@ Antenor
Je suis à peu près d’accord avec ce que vous dites mais je ne pense pas qu’on puisse faire une réponse simple à une affaire aussi complexe.
Vous évoquez une institution débordée. Le Sanhédrin de Jérusalem, le gouverneur romain et les suivants, cela ne fait aucun doute. Débordés par les mouvements de foule, les gouverneurs répriment, s’en lavent les mains ou pillent eux aussi. Les messies apparaissent et des foules les suivent et cela jusqu’au clash de la guerre de 70 dont l’effet ne s’est pas limité à la Palestine mais à toute une partie de l’empire, notamment à une Gaule passablement judaïsée par la diaspora (soulèvement de Vindex).
Une institution essénienne débordée, cela ne fait pas de doute, non plus. Mais c’est bien cette institution qui, avec ses prophéties, ses textes et sa volonté politique de reconquête, a semé les germes du mouvement. Et dans cette institution, il est manifeste qu’il y avait plusieurs courants contradictoires, du révolutionnaire Jean au conservateur prudent Pierre mais bien obligé de suivre le mouvement pour, au moins, essayer de le canaliser.
Les écrits sont là. Il suffit de les remettre dans l’ordre et de reprendre l’affaire depuis le début, je dirais même, depuis Adam. Et dans ce déroulement chronologique, ne pas oublier l’affaire Cléopas, car, c’est à partir de là que tout s’accélère. Et cette accélération, elle est née dans la diaspora de Bibracte. C’est pour cela que je dis que le christianisme est né en Gaule. Les dirigeants esséniens d’Israël étaient bien obligés de reprendre en mains le mouvement en le recentrant chez eux mais comment, c’est là tout le problème. Il faut revenir à l’affaire Cléopas. Voyez mon article paru ce jour.