Bonjour,
Entièrement d’accord avec votre analyse même si ça ne me fait pas plus plaisir que ça.
Bayrou, il est parti de loin, des candidats centristes qui ont toujours fait un peu moins de 20 % (Barre, Balladur). Mais son programme est une imposture puisqu’il ne se démarque absolument pas de l’ « UMPS » : il avalise la servitude volontaire de « la dette et des déficits », tout comme l’Union européenne façon maastricht et TCE. Bref, tout ce qui nous a fichu dans la situation peu glorieuse où on est. Aucune remise en question chez lui !
Villepin, à part sa rancune contre Sarko qui l’a roulé dans la farine avec Clearstream, et son égo démesuré qui le persude que les Français n’attendent que lui, il ne nous propose pas grand chose de neuf.
Mélanchon, je partage votre analyse aussi : son départ en 2008, après l’élection contestée de Martine Aubry et le score décevant de la motion Hamon, m’a semblé complètement à contre-temps, alors qu’il était au bord de la rupture depuis des années. Pourquoi n’est-il pas parti en 2005 (TCE) ou en 2007 (échec de Ségolène Royal) ? Sans doute la conséquence de tractation partisanes avec le PS et le PC.
Quant au modèle allemand qu’il prend, jusqu’au nom de son mouvement, « le parti de gauche », façon « die Linke » d’Oskar Lafontaine, c’est bidon :
« parti de gauche », ça ne veut strictement rien dire (et d’une certaine manière c’est prendre les citoyens pour des c...)
et en Allemagne, die Linke s’est crée après le gouvernement de grande coalition socialistes-conservateurs.
Même si le PS n’est pas un parti révolutionnaire et qu’il coopère avec enthousiasme avec le libéralisme (voir DSK, Lamy et j’en passe), on n’a pas encore eu de gouvernement UMP PS jusqu’à présent. Ce qui fait toute la différence avec l’Allemagne.
Le Pen, elle bénéficie de l’ancienneté (presque 30 ans sur toutes les présidentielles).
Pendant que les grands candidats déroulent leurs analyses, les autres cherchent leurs 500 signatures. Dommage.
Pour autant, j’ai quand même des craintes si Sarkozy est reconduit : dans quel état va-t-il mettre le pays s’il pense que les Français ont approuvé son premier quinquennat ?