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Commentaire de hommelibre

sur Prostitution : les abolitionnistes font fausse route


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hommelibre hommelibre 9 décembre 2011 01:01

Je n’ai jamais écrit ou dit qu’il n’y a aucune violence subie par des femmes. Pas par « les » femmes mais par « des » femmes. Par contre je conteste les chiffres, l’ampleur et l’usage sexiste qui est fait ainsi que l’instrumentalisation des femmes victimes.

Non, la violence n’est pas genrée. Les femmes qui frappent des hommes ou les tuent, ou les insultent et les méprisent, ne le font pas parce que ce sont des hommes, mais parce que c’est « l’autre » avec lequel l’ajustement tourne au conflit et le conflit à la guerre. Souvent il y a l’alcool (50% des cas, ce qui me fait penser qu’avant de dire que le client des prostituées est un criminel il faudrait interdire l’alcool). De même la violence de certains hommes contre certaines femmes n’a pas pour motif le fait que ce soient des femmes, pas dans le sens en tous cas qu’il faudrait écraser et faire taire les femmes.

Il faut en finir avec les généralisations (pourtant bien pratiques médiatiquement) et s’habituer à à changer de sémantique, même si ce sera moins flashy : il faut parler non pas de « la violence faite aux femmes » mais de certaines violences commises par certains hommes contre certaines femmes, et commises par certaines femmes contre certains hommes, le tout dans des proportions faibles si l’on s’en tient aux jugements de tribunaux, et plus importantes si l’on admet d’extrapoler un nombre de personnes qui ne dénonceraient pas. Nombre bien évidemment difficile à établir puisqu’il provient d’enquêtes univoques ou orientées, avec souvent une définition abusive de ce qu’est la violence conjugale. Amnesty International avait fait une liste de symptôme de violence. D’une part c’était toujours « il », jamais « elle », donc biaisé, et avec des symptômes comme : « il contrôle votre téléphone »... Je connais beaucoup de femmes qui le font. Ce n’est pas de la violence c’est de la jalousie. C’est pourquoi je ne donne pas de crédit aux liens vers Amnesty que vous avez mis plus haut : cette association gonfle les chiffres pour avoir des subventions (il y a 3 ans elle annonçait 30 à 50% des femmes battues, chiffre lancé sans qu’une étude en atteste). Amnesty n’est plus crédible. Ils ont moins de donateurs depuis quelques années à cause du fait que le nombre d’organisations est plus grand. Le gâteau est plus convoité.

Sur le lien que vous citez, il y a un chiffre global de femmes vendues. Où ? Qui les a comptées ? Cela se chiffre, comme les viols dans les camps de réfugiés. Or AI parle de cela sans citer les camps précis ni les nombres et qui peut en attester.

Désolé, je ne marche pas. Quand vous aurez compris la surenchère entre toutes les asso qui se font concurrence pour toucher des budgets et faire vivre leur staff, vous redescendrez sur terre.

Maintenant, quand vous dites : "se battre pour les droits de la femme, ne veut pas dire qu’elle devienne ce que l’homme était jusqu’à présent, sinon on ne s’en sortira jamais et ça finira mal.« 
vous êtes exactement en train d’alimenter la misandrie ordinaire.  »Ce que l’homme était jusqu’à présent", sous entendu monstrueux, horrible, l’anti-modèle d’humain. Etonnant alors que tous les courant féministes prennent les hommes en modèle de comportement, de réussite, et étonnant qu’il y ait encore tant de femmes intelligentes et libre si elles n’étaient vouées qu’à baisser la tête et passer le sel, dans votre stéréotype dont la réalité reste discutable, du moins dans la proportion de ce que l’on entend du discours féministe pour qui toutes les femmes étaient des esclaves.

Dans tout cela on ne parle pas des hommes qui baissaient les yeux quand la femme criait, entre autre. On ne parle pas des enfants rendu esclaves dans les familles ou dans les camps de réfugiés par des dominants aussi bien femmes qu’hommes.

Mais pour en revenir au sujet, il y a aujourd’hui assez d’exemples de femmes qui pratiquent la prostitution librement pour que le discours d’esclavagisme sexuel ne puis être invoqué comme une généralité. La vie est toujours plus complexe que ce que les théories veulent en montrer.


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