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Commentaire de Pablito Waal

sur A quoi servent les partis politiques ?


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Pablito Waal Pablito Waal 22 décembre 2011 23:33

Bonsoir, et merci pour ce commentaire constructif.

« 65 millions de français qui palabrent, finiraient en dictature, le parti organise cette discutions diversement, mais ils ont tous en commun soit d’extraire l’avis de leurs adhérents, de leurs observations , de leurs propres visions, ce qui formera leur ligne de conduite ou leur idéologie en concentrant cela par un appareil qui en retour devient omni présent en retournant les propres desseins qu’il élabore. »

Non malheureusement, un parti ce n’est pas cela, ce n’est pas une machine qui agrège et confronte les opinions des adhérents pour en tirer un résumé qui serait, certes imparfait, mais globalement représentatif de l’opinion de la base. Un parti a une ligne propre, qu’il ne peut pas se permettre de changer si plusieurs milliers de personnes ayant des opinions sensiblement divergentes sur quelques points de programme prennent leur carte : le discours du parti serait alors brouillé pour des millions d’électeurs. Les lignes des partis peuvent évoluer, mais c’est rarement (jamais pourrais-je dire) la base qui insuffle le mouvement. Et en cas de divergence majeure avec une partie de la base, il y a toujours, pour l’appareil dirigeant, des façons de « normaliser » les choses (faire des simulacres de débat, ou faire silence, filtrer les opinions, pousser des gens vers la sortie...).

« aujourd’hui plus que jamais, la complexité du monde et la fracture intellectuelle entre les élites et le peuple n’a été aussi grande c’est un véritable abîme, et personne ne sait comment le combler par contre beaucoup savent comment s’en servir. »

Personne ne dit, et pas nous si tu lis l’article jusqu’au bout, que nous n’avons pas besoin d’organisations et d’associations politiques pour regrouper, confronter et synthétiser les opinions. Or, ce n’est pas ce que font les partis. Nous proposons, et c’est le projet de l’ARSIN, qui n’est en rien un enfoncement de portes ouvertes, une association dont le principe est, non pas d’avoir une ligne politique, des programmes, des plateformes, mais de confronter en permanence des opinions individuelles, de faire des synthèses...mais aussi (et c’est ce qui change radicalement des partis), d’organiser des compétitions entre opinions, ce qui aboutit :
- 1) à reconnaître que le militant qui a eu des idées de qualité a fait un travail, quoi qu’il en advienne ;
- 2) que lorsqu’on s’exprime, on ne le fait pas dans le vide et sans espoir de retour (situation fréquente du militant, surtout quand il est « hors ligne ») ;
- 3) qu’il faut chercher des critères pertinents pour se départager, et pas s’en remettre aux préjugés dominants dans le groupe, au « tout le monde sait que... », « c’est bien connu... » qui sert trop souvent à clore les discussions.

« dans ce genre d’observation, c’est un peu comme en politique, l’on crache sur l’élu en oubliant qu’on l’a élu parce qu’il nous ressemble, là il en est de même l’on ne peut déserter les lieux ou se formule ses avis et vouloir qu’il en soit tenu compte. »

Nous ne crachons sur personne, en tout cas pas sur les élus (on peut être élu sans parti...), ni même sur les cadres des partis. C’est un système, un mode de fonctionnement qui est critiqué. Un mauvais système peut rendre déplaisantes et inefficaces des personnes aimables et intelligentes à la base.





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