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Accueil du site > Tribune Libre > Notre culture est celle de la liberté, pas celle de la circoncision

Notre culture est celle de la liberté, pas celle de la circoncision

Suite à mon précédent article "Gaulois, Gauloises, offrez à Dieu votre prépuce ... ou votre clitoris", je rappelle et je précise qu'il s'agit d'une prescription proposée à la Gaule par la fresque d'une colonie judaïque implantée, au début de notre ère, à Gourdon, au pied de Bibracte que je situe à Mont-Saint-Vincent. Le présent article a pour but d'étudier la suite donnée à cette proposition : acceptation, refus ou conflit entre partisans et non partisans ? http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=105874.

Tout au cours de son histoire, notre pays a connu des conflits intérieurs, notamment religieux, mais dès le moment où il a pris conscience de son unité et de sa spécificité, il a su les surmonter.

Tout en reconnaissant que nous nous sommes enrichis de la culture grecque et romaine, l'histoire prouve que la pierre de notre fondation, ou la clef de voûte si l'on préfère, c'est bien Vercingétorix tel qu'il a survécu dans ses deux déclarations fondamentales : "Je ferai de toute la Gaule un seul conseil dont personne ne pourra contester les décisions dès lors qu'elles auront été prises dans une volonté commune", et encore "Si j'ai fait cette guerre, ce n'est pas pour un intérêt particulier mais pour la Liberté commune". Il est regrettable qu'à Alésia, on montre encore aujourd'hui aux touristes étrangers une mauvaise traduction inscrite sur le socle de sa statue : "La Gaule unie, formant une seule nation, animée d'un même esprit, peut défier l'univers". On n'a pas le droit de faire dire à Vercingétorix ce qu'il n'a jamais voulu dire.

La pierre de fondation ayant été redressée à sa juste place, il s'agit ensuite de remettre au jour les autres pierres, travail d'archéologue. De toute évidence, la seconde pierre à remettre en évidence est Gergovie que je situe sur l'éperon du Crest. En évoquant son temple et son palais, plusieurs chapiteaux de l'église Notre-Dame du Port témoignent sur le fait que les Arvernes y voyaient toujours, au V ème siècle, le fondement de leur patriotisme http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=61085. La deuxième pierre est le site de Bibracte/Mont-Saint-Vincent que la cathédrale d'Autun du IV ème siècle évoque dans un certain nombre de ses chapiteaux http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=87057. La troisième pierre, et peut-être la plus importante, est la tour de Taisey, près de Chalon-sur-Saône, siège de l'antique Cabillo, cité par César et Strabon. Cette tour, on la retrouve dans les chapiteaux d'Autun comme une litanie patriotique, et cela jusqu'à la signature de la trève de Taisey qui, en 1596, mit fin aux guerres de religion qui avaient dévasté le pays. Symboliquement, c'est l'ange du Seigneur qui protège le pays. http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=105099 Ceci étant dit, revenons à la question posée par la fresque de Gourdon et à la réponse que les Gaulois lui ont donnée. Et pour cela, nous nous transportons dans un premier temps dans la cathédrale de Chalon-sur-Saône édifiée au III ème siècle par l'empereur gaulois Posthumus et terminée sous l'empereur Julien http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=86738. (toutes ces datations et interprétations sont évidemment miennes et je ne les propose qu'à ceux qui veulent bien réfléchir, à l'exception des "conditionnés" irrécupérables).

C'est très simple. Il suffit de comparer la scène de Gourdon à la sculpture chalonnaise du chapiteau qui se trouve à la droite de l'autel, c'est-à-dire de Dieu. Nous avons là deux gestes rituels comparables mais différents. A Gourdon, au Ier siècle avant J.C., le messie éduen Cléopas fait le geste de l'offrande des prépuces conformément à la liturgie pratiquée dans la Jérusalem de son époque (ancien royaume de Juda). A Chalon-sur-Saône, au III ème siècle, c'est le messie espéré des textes esséniens de Qumrân qui se fait "voir" aux disciples "Etienne", la main posée sur le pain nourricier qu'il va rompre mais qu'il n'a pas encore rompu (ancien royaume d'Israël). Rappelons que d'après les documents de Qumrân, le messie du ciel, quand il viendrait, devait se faire reconnaître à la table du repas commun en rompant le pain... repas du rassemblement des descendants des anciennes tribus (?)... quand elles se seront enfin rassemblées (?).

