Je n’avais pas lu votre dernier message avant de répondre :
Sur l’Irak, vous pointez un élément décisif. Vous dites : « cela aura profité à ses opérateurs de guerre, mais pas aux états-unis ». Or qui dirige la puissance américaine sinon ses opérateurs de guerre, leurs financiers et industriels ?
Au fond, on aboutit toujours à ce que l’intérêt gouverne toute entreprise, et que, si l’intérêt revêt une multitude de formes autres que matérielles (on a attisé l’intérêt des américains avec des histoires d’armes de destruction massive et de 11/09, par exemple), aucun intérêt ne suffit sans qu’il n’y ait un fondement matériel pour les agents décisifs (qui n’étaient pas, en l’occurrence les américains, mais les planificateurs de cette guerre, d’ailleurs prévue de longue date), ou alors il ne suffit pas bien longtemps privé de son pendant matériel.
Si le peuple américain gouvernait les USA, il n’y aurait aucun GI en Irak, mais c’est essentiellement le complexe militaro-industrialo-financier qui le gouverne du moins à l’époque ou Cheney était à la vice-présidence, et l’opération était très vraisemblablement juteuse pour ces gens là, non seulement en termes matériels directs (pétrole, vente d’armes), mais aussi en terme de stratégie de puissance (influence de zone).