L’Etat n’est pas un investisseur, ce n’est si son rôle ni sa finalité. L’Etat existe pour arbitrer la société, pour faire respecter les droits et les lois, pas pour s’occuper de l’opérationnel.
Si les dépenses étatiques étaient efficaces et créatrices de valeur, les pays communistes auraient été fabuleusement riches, et une augmentation des dépenses publiques se traduirait forcément par une augmentation de la création de richesse, or dans les faits c’est précisément l’inverse. En pratique, l’Etat rend des services mais pour un coût le plus souvent beaucoup plus élevé que ce que ne le ferait le secteur privé, même après profits. La faute a des organisations qui ne sont pas tenues de rendre des comptes, qui ne subissent aucune concurrence, qui emploient 10 personnes là où il n’en suffit que d’une, dont les responsables ne le sont pas vraiment, etc., etc. C’est donc une question de nature des organisations, oui.
Donc en effet l’Etat ne sait pas investir, il dépense ça oui, mais mal. Et c’est bien normal parce que ce n’est ni un entrepreneur, ni un fond d’investissement. C’est un arbitre, pas un joueur.
Que les banques ne soient pas efficaces non plus n’est pas étonnant : les banquiers sont au lit avec les gouvernements, en collusion pour l’enrichissement de quelques élites aux dépends de tous les autres. Cela n’a rien de capitaliste ou d’entrepreneurial.
Un Etat, de par sa nature qui n’est pas celle d’un gestionnaire responsable, doit donc être forcé constitutionnellement à équilibrer ses budgets, et à ne dépenser que ce qu’il prélève par l’impôt.
Par contre je me permet de faire remarquer que la progressivité de l’impôt est entièrement contraire à l’idéal égalitaire républicain qui suppose l’égalité de tous devant la loi et devant l’impôt, un taux unique pour tous. La progressivité n’est que l’expression idéologique de la jalousie de quelque aigris égalitaristes, une incongruité génératrice de ressentiments et économiquement contre-productive.
« Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de manière égale et tenter de les rendre égaux. La première est une condition pour une société libre alors que la seconde n’est qu’une nouvelle forme de servitude. » Hayek.