Au sommet d'une colonne, dans le Saint des Saints, à la droite de Dieu, voici donc le messie du ciel. Assis à la table-autel céleste, porté par une colonne de pierre, il est assisté, comme dans le tympan du Mont-St-Vincent, par deux saints personnages, l'un à gauche, l'autre à droite. Images-symboles des martyrs de la cité, ils sont à l'image d'Etienne (la cathédrale s'appelait "église d'Etienne" à l'origine). Lapidé par ses persécuteurs, Etienne eut le privilège insigne de voir, en mourant, le ciel ouvert. Invités à la table du Seigneur, les deux martyrs éduens témoignent : « Et voici que nous contemplons les cieux ouverts et voici que nous voyons le Fils de l'homme assis à la droite de Dieu » (Actes des Apôtres, 7, 56).

C'est au point du jour que le messie d'Israël reçoit les rayons du soleil. A ce moment précis, on le voit faire le signe essénien de reconnaissance, signe d'alliance entre Dieu et les hommes. Il étend sa main gauche sur le pain de vie, et de sa main droite aux deux doigts dressés, il bénit toute la congrégation de la communauté qui, dans la nef, attend dans le recueillement le plus total (Rouleau de la Règle, D, II, 31 et H IV, 5, 6).

Je te rends grâces, ô Adonaï ! Car ton œil veille sur mon âme...

Je te rends grâces, ô Adonaï ! Car tu as illuminé ma face par ton alliance, 

Et (...), (... et) je t'ai recherché, 

Et, tel une véritable aurore, au point du jour, tu m'es apparu (Rouleau des Hymnes, D, II, 31 et H, IV, 5 et 6).

Derrière Adonaï, plantée comme un drapeau, l'oriflamme de la cité apporte à la scène ce qui pour les Gaulois constituait le reflet de la religion : le civisme. Dans le chapiteau ci-joint, la cathédrale de Vienne a repris la scène tout en la modifiant et en l'enrichissant. Exit les scènes de prépuces, c'est désormais le rituel du pain consacré qui va s'imposer en Gaule.

Car moi, je marche dans la voie de ton esprit de vérité, l'esprit qui illumine le cœur de l'homme et qui ouvre les véritables chemins de justice. Et je lutterai jusqu'à ma mort contre l'esprit de perversité qui inspire aux hommes le mensonge, l'orgueil, la cruauté, l'impureté et la luxure (j'ai perdu la référence)... Et les hommes de tromperie grondèrent contre moi, comme le bruit des grondements des grandes eaux (idem)... Et tels des êtres qui rampent dans la poussière, ils lançaient comme des flèches de la Fosse (idem)... Je te rends grâces, ô Adonaï car tu m'as soutenu par ta force (idem)... Au milieu des maux dont les impies m'accablent... je suis resté comme une tour robuste (idem).

Ensuite, en faisant un bond d'un siècle et de 150 km en direction du nord, nous nous transportons devant un petit tympan de la basilique de Vézelay http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=87450.

Et là, ô surprise, alors qu'à Chalon, nous étions encore dans le pur rituel essénien, Vézelay nous invite, dans ce tympan latéral, à faire la jonction avec la scène du repas d'Emmaüs de l'évangile de Luc (Lc 24,13 -31) http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=87450. Notons toutefois que, dans ce tympan, le messie représenté n'a toujours pas rompu le pain pour se faire reconnaître. Cela signifie qu'au IV ème siècle, les Gaulois étaient toujours dans l'espérance qu'il se manifeste... et encore aujourd'hui. Faudra-t-il se résoudre à croire qu'il ne viendra pas ? 

Erreur ! Il était bien venu mais nous ne le savions pas. C'est saint Marcel qui est venu nous l'annoncer à Chalon, à la fin du II ème siècle. Mais comme nous étions alors incapables de voir et de comprendre ce qui est difficile à comprendre, nous avons arrêté l'apôtre dans la villa du gouverneur romain de la Vigne aux saules sous prétexte qu'il ne voulait pas manger de la viande sacrifiée aux idoles. Nous l'avons traîné devant le castrum de Taisey, soumis à la torture puis enterré vivant.

Mais aujourd'hui, nous avons à peu près compris le message... plus ou moins bien. Répétant le miracle des pains partagés et distribués à la foule, le prêtre rompt l'hostie symbolique en même temps qu'il répand la bonne parole. Nous avons construit une société humaine avec une solidarité fiscale et sociale et nous demandons à ceux qui nous rejoignent de bien vouloir comprendre notre culture historique, d'adhérer à nos valeurs et de se soumettre à nos lois.

Dans cet esprit, il me semble qu'on devrait poser comme conditions au droit d'asile, mais aussi au droit de vote, que les demandeurs s'engagent par serment, pour eux et pour leur descendance, sur les points suivants...

... de ne pas faire circoncire leurs enfants mâles ni exciser leurs filles. Outre la possibilité de conséquences psychologiques et physiques dommageables pour l'individu comme pour la société, c'est un signe d'aliénation qui s'inscrit dans la chair pour toute une vie, ce qui est contraire à nos valeurs. Egalement de ne pas s'appliquer sur soi-même ces coutumes d'un autre âge sauf raison médicale.

... d'accepter que les lois et les règles de la République soient au-dessus de tout.

... de ne pas faire souffrir inutilement l'animal.

... de ne pas exiger que l'animal soit mis à mort suivant un rite religieux.

 

Mes hommages à Madame Brigitte Bardot.


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26 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 12 décembre 2011 10:27

    « .. de ne pas faire souffrir inutilement l’animal. »
    Il faut donc arreter tout les élevages industriels !

    « ...de ne pas exiger que l’animal soit mis à mort suivant un rite religieux. »
    Ce que voudrait l’animal c’est de ne pas être mis a mort, que ce soit suivant un rite religieux ou sur l’autel du profit !


    • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2011 00:18

      @ Robert Gil

      Votre commentaire est d’ordre philosophique. Il rejoint la position de madame Brigitte Bardot à laquelle j’ai présenté mes hommages en fin d’article, en souvenir de ce qu’elle fut dans son éclatante jeunesse. Madame Bardot voudrait que tous les animaux puissent vivre jusqu’au maximum de leur vieillesse. Il faudrait donc être végétarien mais il faudrait aussi, dans ce raisonnement, l’imposer aussi aux animaux pour qu’ils ne se mangent pas entre eux. Le problème, c’est que le monde n’est pas « pensé » ainsi. Il ne reste donc que deux positions possibles : soit se rebeller contre Dieu (s’il existe) et contre la nature, soit accepter le monde tel qu’il est mais en y apportant un peu d’intelligence et de sensibilité.

      Il est vrai que tant que l’animal a encore des forces pour vivre, son instinct - ou sa volonté - le pousse à vivre encore, mais quand les forces ne sont plus là, je ne sais pas ce qui se passe en lui. Une chose est certaine est que l’animal peut souffrir. Je dirais même que c’est la nature qui souffre à travers lui. Dès lors qu’on ne peut pas empêcher les animaux de se nourrir d’eux-mêmes, animaux dont nous sommes, car c’est dans l’ordre de la nature, il nous reste la possibilité d’empêcher qu’ils souffrent. Atténuer les souffrances de la nature, c’est notre responsabilité. 

      Voilà pourquoi je suis d’accord avec Madame Bardot quand elle condamne l’abattage rituel sans étourdissement préalable. Mais voilà aussi pourquoi je suis en total désaccord, étant favorable à l’euthanasie des animaux malades ou souffrants ; favorable au maintien de l’équilibre harmonieux de la nature par des activités comme la chasse, l’élimination d’animaux en surnombre, la non introduction du loup en régions pastorales etc ...

