Merci pour vos commentaires.
Pour écrire cet article, je me suis projetée. Pour infos, je suis suivie (avec un traitement de neuroleptiques) depuis l’âge de 20 ans pour schizophrénie. Je parle donc ici de la psychose en connaissance de cause. Ainsi, il m’est arrivée, une seule fois, de vraiment déraper (à ma première décompensation), et ça aurait pu très mal se terminer.
Et bien, je n’aurais vraiment pas apprécié, si ça avait été le cas, qu’on me juge irresponsable. Même sous délire, même avec une altération de la conscience, c’est moi qui ait fait certains gestes. Je suis un individu doté d’un cerveau, certes, qui peut être par moment défaillant, mais d’un cerveau quand même. Et je n’aurais pas eu envie, comme c’est toujours pratiquement le cas dans ce genre d’affaires, que des experts et avocats trucmuche décident à ma place de plaider l’irresponsabilité.
Comme par hasard, ce sont toujours les autres, ceux qui ne sont pas directement concernés, qui pensent à votre place. C’est là où je trouve ça irrespectueux, et je parle pas bien, là, de l’irrespect envers les accusés. Breivik par ex se considère responsable. Alors certes, certains sont bien contents qu’en l’ayant reconnu irresponsable, on échappe ainsi au procès et à ce qu’il aurait pu dire et faire (un discours nauséabond...), mais dans ce cas là, appelons un chat un chat, et assumons le fait que dans cette affaire, cette notion de responsabilité-irresponsabilité n’est qu’un prétexte.
Après, que l’état des prisons soit catastrophique, oui, je dirais idem pour les HP. Mais c’est un autre débat selon moi.
Pour le reste, j’ai développé mes arguments dans mon article, et je ne suis pas étonnée que personne ne les ait vraiment compris.