réponse à gidmoz :
je vous conseille la lecture de cet excellent billet de Paul Krugman
publié dans rtbf.be. Il analyse la dette américaine vue de l’intérieur,
mais la transposition en France est facile étant donné que Sarkozy fait
la même chose. Notons à ce sujet que cette copie du modèle relève de ce
qu’on désigne par hystérie dans le sens d’imitation compulsive. Ce qui, pour une raison au moins (l’euro n’est pas le dollarl’euro) est extrèmement crétin.
Personne ne comprend
rien à la dette 2 janvier 2012 :
Extraits : « lorsque les gens de Washington (
la « fameuse communauté internationale) parlent de déficits et de la
dette, en gros ils n’ont aucune idée de ce dont ils parlent - et ce sont ceux
qui en parlent le plus qui la comprennent le moins…
Ceux qui s’inquiètent des
déficits peignent le tableau d’un futur dans lequel nous sommes appauvris à
cause des sommes que nous devons rembourser après nos emprunts. Ils voient
l’Amérique comme une famille qui aurait contracté un crédit trop important et
qui aurait donc des difficultés à payer ses échéances tous les mois. Ceci est
une analogie vraiment mauvaise, sur au moins deux plans. Tout d’abord, les
familles se doivent de rembourser leurs dettes. Pas l’état - tout ce qu’il doit
faire est de faire en sorte que sa dette augmente moins vite que son assiette
fiscale.)
La dette de la seconde guerre mondiale n’a jamais été remboursée ;
elle s’est seulement retrouvée de moins en moins pertinente à mesure que
l’économie américaine croissait et avec elle le revenu soumis à l’imposition.
Ensuite, et c’est le point que presque personne ne semble comprendre, une
famille surendettée doit de l’argent à quelqu’un d’autre ; la dette américaine est dans une grande mesure de l’argent que nous
nous devons à nous-mêmes….
Pour la
dette due à des étrangers : chaque créance étrangère sur l’Amérique
d’une valeur d’un dollar correspond à une créance américaine sur les créances
étrangères d’une valeur de 89 cents….
Nous avons besoin de davantage - et non
de moins - de dépenses d’État pour nous sortir de ce piège du chômage. Et cette
obsession malavisée nourrie d’inexactitudes au sujet de la dette nous barre la
route. » ’Paul Krugman)