    • Robert GIL ROBERT GIL 13 décembre 2011 09:13

      Plutot que bardot donc je ne partage pas du tout les orientation politiques, il faut élever les animaux de ferme dans des espaces naturels, et refuser l’élevage intensif, réduire sa consommation de viande qui entraîne les déforestations et la culture intensive afin de nourrir l’animal au détriment de l’humain, et arrêter de stigmatiser une categorie de la population.


    • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2011 13:09

      @ Robert Gil

      Il faut acheter Bio, des oeufs produits dans des élevages naturels, poules élevées en plein air et non traitées à force de médicaments dans des poulaillers confinés. De même, il faut démonter les porcheries industrielles et remettre les animaux dans des grands espaces de liberté. De même pour toutes les autres catégories de bétail. Il faut exiger que les animaux ne soient pas maltraités, ni abattus dans des conditions de souffrance inacceptables et qu’ils puissent vivre la vie qu’on leur laisse dans les conditions que la nature a prévues pour eux.

      Ne cherchez pas à détourner le problème par vos basses attaques politiques et stigmatisation d’une catégorie de population.

    • Constant danslayreur 12 décembre 2011 13:11

      « Notre culture est celle de la liberté, pas celle de la circoncision »

      Si j’ai bien compris et selon vous, il s’agirait de cultiver les libertés dont celle de se circoncire, d’acculturer la société de sorte à circonscrire les différences, être concis pour abréger les différents, circonspect quand on transcrit iceux et circonstancié quand on s’étend sur ce qui unit ?

      Vous êtes un saint-homme


      • Georges Yang 12 décembre 2011 13:14

        Votre titre m’a mis le prépuce à l’oreille


        • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2011 13:59
          @ Georges Yang
           @ Antenor
          Réponse au commentaire d’Antenor de mon précédent article :
          Hélas, je voudrais bien vous croire mais c’est rigoureusement impossible. La représentation est beaucoup trop précise pour qu’il n’y ait aucun doute. Il s"agit, à gauche, d’enlever la partie de la peau sensible au plaisir du prépuce qui prolonge la partie sensible du gland. Il s’agit, à droite, d’enlever le bouton très sensible du clitoris avec la peau de part et d’autre du mont de Vénus, y compris peut-être les lèvres. Il faudrait demander cela à un médecin. En remplaçant la sensibilité par des cicatrices, l’acte sexuel, longtemps considéré par les religions comme une source de luxure et de dévergondage, se trouve ainsi orienté principalement vers l’extension de la communauté.

        • garisamui garisamui 12 décembre 2011 13:55

          @ l’auteur

          Papy Mourey, (cela dit avec tout le respect que je vous dois), c’est l’heure de votre tisane et d’aller vous reposer un peu...
          Allons soyez raisonnable.


          • blablablietblabla espritsubversif 12 décembre 2011 20:52

            Triste sire cet auteur ,toujours les meme sujets ,il devrait rencontrer Ségurane ils s’entendraient très très bien limite facho quoi .

             

            Allez cammarade lachez vous une bonne fois pour toutes !! 


            • blablablietblabla espritsubversif 12 décembre 2011 20:54

              camarade .


            • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 12 décembre 2011 21:53

              Je comprends mal les moqueries adressées à l’auteur. Je trouve très juste de s’opposer aux mutilations sexuelles, surtout sur les enfants. Il est abject de marquer à vie le corps d’un être humain qui n’est pas en mesure de se défendre, pour en faire la propriété de sa communauté. 




              • zélectron-libre zélectron-libre 12 décembre 2011 22:27

                Nos valeurs ! Nos valeurs ! Les quelles au juste ? Et pensez-vous qu’elles aient atteint la perfection au point de vouloir les imposer à tous les habitants de la terre ? Je pense que la France est le pays où le nombre de dictateurs violents de la pensée unique se ramassent à la pelle ! Même les vieux ne sont pas du reste !


