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Commentaire de Lucadeparis

sur La réforme 100% monnaie peut réunir les Indignés et les 99%


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Lucadeparis Lucadeparis 6 janvier 2012 10:18

Mais il est évident d’après mes propos démocratiques que je soutiens que « le peuple, et uniquement le peuple, doit pouvoir modifier la Constitution ».
Qu’en est-il des promesses des candidats ? Nicolas Hulot, aussi populaire fut-il, a renoncé en 2002 à se présenter aux élections présidentielles avec les engagements de candidats. Qu’est-il advenu ? Des accords aux rabais. Mais les politiciens (surtout de l’UMPS) ont eu l’essentiel qu’ils voulaient : qu’Hulot ne se présente pas, ne rentre pas leur chasse gardée !
Vous pensez proposer une stratégie plus efficace mais finalement, pendant la décade suivante, les politiciens élus pourront ne pas réaliser leurs promesses et ne seraient sanctionnés que lors des élections suivantes en 2017. Dans ce bipartisme, alternative de façade, le plus souvent sociétale, ils s’en foutent un peu. Les élites des partis auront toujours des places, le confort. Le PS, s’il est minoritaire dans l’assemblée législative des députés depuis cinq ans et l’exécutif national depuis seize ans, domine dans les collectivités territoriales, et ça fait beaucoup de bonnes places dont la plupart se contentent.
Et vous remarquerez que les partis qui dominent sont ceux qui proposent le moins de démocratie (référendums).
Dans votre stratégie, comme dans vos bribes de conception théorique encore imprégnés de novlangue, vous vous inféodez en toute hétéronomie comme un enfant aux grands, sans envisager une action autonome. Pensez que pour les politiciens qui ont le plus de succès, « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » (Henri Queuille, cité par Charles Pasqua puis Jacques Chirac).
Le moins que l’on puisse dire est que votre stratégie hulottée, sans radicalité, est la moins culottée qui soit, et va se prendre une déculottée à chaque décade avec des alternances de façade.
Ce qui fait peur aux politiciens, c’est qu’on prenne des voix, et donc du financement de leur parti, et enfin leurs places.
Pour conclure par une métaphore, votre stratégie est une stratégie de couillon, en restant en dehors de la salle des fêtes, alors que les glands, qui veulent rester les seuls grands du royaume, sont bien au chaud à s’amuser de vos défaites à chaque élection.
Vous rendez-vous compte que vous rentrez parfaitement dans la critique de Rousseau que je citais plus haut (seriez-vous adepte de la fessée déculottée depuis votre enfance comme lui ?) ?
« Le peuple Anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde. »
Ainsi qu’en termes plus contemporains, dans les blagues de Coluche  ?
 « Le gouvernement s’occupe de l’emploi. Le Premier ministre s’occupe personnellement de l’emploi. Surtout du sien. »
 « Un bon gouvernement doit laisser au peuple assez de richesses pour qu’il puisse supporter sa misère. »
« Rappelez-vous que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens d’aujourd’hui ont les moyens de vous faire taire. »
 « La droite a gagné les élections. La gauche a gagné les élections. Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections ? »
« Quand je vois un type qui a pas de quoi bouffer et qui va voter, ça me fait penser à un crocodile qui va dans une maroquinerie. »


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