Je ne crois pas que vous ayez bien compris mon message puisque vous
répondez à côté. Le petit jeu est une illustration du paradoxe du modèle
du libre échangisme pur qui pour fonctionner suppose justement un monde
statique. Dans la « vrai vie » comme vous dites, on n’est évidemment pas
dans des cas si extrêmes mais il suffit de regarder le phénomène bien
connu de dumping social pour comprendre le principe.
Les théories de Keynes traitent justement des flux économiques et c’est
par cette approche qu’il a réussi à mettre en évidence les influences
réciproques entre les différents acteurs de l’économie. De fait, vous
oubliez (ou méconnaissez) les postulats de bases qui servent à faire
fonctionner le modèle keynésien : il faut être une économie en circuit
le plus fermé possible et donc, comme cela était le cas lors de la
politique du New Deal dans les années 30, pratiquer un protectionnisme
important afin que les flux aillent bien au sein de l’économie locale et
ne soient pas captés par des acteurs extérieurs (d’où l’échec des politiques néo-keynésiennes actuelles).
Bref et pour finir, je n’aime pas la manière quasi religieuse dont vous
parlez des économistes et notamment de la foi (il n’y a pas d’autre mot)
que vous mettez dans leurs théories. Comme s’il existait une solution
miracle capable de nous rendre tous libres et heureux !
Vous oubliez que ce ne sont que des théories et des modèles, bref des
outils ni plus ni moins, et comme tout les outils, ils s’utilisent sous certaines conditions et le plus souvent conjointement. C’est ce que j’essayais peut être un peu
trop finement de vous montrer à travers mon message précédent.