                • Emile Mourey Emile Mourey 12 décembre 2011 23:24

                  zélectron-libre

                  Votre réaction est comparable aux réflexe de Pavlov. Je vais vous expliquer comment mon article est construit. Il part d’abord sur une tentative de conversion de la Gaule au judaïsme, et donc à ses valeurs, au début de notre ère. Mon article montre ensuite comment les Gaulois ont substitué au rituel juif fondamental de la circoncision le rituel fondamental du pain consacré et partagé. Il conclut ensuite sur le fait que notre pays a mis en place une société solidaire - symbole du pain partagé - grâce notamment à une fiscalité de redistribution et à un système de sécurité sociale dont on n’a pas à rougir.

                  Quant à vouloir l’imposer au reste de la terre ? C’est votre fantasme.

                • Emile Mourey Emile Mourey 12 décembre 2011 22:45

                  Gaspard Delanuit

                  Merci pour cette mise au point. Je n’en veux pas aux auteurs de ces commentaires bien qu’ils montrent à quel point notre société est déboussolée. Est-ce que la majorité des Français et Françaises de France d’origine musulmane souhaitent qu’on ne fasse pas souffrir inutilement les animaux ? Est-ce qu’ils ou elles souhaitent qu’on n’inflige pas à leurs enfants la souffrance et la marque de la circoncision ? Est-ce qu’ils ou elles souhaitent que s’appliquent les lois de la République plutôt que la charia ? A ces trois questions, il me semble que la réponse est oui. Et si elle n’est pas encore totalement oui, elle le sera demain. Hélas, il y aura toujours des bobos Français de souche qui se coucheront devant les mollahs de l’islamisme radical.

                  Quant au corps de mon article, c’est un sujet d’histoire d’actualité, je dirais même d’actualité brûlante. On ne peut que regretter l’absence d’un véritable débat. C’est peut-être mon échec mais c’est aussi celui d’Agoravox auquel plusieurs voix reprochent sur le net de sombrer dans la médiocrité intellectuelle jusqu’à son effacement.

                  • Antoine 13 décembre 2011 00:43

                     L’auteur de l’article a une guerre de retard. Maintenant il s’agit de castrer les hommes, solution salutaire pronée par les hystériques à la mode sous l’ovation des moutons hypnotisés par le blablabla de ces courgeasses !


                    • zélectron-libre zélectron-libre 13 décembre 2011 08:47

                      L’auteur,

                      Pour info, les américains, vos dieux devant lesquels vous vous prosternez, sont adeptes de la circoncision bien qu’ils ne soient ni juifs ni musulmans. Et toujours chez eux, mais ça va venir chez nous, il y a une plus grande demande pour la nympoblastie et labiaplastie, comble de l’ironie  smiley

                      Et pour votre petit cerveau , l’excision n’a rien à voir avec l’Islam.



                      • Emile Mourey Emile Mourey 13 décembre 2011 13:17

                        @ zelectron-libre

                        Il faut acheter Bio, des oeufs produits dans des élevages naturels, poules élevées en plein air et non traitées à force de médicaments dans des poulaillers confinés. De même, il faut démonter les porcheries industrielles et remettre les animaux dans des grands espaces de liberté. De même pour toutes les autres catégories de bétail. Il faut exiger que les animaux ne soient pas maltraités, ni abattus dans des conditions de souffrance inacceptables et qu’ils puissent vivre la vie qu’on leur laisse dans les conditions que la nature a prévues pour eux.

                        Ne cherchez pas à détourner le problème par vos stigmatisations de populations, américaine ou musulmane, et par vos invocations aux dieux.


                        • Antenor Antenor 14 décembre 2011 09:13

                          Dans les textes esséniens de Qumran, l’« offrande des lèvres » n’est-elle pas déjà symbolique ?


                        • Antenor Antenor 14 décembre 2011 09:44

                          C’est peut-être une oreille que tient le christ de la fresque dans sa main droite.

                          « Que ceux qui ont des oreilles entendent »

                          Il tient la bouche dans une main et l’oreille dans l’autre.


