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Commentaire de Aspiral

sur Belgique : l'interdiction de fumer provoque un tollé


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Aspiral Aspiral 17 janvier 2007 06:42

Racines de l’exclusion !

Article refusé pour la raison suivante : confus, imprécis pour la forme.

D’où vient-elle, cette effrayante « exclusion » qui sévit en Occident ? De la fatalité des lois économiques ? De l’égoïsme des gens ? ... D’où nous vient donc cette manie que nous avons de rechercher les causes du mal pour l’exclure ? De l’histoire de la science ! En effet, pour rechercher les lois de la nature, la science a mis au point une méthode qui consiste à isoler des systèmes simples afin d’y pouvoir étudier les lois qui relient la cause à l’effet. Cette méthode est dite du tiers exclu : il y a ce qui est sur la ligne des causes et des effets, ce qui est « normal » et il y a ce qui est « exclu » comme conditions égales par ailleurs, ce qui est hors de la ligne normale des cause et des effets. De là à les considérer comme anormales ; il y a un pas que la nature ne franchit pas ! Les bonnes intentions du système prévoient comme effet le bonheur du plus grand nombre, c’est normal donc d’être heureux dans le système ! Ceux qui ne sont pas heureux sont donc fous, malades et délinquants, puisqu’ils sont en dehors de la ligne des effets prévus ! Logique ! L’enfer est pavé des bonnes intentions de ceux qui l’ont inventé, les « coupables » étant ceux qui ne s’y retrouvent pas jusqu’au moment sans doute où le nombre des exclus devient plus grand que celui des inclus... Devient-il alors « normal » d’être « malade, fou ou délinquant » ? Bonne question ; je vous remercie de me l’avoir posée ! Le malheur a voulu que la méthode causale ait permis de déterminer de vraies « causes », c’est-à-dire des causes curables. Le développement remarquable des vaccins et des antibiotiques ou encore le traitement spectaculaire de maladies comme le diabète a suscité d’énormes espoirs. Dans la foulée de ses succès, la science s’est mis à vouloir chercher les « causes » de tout, pour les exclure, bien sûr et donc permettre à chacun de nager dans la félicité ; c’est ainsi que s’est développé cet éléphant qu’est par exemple la classification actuelle des « maladies mentales ». Dans l’espoir de trouver les « causes » de ces maladies, on a tenté de classer les gens en systèmes simples pour pouvoir les « normaliser » en les délivrant avec leur reconnaissance éternelle, des causes de leur souffrance. De tentative de normalisation en normalisations réussies, on a oublié que la vie ne devait sa solidité que de sa biodiversité. L’éléphant n’a accouché que d’une souris : quelques misérables « médicaments » symptomatiques... et répressifs ; surtout beaucoup d’exclusion ! Forcément, la complexité de la nature humaine n’a pas permis de trouver « la cause », mais des causes en nombre infini. Les bonnes intentions de soigner le mal pour rendre normal n’ont abouti qu’à la création de catégories d’anormaux, culpabilisés et déculpabilisés en même temps, jusqu’au délire de qualifier de « malades » les enfants mal élevés. Alors qu’elle n’était au départ qu’une méthode pour chercher les lois de la nature à respecter pour être efficace, l’exclusion par catégorisation ne sévit pas qu’en médecine. Elle s’est répandue dans tous les secteurs de la vie sociale, depuis la vie à deux où c’est forcément à cause de l’autre qu’on divorce, jusqu’aux délocalisations et racismes, qui s’enracinent eux aussi dans la nécessité de trouver un bouc émissaire à sa souffrance d’exister, comme s’il suffisait d’exclure le porteur du mal pour que le mal disparaisse. La méthode scientifique nécessite de considérer tout ce qui arrive comme normal pour en étudier les causes. Confondant scientifiquement normal avec normal scientifiquement, on se croit autorisé de penser qu’on a raison, si on est logique. Le problème, c’est que chacun n’a de la vérité que la vision très partielle de sa petite expérience. Quand une machine est en panne, l’ingénieur cherche la cause de la panne. Mais quand il construit une machine, il la construit en respectant les lois de la nature. L’homme n’a pas inventé la vie, il est né dedans. Pour construire sa vie, il se doit de respecter les lois de sa nature. Supprimer les déterminismes du présent de chacun est phantasme de toute-puissance. Le présent quel qu’il soit, de chacun ou de chaque groupe, est le moins mauvais équilibre « naturel » entre tout ce qui lui est tombé sur la gueule et la conservation de son potentiel génétique. Même scientifiquement étayée, une décision est un pari sur le futur car tout savoir, même scientifique, est un ensemble de connaissances limitées par un horizon d’inconscience, un savoir sans savoir-faire. Chaque décision est un pari qui ne peut se faire que quand les conditions en sont réunies. Elle consiste en la capacité de saisir librement une opportunité, et d’y donner suite dans un sens solidaire, la vie ou dans un sens solitaire, la mort. Le mal se mesure à ses conséquences uniquement, ses effets destructeurs. L’histoire ne repasse pas les plats. Le bien est donc toujours à tester. Le bien est cet art que pratiquent depuis la nuit des temps les sages et les saints de chaque époque, souvent zappés, parfois même exécutés, au nom de la vérité limitée d’un temps. Pour cela, il nous faut reconstruire une échelle au temps, afin de rendre à l’histoire son histoire : dans l’espace, d’abord par une liberté qui ne soit accordée que progressivement en fonction des preuves données sur le bon usage du niveau de liberté précédent ; et dans le temps ensuite, en redéfinissant l’amour comme une démarche en deux temps : le temps du mûrissement est le temps de l’amour féminin, protecteur ; et le temps de la fructification est le temps de l’amour masculin, fécondeur.


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