- Kim Jong-Il, le dirigeant nord-coréen décédé samedi, a fait vivre
« l’enfer sur terre » à son peuple, ont rappelé lundi des ONG occidentales
de défense des droits de l’homme.
Entre famine, camps de travail
et exécutions massives, le régime stalinien est responsable de millions
de morts, a jugé Ken Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch
(HRW).
« Kim Jong-Il », a-t-il déclaré, "restera dans les mémoires
comme le superviseur brutal d’une oppression systématique et massive, y
compris à travers sa volonté de laisser son peuple mourir de faim".
Le
« Cher leader » laisse une économie moribonde, dans un pays marqué par
une famine meurtrière et de graves pénuries alimentaires à répétition.
Un tiers de la population du pays souffrirait actuellement de pénurie
alimentaire, tandis que des centaines de milliers de personnes, jugées
par l’Etat comme des opposants, seraient sous les verrous.
Sam
Zarifi, directeur d’Amnesty International pour la zone Asie-Pacifique, a
par ailleurs estimé que la préparation du transfert du pouvoir à Kim
Jong-Un, le fils choisi par Kim Jong-Il pour lui succéder, a donné lieu à
une purge et à l’exécution possible de « centaines de responsables ».
Selon
les informations recueillies par Amnesty, "Kim Jong-Un et ses soutiens
vont essayer de consolider leur nouveau pouvoir en intensifiant la
répression et en écrasant toute possibilité de dissidence...