                        • Emile Mourey Emile Mourey 14 décembre 2011 13:15

                          @ Antenor

                          Vous avez tout à fait raison de rechercher la logique dans cette affaire. C’est exactement ce que j’ai fait dans les années 80 en imaginant que ce messie élevait dans ses mains un grain de sennevé comme le dit l’évangile (voyez mes ouvrages) ; mais à ce moment-là, la fresque était encore recouverte d’un reste d’enduit et il fallait vraiment deviner. Ce n’est qu’après la restauration du spécialiste japonais et après avoir écrit mes ouvrages que je me suis aperçu que la main droite tenait, en réalité, un prépuce coupé et ce n’est que la semaine dernière que je me suis rendu à l’évidence que la main gauche tenait un clitoris excisé. Le spécialiste japonais n’a certainement pas eu besoin de faire des retouches puisqu’il ignorait la signification de cette offrande.

                          J’ai demandé au docteur Yang de donner son avis mais pour moi, il n’y aucun doute. Il y a un tel soin dans la représentation des deux plis du prépuce et dans la finesse des deux lambeaux de peau excisée qui ne peuvent tenir ainsi que parce qu’ils sont encore attachés au bouton du clitoris qu’il n’est pas possible de douter. 

                          Vous avez raison d’évoquer les textes de Qumrân, la circoncision de coeur et l’offrande des lèvres, les oreilles qui ne veulent pas entendre, mais c’est justement en réaction contre la pratique de la circoncision et l’offrande des prépuces.

                          Nous avons là deux conceptions qui s’affrontent gravement au début de notre ère, en Palestine. Une pensée héritée du royaume de Juda, au sud, représentée par le sanhédrin de Jérusalem et une pensée héritée du royaume d’Israël dans lequel se sont rétablis les descendants des exilés de Babylone. Ce sont ces derniers qui sont à l’origine des textes de Qumrân et de la pensée essénienne d’où sortiront, au Ier siècle, le christianisme et au VI ème siècle, l’islam.

                          La fresque en question s’inscrit dans la pensée de Juda, le chapiteau de la cathédrale de Chalon dans celle d’Israël. 

                          Maintenant si l’on raisonne dans la logique militaire tout en tenant compte des textes, on comprend que les Eduens devaient se considérer comme des descendants d’Edom, Edom exilé dans le sud et donc privé de la terre promise au profit de Jacob comme l’avait été, avant lui, Ismaël au profit d’isaac.

                          Reconvertis au judaïsme, on comprend que ces Edomites/Iduméens aient débordé jusqu’à Alexandrie (Cleopas/Cléopâtre) et que de là, ils aient installé une colonie à Gourdon.
                          (Eduens/Iduméens).

                          On comprend ensuite qu’ils ont été supplantés en Palestine, mais aussi et surtout en Gaule, par la pensée essénienne puis chrétienne, d’où le remplacement du rituel du prépuce par le rituel du pain consacré.

                          Il s’agit donc maintenant d’essayer de retrouver dans d’autres fresques ou sculptures si nous retrouvons ailleurs des traces de ce conflit. Exemple : que tenait dans ses deux mains levées, le soi disant idole de Conques etc...

                        • Antenor Antenor 14 décembre 2011 15:43

                          Cette fresque peut évoquer deux épisodes des Evangiles :

                          Jésus tient dans sa main droite l’oreille droite du serviteur du grand prêtre et dans sa main gauche le clitoris de la femme aux saignements. Dans les deux cas, il les guérit.

                          C’est à se demander si la mention « Cléopas » n’a pas été ajouté plus tard par erreur après que le bas de le fresque ait disparu.


                        • Antenor Antenor 18 décembre 2011 15:48

                          Une remarque sur l’Apocalypse de Saint-Jean

                          Son auteur y explique que les dix cornes de la bête représentent autant de rois (17-12).

                          L’allégorie des sept cornes de l’agneau (5-6) représenterait donc un groupe de sept martyrs chacun doté d’un « esprit de dieu ». On peut en conclure que le conseil « Jésus-Christ » était constitué de sept prêtres.


