« Michel Taubmann affirme "J’ai vu l’ensemble des rushes (...) et sur
l’honneur, je peux vous assurer que pendant les trois heures qui ont
suivi l’agression présumée, Nafissatou Diallo ne paraît pas se plaindre
ou pleurer« , a-t-il dit. »Je pose des questions qui sont confortées par
les images", a-t-il ajouté.
Nafissatou Diallo n’est pas une pucelle, encore moins une oie blanche. Elle a
cependant droit au respect comme tout un chacun. Et son traumatisme ne
la détruit pas, c’est une femme forte.
Mais parce qu’elle pense que ses ennemis de classe ne voudront pas
voir en elle cette personne à part entière, elle se victimise peut-être à
outrance : c’est un tort, puisque c’est contre productif. (*)
Les bourreaux nazis (au diable le point godwin) déshumanisaient leurs
victimes pour pouvoir continuer à se penser humains eux-mêmes ; de la
même façon, la justice de classe considère deux catégories de
respectabilité. Pour exemple, le fait qu’on ait suspecté d’un coté la
provenance de 100 000 malheureux dollars ; de l’autre, pas un mot n’a
été dit sur les millions d’euros ou davantage, du patrimoine dont
dispose son agresseur.
ND sait tout ça instinctivement ; si elle sait que si les riches
ignorent superbement la douleur morale des pauvres, ils n’ont pas encore
l’audace de nier ouvertement leur douleur physique.
(*) Si la victimisation deND est contre productive, en revanche, DSK et ses amis ne se privent pas d’user et d’abuser du même procédé ; mais comme ce sont les mêmes qui relatent et qui jugent, personne n’y trouve à redire !