Je ne crois pas que vous ayez bien compris mon message puisque vous
répondez à côté. Le petit jeu est une illustration du paradoxe du modèle
du libre échangisme pur qui pour fonctionner suppose justement un monde
statique. Dans la « vrai vie » comme vous dites, on n’est évidemment pas
dans des cas si extrêmes mais il suffit de regarder le phénomène bien
connu de dumping social pour comprendre le principe.
Les théories de Keynes traitent justement des flux économiques et c’est
par cette approche qu’il a réussi à mettre en évidence les influences
réciproques entre les différents acteurs de l’économie. De fait, vous
oubliez (ou méconnaissez) les postulats de bases qui servent à faire
fonctionner le modèle keynésien : il faut être une économie en circuit
le plus fermé possible et donc, comme cela était le cas lors de la
politique du New Deal dans les années 30, pratiquer un protectionnisme
important afin que les flux aillent bien au sein de l’économie locale et
ne soient pas captés par des acteurs extérieurs (d’où l’échec des politiques néo-keynésiennes actuelles).
Bref et pour finir, je n’aime pas la manière quasi religieuse dont vous
parlez des économistes et notamment de la foi (il n’y a pas d’autre mot)
que vous mettez dans leurs théories. Comme s’il existait une solution
miracle capable de nous rendre tous libres et heureux !
Vous oubliez que ce ne sont que des théories et des modèles, bref des
outils ni plus ni moins, et comme tout les outils, ils s’utilisent sous certaines conditions et le plus souvent conjointement. C’est ce que j’essayais peut être un peu
trop finement de vous montrer à travers mon message précédent.
En effet, la libéralisation de l’économie française a commencé bien plus tôt avec VGE et son ministre de l’économie Michel Rocard (lequel tire d’ailleurs à boulet rouge sur ses petits camarades de jeu alors qu’il est le principal instigateur, c’est gonflé mais ça a l’air de marcher en plus...). Bref,bref, si je ne suis pas remonté aussi loin dans le temps, et bien que je sois tout à fait d’accord avec vous, M. Gil, quant aux faits qui nous ont amené au bord de la rupture d’anévrisme, c’était afin de montrer que l’Europe marche sur la tête. Cependant, je reconnais que la situation était déjà similaire à la fin de l’ère du Franc. Merci encore pour ce complément d’information, cordialement,
Je tenais à vous remercier, jesuisunhommelibre, pour le divertissement que m’a apporté l’étalage de votre catéchisme néo-ricardien. Pour reprendre un économiste obscur du nom de John Meynard Keynes, « la concurrence libre et non faussée n’existe pas ». Les théories d’Adam Smith et de Ricardo ont depuis longtemps montrer leurs limites. Elles sont au mieux un outil commode pour avoir une vision très simplifiée de l’économie mais, au risque de vous apprendre quelque chose, de nombreux économistes de talents sont nés depuis et ils ont fait énormément avancer la science économique. Je vous invite à une petit jeu de réflexion : - un pays pratique un libre-échangisme pur et total avec le votre - vous êtes un travailleur libre dans votre pays et vous touchez un salaire pour votre travail - dans cet autre pays, un travailleur existe qui réalise exactement le même travail que vous - dans ce pays, ce travailleur est un esclave et n’a aucun salaire Accepteriez de renoncez à votre salaire et à votre liberté afin d’être compétitif avec cet autre pays ?
Juste en passant : merci pour cet article très intéressant :)
Pour réagir rapidement sur le dernier commentaire : - ces cotisations ont un sens car dans le cas d’un accident grave nécessitant un traitement lourd (hospitalisation, chirurgie, etc..) cela coutera parfois bien plus que tout ce que tu auras cotisé d’ici la retraite, et si ce n’est pas le cas, alors dis toi que c’est quelqu’un d’autre qui profitera de ta cotisation maladie. S’il y a autant d’organismes distincts pour collecter ces fonds, c’est qu’il y a autant d’objectifs qui y sont associés. Le scandale n’est pas dans les charges, il est dans l’utilisation fallacieuse qui est faite de ces fonds. Enfin bref, au final, on se retrouve « juste » avec un ministère qui dispose de moins de fonds qu’avant, et c’est le cas aussi des ministères de l’éducation nationale et... de la santé. Nicolas nous avait promis des réformes il l’a fait : on coupe les dépenses sociales, on maintient la suprématie de la haute finance en couvrant avec l’argent « public » des pertes « privées » (si vous êtes en faillite, essayez donc d’envoyer un courrier au gouvernement pour avoir un prêt sans contrepartie), on protège les vrai riches (pas ceux qu’on juge « riche » suivant l’INSEE puisqu’il suffit de gagner 32k€ annuel bruts pour rentrer dans ce créneau, ceux pour qui les rentes annuelles dépassent allègrement les dizaines de millions d’euros) en leur donnant un bouclier contre l’infâme fiscalité et bien sûr, on se file des cadeaux magnifiques en passant d’un organisme à un autre au gré des chaises musicales sarkosystes mais sur une constante : « Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat ». Comme quoi les régimes démocratiques ne dérivent pas qu’en totalitarismes, le fascisme est là aussi.