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Commentaire de Connolly

sur Vingtième anniversaire de la chute de l'URSS : quelles leçons tirer de l'histoire ?


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Connolly 22 décembre 2011 18:00

Pour ma part, je rajouterai ceci : 

Traditionnellement, l’extrême droite (quel que soit le pays) a toujours subordonné les questions socio-économiques aux questions socio-ethniques (pour employer une expression générique)- et ce contrairement à la gauche anti-capitaliste. La question étant de savoir non pas quelle(s) classe(s) sociale(s) doit gouverner ou dominer, mais quelle nation, quelle ethnie, quelle race, etc. doit le faire en intégrant toutes les classes sociales - nous ne sommes plus dans une logique de lutte des classes (gauche radicale + extrême gauche) mais de "choc des civilisations" - pour reprendre le concept cher à Samuel Huntington. De sorte que la nature idéologique de leurs desseins économiques importe peu pourvu que l’économie serve les intérêts non plus des classes dites populaires mais de LA Nation, ou de L’Ethnie ou de LA Race. 


"et sur le papier, comme beaucoup de principes abstrait, assez sympathiques".


Je ne vois pas ce que le racisme, l’anti-sémitisme et le nationalisme exacerbé à la sauce nazi ont de sympathique.


"principes abstraits"


Comme ceux du christianisme également ? 


"La principale différence est le racisme nationaliste, mais aussi que les nazis n’annonçaient pas les chambres a gaz dans le programme alors que Marx, suivant les proposition de son gendre, pensaient effectivement que le gaz était une solution humaine et moderne possible a la solution des deux problèmes qui le hantait,les hongrois et les juifs, pour lui radicalement incompatibles avec la construction du communisme. "


Vous déraisonnez cher ami. La question juive n’a jamais hanté Marx ! Quant aux Hongrois, il faudra que vous m’expliquiez. Exactement de 1843 à 1845 (c’est-à-dire à une époque où il n’était pas encore « marxiste »), il a écrit quelques textes sur le sujet, dont le célèbre « A propos de la question juive », qui l’a fait passé pour antisémite, pour ne plus revenir dessus par la suite. L’antisémitisme supposé de Marx a là aussi été contredis à maintes reprises et notamment par Hannah Arendt :


"Si le Juif Karl Marx pouvait s’exprimer de la même façon que ces extrémistes antijuifs, c’est que, réellement, cette sorte d’argumentation antijuive avait vraiment bien peu à voir avec un véritable antisémitisme. Marx, en tant que Juif, était aussi peu gêné par ces arguments contre « les Juifs » que, par exemple, Nietzsche par ses propres attaques contre l’Allemagne. Il est vrai que Marx ne traita plus jamais ensuite de la question juive et n’émit même plus d’opinion à ce sujet ; mais rien ne laisse supposer qu’il ait jamais changé fondamentalement sa conception initiale. Il se préoccupait exclusivement de la lutte des classes, phénomène intérieur à la société, et des problèmes de la production capitaliste à laquelle les Juifs ne prenaient aucune part, ni comme acheteurs ni comme vendeurs de force de travail." (Arendt, Sur l’antisémitisme, Points-Seuil p.71) 


"De même, elle nous explique pourquoi le socialisme est une pensée erronée et qui ne peut fonctionner "

Vous vous contredisez cher ami : vous utilisez, pour les discréditer, les mêmes procédés prétendument scientifiques (déterminisme) qu’utilisent, soi-disant, tous ceux que vous entendez combattre. Sont-ce vos croyances spirituelles qui vous poussent à adopter de la sorte la morale du curé du "faites ce que je dis pas ce que je fais" ? 

Je crois qu’au fond, vous n’avez qu’une connaissance partielle, voire élémentaire du socialisme, lequel ne s’arrête pas aux seules théories et (encore moins) applications inspirées du marxisme-léninisme.


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