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Commentaire de ppazer

sur Le monde qui vient 2ème partie


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ppazer ppazer 10 décembre 2011 11:00

Analyse intéressante, et fort crédible.

Il est clair que, dans l’histoire, la prospérité a toujours été non durable car elle a reposé sur un système économique instable (empire romain avec la monnaie toujours plus dénaturée, renaissance et les assignats, notre époque aujourd’hui) voué tôt ou tard à l’effondrement. A l’opposé, les systèmes durables ont été non prospères (moyen âge, XIXe siècle).
Ce que nous avons connu ces 50 dernières années, d’un point de vue économique, a été une période de prospérité reposant sur un système économique et monétaire virtuel, qu’a pu amplifier l’accès à une énergie abondante et bon marché (le pétrole), les progrès techniques importants (machines outils, agriculture de masse, transports, nucléaire, télécoms, etc.), favorisant ainsi l’explosion de la masse démographique : nous sommes 7 milliards aujourd’hui alors que nous étions à peine 3 milliards en 1960 et 1,6 milliards en 1900 (! !!). Cette conjonction de facteurs fait que ce que nous vivons aujourd’hui ne peut en aucun cas être comparé aux changements de civilisation qu’il y a eu dans l’histoire.
Le changement de paradigme aura bien lieu. L’accès restreint à l’énergie induira de plus en plus de difficultés à exploiter les ressources et les terres cultivables. Ces mêmes terres sont d’ailleurs déjà à l’agonie du fait de l’utilisation de « fertilisants » chimiques ces dernières décennies : la mort des sols qui en résulte a été constatée à l’échelle mondiale ces trois dernières années, conduisant à une chute importante des rendements, à la disparition des insectes pollinisateurs (à l’origine de 37% de l’alimentation !) et des disparitions de masse d’espèces (les extinctions massives du crétacé ne sont rien en comparaison de ce que nous vivons de nos jours). Par ailleurs, le système monétaire basé sur la dette qui a permis cette folie arrive lui aussi à bout de souffle, et les excès qui se sont établis en niveau de vie standard non seulement ne pourront plus être financés, mais nous seront même retirés de force.
Dans ce contexte, pauvreté, guerre, et famine seront mécaniquement la nécessité des décennies à venir, entrainant une réduction drastique de la population mondiale (et je crois que l’auteur ne me contredira pas, si j’en juge le choix de la photo des stocks massifs de cercueils que fabrique la FEMA sur tout le territoire américain). Ainsi le travail de nos dirigeants n’est en rien de sauver l’Euro ou le système financier mondial pour assurer la prospérité des peuples, il ne faut pas s’y tromper : il s’agit davantage d’ébaucher dès aujourd’hui les grandes lignes de ce que devra être le système de gouvernance qui émergera de ce chaos morbide.
Oui, le changement de paradigme aura bien lieu, la démocratie apparaîtra comme une absurdité dans le futur, le manque de régulation de la production et de la démographie apparaitra comme un non-sens, et la notion d’autodétermination des peuples semblera être un incroyable égoïsme face à l’intérêt commun de l’humanité.

En 2008, alors que j’étais aux Etats-Unis pour mon travail, dans l’Etat de Georgie, j’avais entendu parler des Georgia Guidestones, un monument massif en marbre érigé au début des années 1980 sur une colline dans le conté d’Elberton, et sur lequel est inscrit une dizaine de lois à suivre pour assurer une humanité durable. J’étais allé le voir, et ce monument m’avait mis assez mal à l’aise du fait du mystère qui entoure sa construction et des lois qu’il énonce, à commencer par la première (« maintenir l’humanité en dessous de 500 millions de personnes »). Il énonce aussi d’autres éléments de bon sens, tel que « laisser de la place pour la nature, laisser de la place à la nature ». Aujourd’hui je comprends que ces Guidestones sont dans le vrai, et que ceux qui les ont commanditées il y a 30 ans avaient bien compris la façon dont évoluerait notre humanité. Etant donnés les moyens nécessaires pour réaliser un ouvrage aussi massif, on comprend bien qu’il y a effectivement des « grands architectes » dont l’objet n’est pas d’assurer le bien pour tous (c’est impossible, nous sommes déjà allés trop loin dans l’excès), ni d’imposer une quelconque « domination », mais de définir des voies de durabilité pour l’humanité dans son ensemble.
Qui que soient ces groupes de personnes qui agissent hors des circuits d’information du grand public (et qui influencent ou non les politiques), il serait bien ridicule de leur jeter la pierre : car vu l’état de notre monde, nous devrons de toutes façons en baver, que ce soit avec ou sans eux. Ces sociétés ont au moins le mérite de prendre du recul et de concevoir le monde dans la durée, limitant les risques d’un chaos sans fin.
Évidemment, ce qui apparaît comme une évidence dans la globalité est en contradiction avec les intérêts individuels, chacun considérant son cas comme prioritaire et l’accès au bien être un droit fondamental : c’est normal, c’est humain, c’est un mécanisme de survie.

PS : il est dommage que l’auteur de l’article ne se soit pas davantage relu, les fautes ternissant un discours pourtant de bonne qualité.


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