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Commentaire de bakerstreet

sur La responsabilité pénale pour les malades psychotiques


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bakerstreet bakerstreet 23 décembre 2011 10:05

La notion de responsabilité est complexe.
 Ce n’est pas parce qu’on a été diagnostiqué à un moment de son existence relevant de tel ou tel tiroir psy, étiquetage tout de même un peu étroit et relatif pour avoir des certitudes sur la responsabilité d’un individu, pas forcément en crise au moment des faits.
Car bien des pathologies mentales fonctionnent par cycles

Si l’on a des problèmes spécifiques sur certains ressentis, la conscience sur d’autres est entière. La preuve dans votre questionnement qui montre votre sensibilité à fleur de peau quand vous évoquez ce problème.

C’est vrai que la justice fonctionne d’une façon binaire, coupable ou non, on ou off.
Les circonstances atténuantes ou la responsabilité sont effacés de façon quasi automatique par rapport à des expertises médicales auquelles les juges vont se fier.
Impossible de savoir si un individu dans certains cas avait « toute sa tête » lors d’une agression. On fera parler le passé, le dossier, et certains patients peuvent évidemment en jouer, malgré la vigilance des médecins à ne pas se laisser avoir.

Mais la présentation tendancieuse de certains faits divers par les médias est tendancieuse, faisant le fait de crimes monstrueux, des crimes de « malades » comme si l’horreur et le sadisme était une construction liée à la souffrance et à la maladie, et entachant je pense l’image des patients qui se sentent avilis par cette simplification abusive.

Etre pensé par les autres, voilà la chose la plus insupportable, car elle nous renvoie à un modèle identitaire auquel nous ne nous sentons pas forcément proche. Votre conception des choses, refusant le statut victimaire fait de vous une battante et vous anoblie.


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