vous n’étiez pas obligé d’aller voir les petits mouchoirs, non plus ...


                      • Mor Aucon Mor Aucon 7 décembre 2011 19:08

                        «  Dés la sortie du film nous avons eu un article éclairant dans Le Monde (1). Cet article développait une matiére raciste et méprisante pour la « petite France ». [...] Belle image digne de la propagande de « Radio 1000 Collines » »

                        Visiblement l’exagération ne vous fait peur. Comment pouvez comparer cet article à cette horreur ? Seriez-vous devenu fou sous la pression du racisme anti-blanc qui vous met au chômage et vient jusque dans vos campagnes, égorger vos fils et vos compagneuuuus ?


                        • valldavi valldavi 7 décembre 2011 19:59

                          Le tapage médiatique autour du film intouchable me casse les oreilles. Pas un media qui n’ai relayé l’immense qualité du film, l’extraordinaire et brillantissime prestation des acteurs. Un déluge de compliments dithyrambiques insupportable. Apparemment le film porte bien son titre:INTOUCHABLE ! Et moi je ne déteste rien autant que cette facon qu’à la critique d’encenser un film et de faire taire les voix des contradicteurs.. Intouchable est un chef d’oeuvre génialissime et tout ceux qui pensent autrement sont des fachos racistes réac au coeur de pierre...
                           
                          Qu’est ce que c’est que cette histoire totalement bidonnée ? La grande vadrouille, le bienvenue chez les chti du handicap. Rien à f... de cette histoire entre un aristo pété de tune et une caricature du keumé de la cité, relooké pour les besoins esthétiques et bienséant du film. Que cette histoire soit vraie ne change rien à l’affaire. 
                           Le cinéma Français est incapable de produire des films qui dépeignent la réalité économique et sociale de la France. A quand une vraie chronique sociale comme savent faire les anglais, les belges et les québécois ? D’ailleurs on peut adresser au cinéma français le même reproche pour le traitement de l’actualité politique...Silence total depuis les années 80.
                          Ce film est on ne peut plus conformiste, consensuel. Il ne remet rien en question : ni les préjugés, ni les schémas, et surtout pas l’ordre social établit.
                           je partage la critique du nouvel obs :

                          "Intouchables, c’est un petit film de crise, qui joue sur les bons sentiments, qui ménage la chèvre du respect et le chou du racisme. La parabole est là, hypocrite et limpide comme une recette à faire un bon film culte, celle de l’aveugle et du paralytique par exemple : prenez un pauvre d’aujourd’hui, un gars des cités et mettez-le en présence d’un méchant riche devenu gentil à force d’être malheureux. Le premier devient le larbin du second et tous deux apprennent à se respecter et à s’aimer l’un l’autre. On pleure, rideau."

                           


                          • galien 7 décembre 2011 20:23

                            Y’a bon immigré pour faire la boniche.


                            On touche la à la forme la plus perfide du racisme, le racisme bien pensant de gauche, ou celui qui accepte tacitement l’import du lumpenproletariat depuis 40 ans, pour troquer son col bleu à un col blanc, celui qui prône l’ouverture et la diversité quand il s’agit de faire son ménage.

                            Seulement il y a un hic, les anciennes générations d’immigrés n’acceptent plus le deal, alors il faut toujours et toujours renouveler le cheptel...

                            • Al Kaïra Al Kaïra 7 décembre 2011 20:58

                              Très bon commentaire de ce film qui vise juste.
                              Pour en rajouter un peu, il y a quelques petites choses qui m’ ont choqué pour un film soit disant consensuel :
                              -on se fout de la gueule des lesbiennes
                              -on fait passer les chtimis pour des abrutis de première ( ça rappelle les supporters du PSG)
                              et on fait passer la police pour des mongolitos mais c’est à la mode.
                              Bref, je vais oublier.


                              • Georges Yang 7 décembre 2011 21:02

                                Pourquoi bêler d’admiration pour un film qui comme les Chti’s ou Rien à déclarer s’adresse à un public plan-plan avec moins de 2000 mots de vocabulaire ?


                                • gaetan003 13 décembre 2011 14:22

                                  Tiens, tiens, tiens ! M.Yang ! Merci de venir étaler toute votre science sur cet article. Egalement merci d’avoir utiliser des mots simples, j’ai pu comprendre votre commentaire.

                                  « L’intelligence est insipide sans altruisme. »
                                  J’ai du chercher la définition d’altruisme (un peu plan-plan le bonhomme), par contre je n’ai pas cherché longtemps pour trouver que vous ne bénificiez pas de cette qualité...

