Les extraits du livre de M.Bayrou sont excellents : c’est exactement ce que j’ai vu et vécu pendant des années.
Quelques remarques brèves :
Il faudrait beaucoup plus d’inspecteurs ; beaucoup d’entre eux sont surchargés par les tâches administratives ; certains, pour des langues dites « minoritaires » (italien par exemple) ont plusieurs académies à leur charge. Plus d’inspecteurs ayant les moyens de proposer des stages, des formations en fonction des besoins des enseignants...mais vous savez bien que les enseignants n’ont, depuis des années, quasiment aucun accès à des stages leur permettant de s’améliorer et de progresser ( économies, économies...)
La « solution » préconisée par M.Chatel est bien pire que ce qui prévaut actuellement : j’ai connu peu de chefs d’établissements compétents ; vous savez bien qu’ils sont là pour exécuter à la lettre les Directives du Ministère de l’Education ( réunions fréquentes au Rectorat où on leur intime la ligne à suivre...) Ils n’ont aucune compétence pour « évaluer » le travail d’un professeur dans sa classe, ne connaissant rien ni à la matière, ni à la pédagogie qui sous-tend l’acte d’enseigner.
Il est des inspecteurs compétents et désireux d’enrichir les enseignants qu’ils viennent voir ;
Ce sont pour beaucoup des fonctionnaires dévoués, soucieux d’accomplir leur charge le mieux possible . Qu’il y ait parmi eux quelques brebis galeuses n’étonnera personne, il y en a dans toute profession.
Que le système actuel demande à être grandement amélioré, j’en suis convaincue mais ce
que « propose » M. Chatel est effrayant : avec lui, l’école déjà à demi-morte est en train de trépasser !