• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de yvesduc

sur Prostitution : Alors, on fait quoi ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

yvesduc 22 décembre 2011 20:50
Faire la part de la prostitution forcée et de la prostitution volontaire est difficile dans la mesure où chaque camp exagère les chiffres dans le sens qui le favorise. Pour les uns l’essentiel de la prostitution est volontaire ; pour les autres l’essentiel est forcé. Il est dommage, comme vous le faites, de faire le raccourci entre prostitution forcée (que nous dénonçons tous) et prostitution tout court. Vous écrivez en effet qu’ « Il n’y a rien de plus abject que la prostitution car elle permet (…) ». Mais s’il fallait dénoncer comme « abject » tout ce qui permet quelque chose de négatif, on n’arrêterait pas (l’automobile génère des accidents de la route, etc.).

Attention aussi aux statistiques qui, sur ce sujet, ne reflètent pas la diversité des situations. Entre l’escort indépendante et la droguée aux mains d’un réseau, la part de revenus revenant à la travailleuse varie fortement.

Lutter contre le chômage, la misère sociale et les inégalités salariales entre hommes et femmes fera évidemment reculer la prostitution. Il n’empêche que la prostitution est bien plus rémunératrice et pourra à ce titre intéresser des femmes dotées par ailleurs d’une sexualité libérée. En la matière, on se souviendra notamment de la fameuse Catherine M (qui n’était pas une prostituée).

Autre chose, il est faux de dire qu’on pourrait « fiscalis[er] les recettes » : c’est déjà le cas. Et c’est même d’une parfaite hypocrisie puisque par ailleurs, l’État persécute l’entourage des prostituées : le mari et les enfants d’une prostituée, par exemple, sont des « proxénètes » au regard de la loi ! Mais pas l’État qui touche des impôts…

À lire aussi, l’étonnant Journal d’un travesti brésilien en Europe, par Edi Oliveira, qui de prostitué contraint est devenu volontaire.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès