Mai 1955 :Roland Pré envoyé pour cesser le mouvement
nationaliste dont le pote flambeau était l’union des populations du
Cameroun ( U P C ), se livre à d’horribles crimes avant de prononcer, en
juillet de la même année la dissolution du parti nationaliste. Ce qui a
poussé ce dernier au maquis. La chasse aux « maquisards » a donné lieu
aux déplacements massifs des populations arbitrairement éloignes de
leurs villages détruits par la troupe et regroupés dans les camps de
concentration appelés pudiquement « zone de pacification » le colonel
Lam Berton et M. Pierre Messmer en savent quelque chose. C’est au cours
de ces opérations qu’est assassiné le 13 septembre 1958 Ruben Um Nyobe
le « mpodol » , chef historique du mouvement nationaliste au Cameroun .
En pays Bamiléké, au début de 196 0, Michel Debré, Premier ministre
français, qui a décidé d’entreprendre une véritable reconquête confie au
général Briand le « viking » qui s’était taillé une triste réputation
en Indochine, cette opération. Ce dernier est placé à la tête d’une
armée comprenant cinq bataillons, un escadron blindé et escadron de
chasseurs bombardiers, pas moins. Que pouvaient Martin Singap, chef de
l’armée de libération national Kamerunaise (ALNK) et ses hommes armés de
sagaies ? Bilan de la boucherie : 400.000 morts des villages rasés au
napalm ; ce n’est pas le pilote d’hélicoptère MAX Bardet qui nous
démentira ; le traumatisme psychologique causé par ce carnage se ressent
aujourd’hui encore , et n’a pas fini de causer des ravages . Le
Cameroun avait pourtant accédé à la souveraineté internationale le 1er
janvier 1960.