• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Il paraît qu'en France il y aura bientôt une Assemblée Constituante...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 20 décembre 2011 06:53

Finalement, je renonce à faire une réponse dans un article publié ailleurs. Trop compliqué. Faisons simple. Voici donc, brut de coffrage, le fond de ma pensée :

L’article met le doigt sur la dynamique première, celle par qui tout advient : le rassemblement ou ce que les psychologues sociaux appellent le consensus.

C’est lui qui fait que les choses sont des réalités ou des illusions, suivant qu’il y a ou non consensus entre « croyants » en une même chose.

Tous les exemples de l’article ne cherchent-ils pas à illustrer la notion de « confiance » qui, étymologiquement, signifie « avec foi »  ?

Il s’agit en effet toujours, pour nous tous, de repérer ce à quoi on peut se « fier » (encore la foi ), ce à quoi on peut faire crédit (encore et toujours croire).

Comme l’histoire et les analyses de psychologie sociale le montrent suffisamment, une majorité en vient à « croire » et donc à faire qu’une chose devient réalité lorsqu’il s’est trouvé une minorité suffisamment déterminée, cohérente et constante pour apparaître au final comme une source digne de... confiance, de foi, cad, crédible.

Pour le moment les indignés n’ont pas réussi cela et les supporters d’une constituante non plus.
L’auteur voudrait lancer la rumeur mais il est évident qu’il ne trouvera pas les relais nécessaires car il ne nous a pas donné les raisons d’y croire.

Les raisons ne manquent pas. Mais pour le quidam, il est évident que si elles étaient si bonnes que cela, davantage de monde les défendraient.

Nous sommes dans le cercle vicieux des commencements, celui régit par l’effet Matthieu : à celui qui a peu, on prendra tout, même ce qu’il n’a pas.

Pour que la mayonnaise prenne il faut autre chose qu’une voie rationnellement possible. Il faut une vision, une voie, un objectif qui fasse consensus. Car, rappelons-nous que c’est la seule chose qui compte. Le consensus, le rassemblement qui fait que tout devient possible.

Pour le réaliser, il est vain de mettre en avant des solutions car elles sont toujours discutables, multiples, diverses et donc propices à susciter la discussion, le dissensus et non le consensus.

Pour avoir le consensus, il faut mettre en avant ce sur quoi nous sommes tous absolument d’accord, quelque chose que nous voulons tous l’ombre d’un doute.

Un peuple rassemblé dans son vouloir est irrésistible. Car qui veut peut, d’une manière ou d’une autre. Donc ne nous inquiétons pas des voies, seulement de la visée.

Or, cette visée susceptible de nous rassembler, elle est là, sous nos yeux, quasiment au vu et au su de tous : c’est la libération du joug criminel que les banques, avec leurs complices politiciens, ont placé sur le cou des peuples.

Qui n’est désireux d’une telle libération ? Qui n’est prêt à signer pour que le pouvoir de création monétaire indûment, (criminellement ?) cédés aux banques privées par des politiciens sans honneur soit rendu au bon peuple en même temps que les richesses qui lui ont été extorquées sous couvert d’un système de crédit qui n’est autre qu’une mise en esclavage qui ne dit pas son nom ?

Potentiellement, nous sommes tous d’accord pour cette libération définitive du joug illégitime de la dette souveraine !

Nous avons donc là un formidable consensus latent qui attend simplement que nous nous disions réciproquement notre accord pour devenir un consensus patent à quoi rien ne pourra résister.

Toute la question est de savoir comment faire advenir à la conscience populaire cet accord fondamental dans lequel nous nous tenons (sans en avoir encore conscience).

Comme dans le conte de Grimm, « les habits neufs de l’Empereur », il nous faut démarrer par un cri du coeur, celui de l’enfant qui dit "le Roi est nu".

Ce cri initial, nous l’avons, c’est celui des OWS

Il suffit de s’attacher à son essence (ce dont les OWS eux-même n’ont pas été capable malheureusement puisque, même s’ils en ont fait leur slogan « What is your one demand », ils n’ont pas su converger sur une « one demand »).

Il suffit de se rassembler sur ce qui nous rassemble tous : le désir d’arrêter ce crime économique contre l’humanité qu’est l’esclavage de la dette.

C’est pour cela que je propose d’organiser une cybermanifestation qui viendrait en soutien des OWS.

Mais encore faudrait-il qu’ils n’aient pas disparu.


Donc, je me dépêche, j’y retourne…

A bientôt



Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès