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Commentaire de easy

sur « TVA sociale » : Un faux prétexte pour un vrai cadeau au patronat !


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easy easy 7 janvier 2012 21:40



La coût total d’un salarié en France, ce que dépense son employeur, c’est 45% qui lui sont versés cash et 55% qui sont versés à toutes sortes d’Organismes censés apporter d’autres valeurs au salarié.

Ces 100% là ne profitent qu’au salarié, en rien à son patron.

Le lot 45% cash, le salarié peut mesurer exactement l’avantage que ça représente en termes de litres de pinard et d’essence qu’il peut s’acheter avec.
Le lot 55% qui est confié aux organismes, le salarié ne peut en aucun cas en apprécier exactement les avantages. Son impression d’avantages se conjugue en « Mah, si je tombe malade, je serais aidé. Si je tombe chômeur, je serais aidé, si.... »
Sur ce lot d’avantages futurs éventuels non évaluables précisément, il ne dépend que de chaque salarié d’estimer que ça le fait ou que ça ne le fait pas.

Globalement, les salariés estiment que ça le fait. Si l’on propose aux salariés de percevoir ces 55% cash sans plus aucune assurance, la plupart refuseront.

Pour autant, en ont-ils pour leur argent ?

Impression de satisfaction mise à part, est-ce que ces 55% placés en assurances valent leur coût ?

Nul ne le sait.
Chacun sait que par exemple pour les retraites (la plus grosse part d’assurance), la surprise, toujours mauvaise, ne se découvre qu’à la fin, vers les 65 ans
Mais même nonobstant cette part très lourde des retraites et les mille injustices que le système actuel provoque puisque des pantouflards vont avoir des retraites énormes, jusqu’à supérieures à leurs salaires, pendant que d’autres ne toucheront que des miettes, mis à part la retraite donc, est-ce que les autres prestations réellement rendues valent un tel coût ?

Personne ne peut répondre à cette question. Et parce que personne ne peut y répondre, parce que les syndicats qui gèrent ces organismes n’ont aucun intérêt à lever des lièvres, personne ne se propose de les calculer, des les mesurer, de les juger.

Résultat : alors que les 45% de cash sont âprement discutés au centime près, personne ne conteste les 55%

Or, si ça se trouve, la gestion des organismes est si calamiteuse qu’en devenant efficace, les salariés pourraient bénéficier des mêmes services et protections pour seulement 30%


Il y a très probablement un gain de productivité à conquérir dans la gestion des organismes sociaux
Un gain de combien ? 3 % ? 8% ?
Je n’en sais rien. Je sais seulement que pour l’instant rien ne les contraint à devenir plus productifs.

Alors, si pour équilibrer ses recettes fiscales l’Etat décide d’augmenter la TVA (en oubliant de la rendre nettement progressive, en oubliant de taxer plus fortement un pain aux truffes qu’un pain ordinaire, une voiture de luxe d’une voiture basique) et qu’il veut faire passer la pilule, il peut toujours la qualifier de « sociale » et prétendre que cette augmentation ne va servir qu’à réduire les 55%

Au lieu de nous dire qu’en tant que capitaine responsable des organismes et administrations, il va réussir à les rendre plus productifs pour qu’ils offrent les mêmes prestations aux salairés contre 52% au lieu de 55%, il nous raconte une salade de transfert de fonds depuis une TVA plus forte vers les organismes sociaux pour qu’ils puissent passer à 52%

Concernant la TVA, alors qu’elle aurait pu être réformée en devenant progressive (5 taux selon le niveau de luxe des produits pour chaque type de produit. Quasiment zéro taxes sur les produits basiques et taxe de 25% sur les produis luxueux) il ne fait que l’augmenter (tout en pensant à la diminuer sur le caviar !)

Et concernant les charges sociales, Sarkozy prétend qu’elles vont baisser d’autant mais comme nul ne peut évaluer le service flou que rendent les Organismes contre les 55% qu’ils croquent en ce moment, nul ne saura s’ils en offriront autant quand ils ne croqueront que 52%


En contrepartie des 45 % de cash que les employés encaissent, ils fabriquent, sous la direction de leur patron, des montagnes de voitures, de trains, d’avions, de tablettes de chocolat, de chemises et de meubles. Ils en fabriquent tant qu’il s’en exporte.

Mais en contrepartie des 55% de prélèvements sociaux, quelle montagne de services rendent les Organismes que dirigent les syndicats et nos ministres ?


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