Vous oubliez un détail
fondamental, restera-t-il encore des matières premières pour
fabriquer tous ces matériels ? Le nucléaire, l´éolien,
l´hydroélectricité, la géothermie, le solaire ne sont que des
énergies de transition, toutes dépendantes du pétrole pour leur
construction et maintenance, comme le ciment (60 à 130 litres
d´équivalent pétrole/tonne), le verre (2500KW/tonne), les
plastiques, les isolants, peintures, lubrifiants, électronique (90%
de pétrole) et toutes sont reliées à un réseau complexe et
fragile (accidents, tempêtes etc.) et son armada d´engins pour la
maintenance.
Nous n´aurons plus
d´électricité 30 ans après le pic de production de pétrole, car
nous ne pourrons plus fabriquer moteurs, transformateurs, câbles et
tous les systèmes informatiques de contrôle. Les renouvelables ne
serviront pas à grand chose vue leur faible durée de vie (20/30
ans) et nous brulerons de toute façon tout le pétrole et charbon
disponible que ce soit en 30 ans ou 100 ans. Au final le CO2
s´accumulera dans l´atmosphère de la même manière puisque son
cycle est supérieur à 100 ans. Le monde consomme 180 millions de
tonnes de fertilisants (N-P-K) tous dépendants du pétrole pour la
production, extraction, transport ainsi que les produits
phytosanitaires. De 1900 à 2000, la production mondiale d´aliments
a augmenté de 600%. Et la population en conséquence est passé de
1,7 à 7 milliards. Sans les engrais, le diésel (100 à 150 litres
de diésel pour ha/an pour planter, traiter et récolter) 40% de la
population n´a plus à manger. Il suffit de regarder la Corée du
Nord où la production agricole a diminué de 40% (sans engrais et
diésel) et la faim a tué 1 million de personnes pour imaginer le
futur de l´humanité sans pétrole et gaz.
Le monde consomme
88Mb/j ou 12 millions de tonnes ou 40 pétroliers de 300.000/tonnes
par jour, avec une telle quantité rien ne remplace le pétrole. Nous
retournerons en 1800, avant la révolution industrielle, avec la fin
du pétrole.