Nicole CHEVERNEY
Vous me semblez très mal placée pour donner des leçons d’expertise aux financeurs du film !
La preuve est faite que « le navet » a fait des adeptes par millions ! Faut-il pour cela en interdire les plantations et sur quel fondement ?
La réussite d’étudiants noirs, lettrés, issus de milieux favorisés, n’est que le sommet de l’arbre qui cache la forêt de l’échec scolaire des populations des banlieux, abandonnées par les pouvoirs publics et s’appuyer sur de brillants étudiants étrangers ne gomme pas la réalité d’une jeunesse multi-raciale qui galère pour trouver un boulot.
Le boulot, un gagne pain qui assure la dignité, des revenus, une place dans la société et son corollaire le logement seraitent des clichés aux yeux d’une universitaire ?
Des clichés ? Pas vraiment, pour ceux qui n’ont ni boulot ni logement. Ces faits de sociétés présentés comme des clichés par la bourgeoisie bienpensante, dans causeries futiles de salon . Les cinéastes quant à eux, n’inventent rien, mais puisent dans ce terreau des inégalités sociales.
Les intellectuels et les politiques qui se regardent le nombril, n’ont aucune vision du monde qui les entoure, centrés sur eux-mêmes et leur caste.