@Eric
"[...]
notre
devoir est
de nous
mettre à
l’école du
capitalisme
d’État
des
Allemands,
de nous
appliquer
de tous
nos forces
à
l’assimiler,
de ne
pas ménager
les
procédés
dictatoriaux
pour
l’implanter
en Russie
[...] le
raisonnement
des «
communistes
de gauche
» au
sujet de
la menace
que ferait
peser sur
nous le
«
capitalisme
d’État
»
n’est
qu’une
erreur
économique
[...] le
pouvoir
soviétique
confie la
«
direction »
aux
capitalistes
non pas
en tant
que
capitalistes,
mais en
tant que
spécialistes
techniciens
ou
organisateurs,
moyennant
des
salaires
élevés.
[...] il
est plutôt
étrange
d’entendre
de pareils
propos de
la part
d’un
marxiste
qui devrait
savoir
qu’il est
impossible
de réaliser
le
socialisme
sans
utiliser
les
conquêtes
de la
technique
et de
la culture
obtenues
par le
grand
capitalisme.
Il ne
reste plus
là le
moindre
soupçon de
marxisme."
La
collectivisation et la planification lancée dès la fin des années
1920 n’y changeront rien : le ver était déjà dans le fruit et
la logique demeurera la même jusqu’au bout, « le pouvoir
soviétique confi(ra) la « direction » aux capitalistes non pas en
tant que capitalistes, mais en tant que spécialistes techniciens ou
organisateurs, moyennant des salaires élevés » ; ces
« capitalistes » alliés à une intelligentsia, déjà
dorlotée par l’ « ancien régime », formeront ainsi
une nouvelle bourgeoisie bureaucratique, jalouse de ces prérogatives.
Où l’on vit rapidement, « l’accumulation de capital d’un côté
et de pauvreté de l’autre », comme l’a bien démontré Tony
Cliff dans son ouvrage intitulé, le Capitalisme d’Etat en URSS,
de Staline à Gorbatchev (EDI, 1990)