" Quant à vouloir substituer les prérogatives d’un capitaine quel qu’il soit par une quelconque « autorité administrative », c’est faire monter à bord l’irresponsabilité et le diable pour préparer de vraies catastrophes futures. " 100% d’accord. On voit déjà la débâcle que ça donne depuis qu’on substitue les prérogatives du commandant par celles de son patron d’armateur. Si c’est pour y ajouter ’« autorité administrative » qui ne connaît ni le navire, ni l"équipage (et parfois rien à la mer) on va droit aux emmerdements colossaux.«
Vous semblez dire à travers cet extrait que le capitaine n’a de compte à rendre à personne. Position brute de coffrage de »gars de terrain " au bon sens évident, confrontés à ces emmerdeurs qui n’y connaissent rien.
Même logique et même lobby qu’au niveau paysan, avec le refus de voir les conséquences en terme de pollution et de dévastation des paysages. Là aussi à ce niveau en trinque pas mal en Bretagne, avec nos 16 millions de porcs, nos trois cent millions de volailles sans compter les trois millions de ruminants, amenants d’amont cet marée verte qui se répand sur les plages
La marée noire elle vient de l’autre coté. Même si là elle semble minime, ce mot je le retire aussitôt car évidemment les conséquences sont dramatiques, en particulier sur la rivière d’Etel, un coin qui a la chance de ne pas être envahi et reste préservé, mais comme toutes les rias est extrêmement fragile.
Les courants à sa sortie sont si forts, qu’il n’y a guère que les pêcheurs du coin pour oser la fanchir. Dans les années cinquante elle fut le théâtre d’un drame . Alain Bombard pour tester son radeau de survie s’y engagea mais dut être secouru par une vedette de secours qui sombra, entraina la mort de cinq marins.
A la suite du naufrage de l’Erika, la législation n’a pas autant évolué qu’on aurait pu l’espérer. les capitaines n’ont toujours effectivement de compte à rendre à personne. Les autorités portuaires ont la possibilité de fermer le port, mais la législation est si contraignante qu’elle se retournerait facilement contre ses décideurs, si ceux ci venaient à l’invoquer. On place cette possibilité dans un réseau de droits dans laquelle elle ne peut prétendre l’exercer, sans prendre le risque de se retrouver devant les tribunaux pour entrave à la marche des navires et du commerce.
Vous prétendez que le navire en cas de tempête est plus protégé en pleine mer dans un mouillage sauvage qu’au port...Bon, on voit ce que ça donne pour ce navire qui était le seul à quitter le port cette nuit là.
Le cynisme et l’économie sauvage et prédatrice se sont développés avant tout le reste dans la marine marchande. C’est Onasis qui a inventé cette mondialisation sauvage, dés l’après guerre, avec ces tankers pourris, achetés pour une poignée de dollars, quand ils n’étaient pas arrachés à la casse, avant de remporter tous les contrats de frets, et de laminer les marines nationales, en suradissionnant les pratiques de pirates ( pavillons de complaisance, équipage non formés et exploités, pour ne parler que de ces deux domaines....)
Faire évoluer le droit maritime serait le premier signe de reprise en main des décideurs politiques, face à la commercialisation du vivant, et de la mer, dont nous dépendons tous.
10/05 10:04 - mandrier
Bonjour ! avez vous lu le rapport du BEA-mer ? Une partie de ce qu’on dénonçait ici, (...)
12/01 09:07 - SIMOL
Bonjour Aegir. Moi aussi je suis marin de commerce (35 ans de navigation).il y avait un Pilote (...)
12/01 00:34 - SIMOL
Pour rentrer ou sortir un navire marchand d’un port quel qui soit, il faut un pilote à (...)
27/12 22:51 - citrouille
Moi j’y connais pas grand-chose alors je dis peut-être des bêtises. Mais il est facile de (...)
26/12 08:30 - COVADONGA722
yep , perso suis breton ce qui à lire certain devrait faire de moi une autorité en la matiere (...)
26/12 01:31 - alanhorus
Argo vous naviguez en eau troubles : le TK Bremen était un navire en fin de vie, la preuve, il (...)
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