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Commentaire de Surya

sur Fukushima, les limites du cynisme


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Surya Surya 12 décembre 2011 14:01

Bonjour Olivier,

“« les matériaux radioactifs qui ont été disséminés par le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima appartiennent aux propriétaires des terres où ils sont retombés, mais plus à Tepco »

Alors la, on peut dire qu’il n’y a vraiment pas de limites au cynisme ! Quand on a épuisé toute la colère que l’on avait à ressentir, il ne reste plus que l’écœurement.  Pourquoi ne pas aussi demander à la population de faire un procès aux propriétaires des terres afin d’obtenir des dédommagements, tant qu’ils y sont ?

Je n’ai jamais vu un domaine qui engendrait autant de mensonges et de mauvaise foi que le nucléaire. A la limite, que ceux qui ont des intérêts économiques à défendre le nucléaire soient de mauvaise foi, ca se « comprend », même si on se dit que les pauvres ne sont en réalité pas libres d’avoir leurs propres opinions, car prisonniers de leurs contraintes, mais voir des gens qui n’ont personnellement rien à perdre si l’on sort du nucléaire continuer de prôner l’utilisation de cette énergie meurtrière n’a strictement aucun sens. Comment réagiront-ils le jour où (ou bien ‘si un jour’) la catastrophe se produira à quelques kilomètres seulement de chez eux ?

Alors comme ca, c’est moins grave si les gens meurent des années après l’accident, et non pas tout de suite immédiatement à la seconde même ? On penserait donc, si j’ai bien compris, que ce n’est que l’accident nucléaire qui est spectaculaire, mais qu’ensuite, du moment où le nombre de morts est dilué par le temps qui passe, on peut affirmer sans se tromper que le nucléaire n’est pas le danger que les anti-nuke dénoncent ? C’est vrai qu’un tsunami fait des milliers de morts sur le coup, ca marque, ca impressionne et heureusement d’ailleurs, mais ensuite, la grosse différence avec le nucléaire, c’est qu’une fois la catastrophe passée, le nombre de morts s’arrête. Alors c’est facile en effet de comparer le nombre de morts du tsunami et le nombre actuel de morts engendré par la catastrophe de la centrale. Mais on en reparlera dans vingt ou trente ans… Le nucléaire n’engendre pas seulement des cancers, il est un cancer lui-même.

Que l’on sorte du nucléaire immédiatement, si c’est possible, de telle sorte que notre génération profite elle aussi de cette sortie, ou que l’on en sorte progressivement, avec une période plus ou moins longue de transition, et que ce soit donc seulement  les générations futures qui profitent du zéro nucléaire, peu importe du moment qu’on en sort.

Je suis plus qu’intéressée par les positions diverses de nos politiques sur cette épineuse question. Au fait, il y a un certain nombre de centrales en (très ?) mauvais état en France.  C’est bien de construire une nouvelle-centrale-dernière-génération-fierté-de-la-France-et-vitrine-de-notre-technologie- à -l’étranger, mais on fait quoi des autres ? (sans parler du fait que cette nouvelle centrale, elle aussi, a déjà présenté de nombreux problèmes !)

Combien de milliards va-t-on encore demander au contribuable pour maintenir ces vieilles centrales en état de ne pas s’effondrer, avant que l’on se décide enfin à les arrêter, au moins celles la ?

Bonne journée, Olivier, merci pour cet article, et pour les autres.


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