                                  « La stupidité croît avec l’intelligence. »
                                  J’ai tout compris :)



                                • jourdan 8 décembre 2011 02:23

                                  Puis-je dénoter en rappelant que le film est basé sur une histoire vraie ??


                                  • eric 8 décembre 2011 08:22

                                     A l’auteur : Il me semble que vous passez complétement a cote de la question.

                                    Peu importe les intentions conscientes ou non des auteurs. Peu importe aussi ce que les journalistes ont, ou pensent avoir compris.

                                     Peut importe aussi les détails charmant ou irritant, les préjugés poncifs ou effets de manche plus ou moins faciles.
                                    C’est vrai que l’on retrouve tous les poncifs du prêt a penser de gauche : riches hais mais fascinant, sous prolétariat sur-valorise et inconnu etc....« petits blancs imaginaires médiocres et méprisables façon Deschiens ou collègues du héros au ministère des finances dans »l’auberge espagnole« 

                                    De ces points de vue vous avez raison, contre le film, contre le Monde, contre le nouvel obs.

                                    Un film modeste qui remporte un grand succès par le bouche a oreille. C’est cela qui est intéressant.
                                    Il correspond a une attente de nombreux spectateurs.

                                    Si il fallait en rester a des approches bêtement ideologisantes alors on pourrait dire la chose suivante. Comme tous les plus grands succès du cinéma comique français, c’est maigre tout un film sur la possibilité d’une fraternité entre les hommes, d’une mixité sociale et d’un refus des manichéismes et des divisions. En cela c’est vraiment, pour le meilleur, peut être malgré les auteurs, un vrai film »de droite« , idéaliste, réactionnaire et politiquement incorrect. 

                                    D’un point de vue purement humaniste, et cela semble complétement vous échapper a travers vos oeiilleres post neo marxisantes, c’est aussi un film sur le grand handicap. Le premier que je vois depuis »la belle histoire« de Lelouch.

                                    Parmi toutes les interprétations possibles et légitimes de ce film, vous avez choisis les plus pessimistes. Comme vous avez choisi le terme »nauséabond" des le début. Ce mot, on le retrouve un peu partout. Il en dit plus long a mon avis sur les difficultés croissantes de certain a tolérer d’autres visions du monde que les leurs, que sur de réels raidissements ideologiques. la fragilité d’estomac croissante de certains publics très idéologisés plus que la montée d’un racisme dans une société française qui ne l’a jamais été aussi peu concretement.


                                    • gaetan003 13 décembre 2011 14:27

                                      « Il en dit plus long a mon avis sur les difficultés croissantes de certain a tolérer d’autres visions du monde que les leurs, que sur de réels raidissements ideologiques. la fragilité d’estomac croissante de certains publics très idéologisés plus que la montée d’un racisme dans une société française qui ne l’a jamais été aussi peu concretement. »

                                      Clap Clap Clap, il n’y aura pas beaucoup de réponses sur cette belle phrase...


                                    • velosolex velosolex 8 décembre 2011 09:15

                                      Je ne vois vraiment pas la pertinence de votre propos.
                                      Que voulait-vous dire : Aurait-il fallu représenter un bourgeois parfait, humaniste, bien sous tous les bords, comme dans une bleuette de la collection d’Arlequin, et le black adhérent à SOS racisme, et écoutant le rap élégant de MC Solar.
                                      Mais alors, quid de l’histoire ?

                                      Quel dommage que vous n’ayiez pas écrit le scénario. Alors vous auriez pu mettre dans la bouche du black vous imprécations sociologiques, pour en faire un film militant, et surement chiant.

                                      Peut-être faudrait-il faire un article sur la raison pour laquelle ce film dérange.
                                       Il est vrai qu’un succés populaire fait toujours gaussé, et ouvre la porte à tout un tas de pseudo sociologues censés nous apprendre qu’on se fait avoir, mais que leurs lunettes de correction vont nous faire revoir nos valeurs....

                                      J’ai lu pareillement une critique qui prenait appui sur l’œuf, censé représenté le don impossible que le bourgeois aurait du faire, signe de reconnaissance de son évolution. Manifestement de vieilles idées marxistes se réveillent chez ces anciens mao, qui avaient pourtant tournées leur idées il y a fort longtemps.

                                      On ne peut pas faire de bonnes histoires avec de bons sentiments. Tous les créateurs savent cet axiome. Les sentiments, dans ce film, et des affects, il y en a pourtant.
                                      Je me garderais de faire le tri. Mais reconnaissons que pour un film dit « populaire » avec la morgue qui caractérise certains, il est à cent coudées au-dessus des Ch’tis.....

