Précisons aussi que, n’en déplaise aux spéculateurs (grands et petits, privés ou institutionnels) l’immobilier n’est pas un bien comme un autre, car on ne peut pas s’en passer. Toutes sortes d’aménagements fiscaux viennent conforter, du reste, son statut particulier. C’est comme si les prix de l’alimentation avaient doublé en cinq ans-il y aurait des émeutes. Sauf que pour l’immobilier, ceux qui sont déjà vernis (les proprios)one, et c’est humain, le plaisir de voir s’envoler virtuellement la valeur de leur bien, ou concrètement s’ils vendent. J’ai une jeune collègue qui vient de revendre un appart acheté six ans auparavant, qu’elle n’a jamais occupé, le coin étant trop craignos, 100 000 euros de plus-value non imposable - et de plus elle se plaint de l’avoir vendu trop bon marché !
En somme (et c’est humain aussi) les proprios veulent souvent le beurre et l’argent du beurre : régime fiscal spécial car l’immobilier c’est un foyer, un toit, et tatati-tatata, mais la pleine liberté de vendre au plus haut, au prix « du marché ».