Il n’y a rien de magique, juste de la physique.

En science, on parle de transmutation des éléments pour décrire le phénomène qui pousse un noyau radioactif, instable, à émettre de façon spontanée un neutron ou un proton jusqu’à ce que l’équilibre atomique se fasse. Le noyau final étant stable.

Ainsi, le plutonium 244, élément instable, se transmute lentement en plomb, élément stable.

Le cobalt devient lui nickel.

Le plutonium 241 termine sa cascade de désintégration en thallium.

L’or, lui, ne provient que d’une source : les supernovae. Les atomes y sont forgés lors de l’explosion finale de l’étoile et dispersés dans l’espace par le souffle de l’explosion.

L’histoire de le transmutation alchimique des éléments « vils » en un autre « noble » ( et rémunérateur...) commence avec l’ Antiquité Egyptienne. Les philosophes grecs reprennent les théories de l’époque ( par exemple, que les métaux se formaient sous Terre par l’action conjuguée de l’influence des planètes et du Soleil, avec le soufre et le mercure comme bases.

Dès que les textes antiques, perdus lors du Haut-Moyen-Age, reviennent en Europe avec les invasions puis les échanges avec les califats arabes, la quête reprend. L’ influence divine des Dieux Olympiens étant remplacée par l’ influence satanique.

Il faut savoir tout de même que la transmutation n’était qu’une étape vers le but final. La conception de la Pierre Philosophale, élément censé donc changer le Plomb en Or, devait aider à concevoir l’ Elixir de longue vie, but avoué de cette pseudo-science.

La découverte de la nature atomique de la matière, s’imposant sur celle erronée des 4 éléments, sonne le glas de l’alchimie. Bien des alchimistes auront prétendu avoir réussi à produire de l’or, mais outre qu’ils n’ont jamais prouvé leurs dires, la plupart d’entre eux sont morts sans laisser de fortune quelconque. Ce qui jette la suspicion sur leurs déclarations.