                                      Comme plus d’un internaute l’a compris, il a admirablement saisi l’air du temps, dans la meilleure expression du terme. Mieux, il l’a anticipé. Il nous offre une ouverture vers l’autre, celui qu’on refuse de voir , car dérangeant, et ne faisant pas partie de notre petit cercle : Le bourgeois, l’immigré, handicapé, le jeune....
                                      A ce titre il est totalement en opposition avec cet air du temps, que les pires politiques veulent flatter, à des fins électorales : Le CLIVAGE


                                      • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 02:30

                                        `Ah oui, l’œuf ! il est de Fabergé chez les uns et de Kinder chez les autres. Une trouvaille !


                                      • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 02:24

                                        Je viens de le voir et l’ai vraiment apprécié. Je le trouve même splendide. Je dois être vraiment nul en cinéma, en psychologie, en lutte des schlass, en sociologie, en racisme, en bien-pensance et en musique.

                                        D’ailleurs, j’ai sûrement tout compris à l’envers. J’y ai vu des intouchables de l’Inde, des pestiférés que l’on ne peut approcher sous peine de contagion, l’un malgré son jet privé, son esprit raffiné et ses amis venimeux, l’autre malgré sa carrure pétant d’énergie, son humour et ses potes sournoisement dangereux. A la fin, l’autre remet la chaise turbo-électrique de l’un sur les rails et part continuer à vadrouiller, un peu moins dupe qu’avant. Le tout très bien rythmé et splendidement joué.

                                        Bon, je sais. Il me reste le suicide ou la lecture. Que me conseillent les experts en critique cinématographique de la Goure à Vox ?


                                        • volpa volpa 11 décembre 2011 11:44

                                          Ton pseudo est déjà révélateur de ta grande sagesse.


                                        • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 16:00

                                          Merci zorra.


                                        • velosolex velosolex 11 décembre 2011 19:13

                                          C’est vrai que je trouve extraordinaire qu’on éreinte ce film alors que tant de comédies bourgeoises bien « made in France » tournant autour des éternelles marivaudages, pour ne parler de la grosse artillerie de supermarché « astérix obélix depardieu, et Jacquouille la fripouille.... » Trouvent grâce auprès des bien pensants, et de leurs de représentation médiatique.

                                          Voilà un film qui vous dit qu’il ne faut pas avoir peur de l’autre

                                          Je crois bien que c’est ça qui fait le plus peur aux puissants.
                                          Comme si on leur piquait leur fond de commerce, ou plutot qu’on dévoilait que c’était un magasin de farces et attrapes.
                                          On n’en finirait pas de dévoiler les messages contenues subrepticement dans ce petit chef d’œuvre, n’ayons à près tout pas peur des mots : Non seulement ouverture vers les autres, l’autre différent dans sa culture, sa condition, sa musique, qui valent alors propositions....
                                          Ce film met aussi l’accent, et comment, sur une conception du soin iconoclaste, se moquant des règles aseptisées, pour faire l’apologie d’une approche vivante, en rapport avec la pulsion élémentaire : L’énergie, l’envie, la jeunesse, l’humour, autant de règles pour s’affranchir de la douleur, de la dépression et de la mort.


                                        • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 19:51

                                          Le pire est qu’à force de le défendre des critiques stupides, on va nous accuser de lobbying pour le présenter aux Oscars. Enfin, il faut s’y faire, c’est le syndrome du petit village gaulois...


                                        • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 20:08

                                          Et la scène de la transformation, pour aller à la guerre de la course au jupon, de Jean Jaurès - Victor Hugo à chef nazi par la magie des ciseaux de coiffure ? Splendide. Sauf que j’ai l’impression que beaucoup restent figés sur Adolphe. Alors forcément, c’est de l’humour ringard et un point Godwin que l’on aime tant accorder.


                                        • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 22:25

                                          « Voilà un film qui vous dit qu’il ne faut pas avoir peur de l’autre »

                                          Exact, et de plus, il faut voir que ce n’est pas par hasard qu’ils n’ont pas peur l’un de l’autre. L’un n’a plus rien à perdre et l’autre n’a jamais rien eu à perdre. En fait, dans la plupart des critiques négatives on sent très bien l’ignorance totale de la réalité d’un tétraplégique, et de son effet sur qui doit le côtoyer, ou de celle de la banlieue et de son effet sur qui la visite sans y vivre. Ou bien tout à la fois car il y a énormément d’intellectuels gratte-papiers complètement perdus dans leur bulle de préjugés.

                                          De plus certains savent à peine lire un scénario comme le démontre la philosophe Marcela Lacub, celle dont vous avez fait remarquer la critique de la preuve par l’œuf, qui, pour réclamer une critique sociale dont le film n’est pas le but, n’hésite pas à écrire : « Driss, contrairement aux apparences, a bel et bien reçu quelque chose de fondamental à ce moment même : il a compris comme c’est moche d’être un voleur et à quel point il est important de devenir un garçon honnête. » or Driss passe les trois-quarts du film à chercher à récupérer le Kinder qu’il a voulu offrir à sa tante.

                                          Ce n’est pas un redressement de la morale d’un voleur par opération du Saint-Esprit bourgeois, sinon l’orgueil blessé de celui qui se fait prendre en flagrant délit d’arnaque. L’orgueil, ça existe aussi chez les voleurs, Madame Lacub.


                                        • gaetan003 13 décembre 2011 14:45

                                          N’oublions pas que pour toutes ces hautes sphères des forums, pour qu’un film soit bon, il doit utiliser des mots compliqués et ne pas faire rire simplement.
                                          Le sourire provoquant quelques rides chez ces gentilhommes, ceci n’est pas tolérables pour se présenter au prochain banquet du 16ème.

                                          Moi pendant ce temps, idiot et abruti par l’image, je ris...

                                          PS : en cas de réponse, pas plus de 3 ou 4 syllables par mots SVP, je ne pourrais pas suivre !


                                        • franck2012* 11 décembre 2011 12:07

                                          Si 10 000 000 de français vont voir un film, c’est forcément de la merde en barre . Le peuple étant ce qu’il est, une masse bêlante et cherchant l’abri de la pensée consensuelle. D’ailleurs ils s’apprêtent ces abrutis congénitaux à élire un homme ( Hollande/Bayrou/Sarko ) qui les conduira à la ruine .Bien fait pour sa gueule, au peuple .


                                          • Georges Yang 11 décembre 2011 12:52

                                            10 millions de spectateurs, cela explique le second tour de la présidentielle avec deux personnalité de seconde zone


                                          • Mor Aucon Mor Aucon 11 décembre 2011 19:46

                                            Bon argument pour aller au cinoche voir un film de Mekas avec un bouquin de Kierkegaard sous le bras. Sûr qu’il n’y aura pas foule.


                                          • Le Bordelleur Le Bordelleur 11 décembre 2011 15:35

                                            J’ai eu les mêmes sentiments que l’auteur. Après le film reste bon, et il faut parfois peut-être se laisser aller plutôt que de tenter d’analyser le revers de la médaille.


                                            • remopix remopix 11 décembre 2011 16:32

                                              Pour les américains, c’est un film raciste : http://www.20minutes.fr/cinema/839090-intouchables-film-raciste


                                              C’est un film qui sent bon le terroire, genre saucisson vin rouge.

                                              • Francis, agnotologue JL1 11 décembre 2011 17:00

                                                Film raciste ? C’est le verre à moitié plein que beaucoup voient à moitié vide. Ou l’inverse !

                                                Ceci dit, ça n’empêchera pas Hollywood ’en faire un remake, sans droits d’auteur, of course.


                                              • velosolex velosolex 11 décembre 2011 19:16

                                                Si les américains disent que c’est nul, alors c’est bien la preuve que c’est un film dérangeant.

                                                Il est des mises au pilori qui valent tous les compliments.

                                                Je me souviens qu’il y a quelques années, une assemblée de critiques américains avaient sacré « Juliette des esprits » un des chefs d’oeuvre de Fellini, pire navet de tous les temps !


                                              • Le Bordelleur Le Bordelleur 11 décembre 2011 23:03

                                                C’est pas faux !


                                                • garisamui garisamui 12 décembre 2011 06:07


                                                  Ce film à été conçu pour faire le plus de pognon possible, point barre.

                                                  Grâce à une histoire facile pour faire larmoyer dans les chaumières et donner bonne conscience dans les banlieues.
                                                  Tout l’histoire bien relayée par la merdiacratie de gôooche qui voit ici un bon plan pour faire mousser son électorat de base. Soyons un peu lucide !
                                                  Quand nous pourrons dans quelques semaines avoir les résultats financiers exorbitants de ce non -événement, tout au plus un bon B français, ce qui n’enlève en rien du talent de Cluzet qui reste un de nos meilleurs acteurs , je serais extrêmement surpris de savoir que un peu d’argent aille aider à acheter quelques fauteuils roulants pour des handicapés fortement désargentés comme d’ailleurs une grande majorité.
                                                  Comme si cette punition physique était accompagné d’une double peine obligatoire : privation de travail et donc de salaire, du moins une grande partie.
                                                  Ceci m’amène par le fait à dénoncer le scandale du prix desdits fauteuils roulants pour handicapés et le manque de moyens financiers déployés par nos gouvernements successifs.
                                                  Tout le monde s’en tape !