                          • Emile Mourey Emile Mourey 18 décembre 2011 18:58
                            @ Antenor
                            Il faudrait que je revoie mes textes. Je pense que ce que vous dites est exact. Le problème est de savoir comment était constitué le conseil de Dieu des Esséniens. Je crois me rappeler qu’il y avait plusieurs niveaux en allant de la grande assemblée jusqu’au conseil restreint. Parmi les chiffres sacrés, il devait y avoir peut-être le chiffre trois mais surtout celui de sept et celui de douze. Celui de sept correspondant aux sept esprits/étoiles de la Petite Ourse est manifestement le conseil central « inspiré ». Celui de douze correspond aux douze signes du zodiaque qui gravitent autour, d’où les douze tribus historiques. Ces douze tribus dispersées dans la diaspora ou toujours sur place étaient probablement représentées par un conseil des douze. Logiquement, ce conseil avait probablement un rôle de consultation et d’approbation. En revanche, celui des sept devait avoir un pouvoir exécutif au risque du martyre. Je ne me rappelle pas s’il s’agissait de deux conseils distincts ou si le conseil des douze n’était que le conseil élargi des sept.

                            J’ai publié sept articles concernant l’apocalypse de saint Jean. C’est un sujet complexe, peut-être même aussi embrouillé que l’étaient les croyances de l’époque. Il est toutefois une chose certaine, c’est que c’est un texte hostile à saint Paul, et dont l’auteur ne me semble pas être Jean l’apôtre mais Jean de Gischala.

                            Je n’arrive pas à vous envoyer les liens de mes articles. 


                          • Antenor Antenor 18 décembre 2011 23:22

                            Sept martyrs fameux :

                            http://www.introibo.fr/01-08-Sts-Machabees-martyrs

                            J’ai de plus en plus de doutes sur le fait que le Jésus des évangiles ait été un conseil essénien institutionnel. « Jésus de Nazareth » nait d’une femme/population sans l’intervention d’un homme/conseil de prêtres. Il s’agit donc plutôt d’un mouvement populaire déconnecté des élites installées.

                            Les disciples/chefs de communauté religieuses passent leur temps à lui courrir après. Ils ont l’air passablement débordé et tentent parfois tant bien que mal de lui faire changer de cap. On n’a plutôt l’impression d’avoir affaire à une sorte de comité révolutionnaire sûr de son bon droit et dont le succès populaire prend tout le monde au dépourvu.


                          • Emile Mourey Emile Mourey 19 décembre 2011 11:27

                            @ Antenor

                            Je suis à peu près d’accord avec ce que vous dites mais je ne pense pas qu’on puisse faire une réponse simple à une affaire aussi complexe.
                            Vous évoquez une institution débordée. Le Sanhédrin de Jérusalem, le gouverneur romain et les suivants, cela ne fait aucun doute. Débordés par les mouvements de foule, les gouverneurs répriment, s’en lavent les mains ou pillent eux aussi. Les messies apparaissent et des foules les suivent et cela jusqu’au clash de la guerre de 70 dont l’effet ne s’est pas limité à la Palestine mais à toute une partie de l’empire, notamment à une Gaule passablement judaïsée par la diaspora (soulèvement de Vindex).
                            Une institution essénienne débordée, cela ne fait pas de doute, non plus. Mais c’est bien cette institution qui, avec ses prophéties, ses textes et sa volonté politique de reconquête, a semé les germes du mouvement. Et dans cette institution, il est manifeste qu’il y avait plusieurs courants contradictoires, du révolutionnaire Jean au conservateur prudent Pierre mais bien obligé de suivre le mouvement pour, au moins, essayer de le canaliser. 
                            Les écrits sont là. Il suffit de les remettre dans l’ordre et de reprendre l’affaire depuis le début, je dirais même, depuis Adam. Et dans ce déroulement chronologique, ne pas oublier l’affaire Cléopas, car, c’est à partir de là que tout s’accélère. Et cette accélération, elle est née dans la diaspora de Bibracte. C’est pour cela que je dis que le christianisme est né en Gaule. Les dirigeants esséniens d’Israël étaient bien obligés de reprendre en mains le mouvement en le recentrant chez eux mais comment, c’est là tout le problème. Il faut revenir à l’affaire Cléopas. Voyez mon article paru ce jour.

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