« Or, quand on vote pour un candidat, il faut une entente entre celui qui gouvernera et celui qui sera gouverné. »
Il faut surtout, et d’abord, accepter « la servitude volontaire » et aimer être gouverné.
"Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent
par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les
derniers par succession de race. (...) s’ils arrivent au trône par des
moyens divers, leur manière de régner est toujours à peu près la même.
Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter,
les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau
d’esclaves qui leur appartient par nature. »«
« La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude. »
Lorsque La Boétie écrit » Le Contr’un" en 1649 , il a 18 ans.
Et en 2012, après quelques péripéties, on voudrait nous faire croire que les tyrans ont disparu ?
Entre temps, Elysée RECLUS écrit à Jean GRAVES :
Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour
une période courte ou longue, c’est renoncer à sa
propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince
constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de
royauté, le candidat que vous portez au trône ou
au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui
sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les
rédiger et que et que leur mission est de vous faire
obéir. ... ...
N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées
à des hommes forcément incapables et à
des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos
intérêts à d’autres,
défendez-les vous-mêmes ;