• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de morice

sur Vincent Delory, mort sous les balles françaises : une confirmation


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

morice morice 7 janvier 2012 02:15

je ne suis plus le seul à le penser et l’écrire :


Ce jour-là, les hommes des forces spéciales font, au mieux, ce qu’ils doivent et savent faire. La mitrailleuse lourde de l’hélicoptère crible les véhicules d’Aqmi, ses balles traçantes enflamment les 4x4 bourrés d’explosifs. Ils brûlent. Deux terroristes sont carbonisés. Deux autres essaient d’entraîner un otage à pied 300 mètres plus loin. Ils le font agenouiller, lui tirent une balle dans la nuque. Antoine est mort. Ses ravisseurs sont abattus. Une rafale venue du ciel transperce aussi le pick-up des quatre gendarmes blessés, à moitié inconscients. Deux d’entre eux sont tués par les balles françaises, les deux autres sont à nouveau blessés.

Une fois à terre, les parachutistes français découvrent Vincent, près de la Toyota calcinée, les mains attachées, recroquevillé contre le sol. L’autopsie rélèvera sur le dos et les jambes des « brûlures extrêmement importantes ». Le corps présente aussi « cinq plaies par arme à feu ».

Alors, qu’est-ce qui a tué Vincent ? Dans un premier temps, Alain Juppé parle de balles de kalachnikov, l’arme des ravisseurs. Après Antoine, Vincent serait la victime de la brutalité d’Aqmi. L’explication est « rassurante », mais fausse. Un complément d’expertise médico-légale révèle que Vincent « n’a été victime d’aucun tir direct » lors de l’assaut. Il précise : « Un projectile de calibre 30 retrouvé dans sa fesse ne l’a atteint qu’après ricochet. » La plaie n’a pas provoqué d’hémorragie et n’est donc pas responsable du décès, « à mettre sur le compte des effets thermiques dégagés par un foyer d’incendie ».

En clair, Vincent est mort brûlé, près du véhicule incendié. La balle qui l’a touché est un « projectile de calibre 30 », une munition « possiblement tirée par une arme française ». Le calibre 30, c’est l’autre nom du calibre 7,62, celui d’une kalachnikov de rebelles, mais aussi celui de la mitrailleuse de bord de l’hélicoptère. En clair, Vincent a sans doute reçu un éclat des balles françaises venues du ciel qui ont mis le feu à la Toyota. Et c’est cet incendie qui l’a tué.

Par Jean-Paul Mari du Nouvel Obs.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès