« Et on ne s’arrête
pas la... Sur 150 ans, il n’est pas une expérience de
gauche, longue ou courte,
plus ou moins socialiste, qui soit considérée
comme un succès durable
par ces mêmes socialistes hors quelques mois de
guerre civile ou une
coopérative peut être ouvrière en 1834 (?) a
Manchester..... »
C’est faux cher ami. En
tous cas, je n’ai jamais écrit pareille chose. M’avez-vous mal lu ou
êtes-vous intellectuellement malhonnête ? Je vous ai donné un
exemple de réussite, parmi bien d’autres, d’une coopérative
ouvrière (le familistère de Godin), parce que celle-ci avait
Fourier pour principale inspirateur théorique.
Quant à l’ensemble des
expériences authentiquement socialistes - que je qualifie de
micro-socialismes – celles-ci se divisent en deux catégories :
les micro-socialismes aspirant au macro-socialisme ; les
micro-socialismes œuvrant parallèlement au capitalisme.
Dans la première
catégorie, toutes les expériences ont échoué du fait de facteurs
non pas internes mais externes (la répression sanglantes perpétrés
par leurs opposants).
La deuxième catégorie,
constituant aujourd’hui l’économie sociale et solidaire, a de son
côté connu un bilan globalement positif depuis 150 ans ; et
ce, bien que les expériences orchestrées par leurs inspirateurs
théoriques (Fourier, Owen, Proudhon, Saint-Simon …) aient pour la
plupart bel et bien échoué.
Voici
ce que l’on peut lire dans mon article à ce sujet : « Les
échecs de ces « micro-socialismes » témoignent-ils, par
conséquent, du caractère inamovible du capitalisme ? Il est
permis d’en douter, et ce pour la bonne et simple raison que,
parallèlement à l’économie capitaliste, existent de par le monde
d’autres variétés d’expériences relevant du
« micro-socialisme », à commencer par les organisations,
telles les coopératives et les mutuelles, issues d’une économie
sociale et solidaire ‒ elle-même inspirée des théories
socialistes de notamment Proudhon, Owen et Fourier ‒ qui, malgré
ses échecs, a fait depuis près de 150 ans la démonstration et de
sa viabilité et de son efficacité, en termes de répartition
équitable des richesses créées, mises au service de la justice
sociale, et donc de l’Homme, et non plus du Capital comme dans les
entreprises classiques. Il s’agit certes d’un secteur
non-capitaliste mais œuvrant néanmoins dans le système
capitaliste. Comme le souligne à ce propos le PDG d’une
coopérative minière du Pays de Galles, Tyrone O’Sullivan :
« Nous vivons dans un monde capitaliste, mais nous gérons
notre entreprise sous un mode socialiste ». »