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Commentaire de Serge ULESKI

sur Intouchables : pourquoi fallait-il un noir en face de ce blanc tétraplégique ?


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Serge ULESKI Serge ULESKI 7 janvier 2012 15:58

Pour prolonger et rebondir...

 

Cliquez « Intouchables » et l’Amérique

 

Intouchables est un film raciste et choquant pour les Américains

  Par Francesoir.fr |

« Intouchables » ne l’est pas tout à fait... En effet, aux Etats-Unis, une voix s’est élevée pour dénoncer un film « raciste » et « choquant ».

Le film de Nakache et Toledano figure désormais dans le top 20 des plus grands succès français de tous les temps. Mais dans le flot d’éloges, il y a cependant une voix dissonante : elle vient d’outre-Atlantique et plus précisément du magazine en ligne américain Variety. Le site internet de référence a en effet publié, fin septembre, une critique assassine du dernier phénomène français au box-office : le journaliste Jay Weissberg décrit ainsi le film : « Bien qu’ils ne soient pas connus pour leur subtilité, les co-réalisateurs et co-scénaristes Eric Tolédano et Olivier Nakache n’ont jamais produit un film aussi choquant qu’Intouchables, qui met en avant un racisme digne de l’Oncle Tom qui, on l’espère, a définitivement disparu des écrans américains. La Weinstein Company, qui a acquis les droits du film pour un remake américain, va devoir procéder à une réécriture en profondeur pour rendre cette comédie potable. »

Driss, pas loin du cliché de l’esclave d’antan..

Et d’insister sur le fait que le sujet en lui-même est choquant. S’il ne trouve rien à redire sur la prestation d’Omar Sy, « plein de vie et charismatique », il dénonce le fait que « Driss n’est traité que comme le singe d’un spectacle de cirque, avec tout ce que cela comporte comme connotations racistes, expliquant au blanc coincé comment s’amuser en remplaçant Vivaldi par “Boogie Wonderland” et lui montrant comment bouger sur le dancefloor (…) Ce rôle n’est pas loin du cliché de l’esclave d’antan, qui amuse son maître tout en représentant tous les stéréoptyes de classe et de race (…) Le pire, c’est quand Driss enfile un costume et que Magalie (la secrétaire du fortuné paraplégique) lui dit qu’il ressemble au président Obama, comme si le seul “black” en costard ne pouvait être que le président. Et dire que les scénaristes ont voulu être drôles et tendres.  »

Bref, si l’auteur admet que l’enchaînement de blagues de potache devrait faire du film un succès aux Etats-Unis, il trouve aussi à redire sur le fait qu’alors qu’Intouchables est inspiré d’une histoire vraie, l’auxiliaire de vie est noir, et non arabe.

Cette critique, qui émane d’un journal très respecté, peut-elle compromettre la carrière du film à l’étranger ? On devrait avoir un début de réponse dans les semaines qui viennent, Intouchables devant débarquer dans les salles allemandes début janvier, avant d’être diffusé dès mars en Espagne.


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