De quoi tu parles ?
Dans le point 1, je fais simplement remarquer que le style de vie médiocre, égoïste mais à peu près confortable de la classe moyenne supérieure française va s’éteindre pour des raisons économiques et écologiques. Quand le litre d’essence sera à 5€ et que les prix du gaz auront triplés, zoront l’air malin avec leur bagnole et leur pavillon de banlieue... Un conseil : pensez à vendre avant que le marché du pav ne s’écroule, rapprochez vous de votre lieu de travail, des transports en commun, et du chauffage collectif.
Dans le point 2, je rappelle précisément qu’il n’y a pas de réelle opposition entre smicard à mi-temps et ingénieur à 5.000€/mois.
http://www.dailymotion.com/video/xiwccv_guy-debord-1-4-in-girum-imus-nocte-et-consumimur-igni_news&start=240
« Ce sont des salariés pauvres qui se croient des propriétaires, des ignorants mystifiés qui se croient instruits, et des morts qui croient voter. Comme le mode de production les a durement traités ! De progrès en promotions, ils ont perdu le peu qu’ils avaient et gagné ce dont personne ne voulait. Ils collectionnent toutes les misères et les humiliations de tous les systèmes d’exploitation du passé, ils n’en ignorent que la révolte.
Ils ressemblent beaucoup aux esclaves, par ce qu’ils sont parqués en masse, et à l’étroit, dans de mauvaises bâtisses malsaines et lugubres, mal nourris d’une alimentation polluée et sans goût, mal soignés dans leurs maladies toujours renouvelées, continuellement et mesquinement surveillés, entretenus dans l’analphabétisme modernisé et les superstitions spectaculaires qui correspondent aux intérêts de leurs maîtres. Ils sont transplantés loin de leurs provinces ou de leurs quartiers, dans un paysage nouveau et hostile, suivant les convenances concentrationnaires de l’industrie présente. Ils ne sont que des chiffres dans des graphiques que dressent des imbéciles. Ils meurent par série sur les routes, à chaque épidémie de grippe, à chaque vague de chaleur, à chaque erreur de ceux qui falsifient leurs aliments, à chaque innovation technique profitable aux multiples entrepreneurs d’un décor dont ils essuient les plâtres. Leurs éprouvantes conditions d’existence entraînent leur dégénérescence physique, intellectuelle, mentale. »
Guy Debord, In Girum