Bonjour à tous,
Je complète mon article par celui-ci paru dans Ouest France hier et que je viens de trouver.
J’en extrait la première partie et je laisse le « Yaka Fauqu’on » qui suit aux plus perspicaces. Le journaliste évoque les 3 jours de gratuité au port et reste perplexe sur les raisons qui ont poussé l’armateur et son commandant à partir. Et on y lit l’intéressant témoignage du pilote qui a sorti le Bremen du port pour le mettre au mouillage sous l’île de Groix. Visiblement, cela s’est fait avec l’accord de la Capitainerie du port et pas du tout dans les conditions dantesques, voire criminelles que certains décrivent (20 noeuds de vent).
Dans ces conditions, ne m’en veuillez pas de penser que le problème ne peut être résolu simplement en déléguant la responsabilité aux autorités maritimes, qui, en l’occurrence, auraient pris la décision de faire sortir le bateau.
L’extrait :
« « Il y avait 20 noeuds de vent (37 km/h), un peu de houle : je n’ai eu aucun problème pour sortir le TK-Bremen de la rade de Lorient », se souvient Yves Lanier. Pilote au port de commerce, il a manoeuvré le cargo, jeudi matin, sur ordre de la capitainerie et demande du commandant du navire. « Je l’ai emmené au meilleur mouillage, à l’abri de l’île de Groix. » Dans la soirée, un pétrolier accomplissait cependant le chemin inverse pour s’abriter au port en prévision de la tempête...
Vers 1h, quand Joachim a frappé, l’ancre du vraquier a ripé, peut-être parce que la chaîne n’était pas assez longue. « Léger » car vide, devenu incontrôlable, il s’est échoué sur une plage d’Erdeven. « Deux marins, les plus vieux de l’équipage (seize Turcs et trois Azéris), sont restés six heures à l’avant du bateau à la dérive sous des rafales de 140 km/h, raconte Emmanuelle Trocadéro, de Marin’Accueil. Ce fut long, violent. Ils se sont vu mourir »...
Mais pourquoi ce cargo a-t-il donc quitté le port ? Il aurait voulu s’avancer sur sa route vers l’Angleterre, où il était attendu hier. Il pouvait ainsi partir plus rapidement, dès une embellie météo, alors qu’au port, il aurait dû attendre un pilote et un remorqueur. Mais cela ne lui aurait fait perdre qu’un ou deux jours...
Voulait-il économiser le coût d’une nuit dans la rade ? Pas convaincant non plus : au port de commerce de Lorient, après une escale technique, un navire peut rester trois jours gratuitement. »
En gros, mêmes interrogations...