De nada.
En fait le jeu des étatistes est particulièrement retord sur ce sujet. En effet vu qu’ils proposent des services gratuits, ils semblent à première vue apporter beaucoup de valeur à la société, et c’est d’ailleurs là un gros argument électoraliste. Mais quand on regarde le coût réel de ces services, les impôts prélevés en comparaison avec le service rendu, on se rend compte de l’inefficacité hallucinante de l’utilisation des ressources. Là où l’Etat dépense 10€ pour rendre un service, un privé pourrait rendre un meilleur service pour 5€. Le coût d’opportunité des dépenses publiques est tout bonnement gigantesque. C’est bien pour cela que les gouvernements sont si réticents à révéler les détails de leurs comptabilités !
Et c’est surtout pour cela que la dépense publique se traduit majoritairement par de l’inflation : par une mauvaise allocation du capital systématique due à une nature inapproprié des organismes publics. L’argent dépensé aura un ROI inférieur à 1, d’où une source de dépréciation de la monnaie.
On peut aussi voir l’Etat dans son ensemble comme une boite noire, avec de l’argent qui sort (la dépense publique) et de l’argent qui rentre (les prélèvements). Si la dépense publique était efficace, un euro dépensé se traduirait par plus de 1€ de rentrée fiscale supplémentaire. Le ROI de la dépense serait supérieur à 1, et on créerait de la richesse et pas de l’inflation. Mais dans les faits, c’est l’inverse, pourquoi ?
- Déjà, il est impossible de prévoir finement les conséquences des dépenses publiques sur les rentrées d’impôts, tant le parcours de la monnaie et les mécanismes qui entrent en jeu sont complexe ; contrairement à un investisseur qui peut connaitre finement les taux de rentabilité à court et moyen terme des entreprises dans lesquelles il investit, et ainsi calculer proprement son risque.
- Mais même sans ça, quand on augmente la dépense publique, cela se traduit par des prélèvement supplémentaires (directs par l’impôt ou indirects par l’inflation) qui se traduisent par des baisses de recettes via l’effet Laffer notamment ! C’est une rétroaction négative !
Autant de raisons qui prouvent une chose : l’Etat doit être circonscrit à son rôle et à son rôle uniquement, c’est à dire arbitrer la société. On ne demande pas à l’arbitre de marquer des buts. Dans la même logique, on ne demande pas à l’Etat de supplanter les entreprises. Chacun son rôle.