                                                  Mais d’aller s’esbaudir au cinoche devant un film et puis après.........aller on oublie tout, ils font chier ces handicapés à la fin............


                                                  • salim 31 12 décembre 2011 11:42

                                                    Je me lève chaque matin à 4h du matin pour allé travaillé chaque jour je m’en prend plein la face a cause de mon accent. Je rentre chez moi à 18h après avoir transporté des cartons et des cartons malgré mon master en commerce international, non reconnu en France.
                                                    Il y a 6 ans je suis arrivé de mon pays le Kirghizstan j’habitais la capital Bishkek ou des amis français essayaient de m’apprendre leurs langues et moi les miennes, et puis un jour par amour de la France je suis parti.

                                                    Le premier film français que j’ai compris c’est Bienvenu chez les chtis quelle horreur me direz vous, mais pas pour moi. Depuis j’ai eu ma phase critique je n’allais pas voir un film si télérama n’en disais pas du bien.

                                                    Donc j’ai vu des films très décevant d’où tout le mondes sortaient en criant au génie.
                                                    Tous les weeks end la femme qui retient mon cœur en otages m’emmenait au ciné et souvent j’étais déçu, avec ces amis suivaient de longue discutions sur la vision polychrome et onirique du film ainsi que la grande dextérité du réalisateur.

                                                    Tout allaient bien et puis un jour au cour d’une de ces interminable discutions j’ai craqué « mais enfin ce film étaient nul les acteurs jouaient mal et pourquoi prendre une française pour joué une Russe » m’a femme m’ a regardé un peu surprise je me suis levé je leur est souhaité une bonne soiré et je suis sorti suivit quelques seconde après par l’élu de mon cœur.  

                                                    Mon malaise était simple sous l URSS le cinéma était un événement on riait on pleurait on voyageait on rêvait, et ici j’en avais encore plus besoin : Avatar et tous c est grosse production aide a ventre du coca cola mais elle nous font rêver.
                                                    Souvent je pleure parce que ma famille me manque mais ici je me bat pour eux j’ai un travail de merde ?? non j’ai un travail je ne suis pas esclave et le racisme n’est pas toujours la ou on l’attend.

                                                    La gentil secrétaire de ma société la seul que je pensais être une amie de travail a rapidement appelé la police dés l’expiration de ma carte de séjour et mes collègues qui se moquaient de mon accent mon bien protégé et soutenue quand la police fut venu.
                                                    Ma carte de séjour je l’ai.

                                                    Alors ce weekend quand je suis allé voir ce film j’ai adoré je me suis détendu, aéré l’esprit et n’en déplaise au mal pensant il n’y a pas plus de racisme dans ce film que d’intelligence dans leurs propos.

                                                     


                                                    • velosolex velosolex 12 décembre 2011 13:34

                                                      Merci Salim de ce message authentique et dont le recul ajoute à la pertinence.
                                                       On vous a surement menti, la France est loin de l’esprit de l’universalisme.
                                                      C’est toujours un pays qui sent toujours le rance, comme sous l’ancien régime.

                                                      C’est toujours le pays des salons, des coteries, des œuvres que quelques critiques parisiens encensent et portent au pâmoison, même si elles ne valent pas un jeton.
                                                      « Il n’y a des bons becs qu’à Paris ! » Disait-on à l’époque de Montaigne.

                                                      Surtout que le bon peuple ne s’amuse à crier tout seul au génie, en indiquant une œuvre qui n’ait pas sur leurs tablettes.
                                                      Ils tenteront de la descendre, de crier au populisme.
                                                      Ce sont des jean foutre payés par le pouvoir, et qui ne peuvent supporter la nouveauté qui leur échappe, voilà la réalité.

                                                      En tout cas, les voilà obligés de bouffer leur barbe !
                                                      Dis millions d’entrées, autant de moins pour le magasin des copains, c’est ça qui les inquiète.
                                                      Et encore plus, ce message de tolérance, d’ouverture, opposé au marché de la peur pour qui ils travaillent, en alliance avec leurs copains du front, national ou républicain.....


                                                    • Mor Aucon Mor Aucon 12 décembre 2011 14:11

                                                      Des fois, je me demande si l’immigration ne servirait-elle pas justement à ça : à régénérer les esprits dans une société sclérosée. Bravo Salim !


                                                    • gaetan003 13 décembre 2011 14:47

                                                      A nouveau clap, clap, clap ! Rien à dire.

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