Bonjour, Jean.
La période est par la force des choses délicate pour Hollande car il ne doit pas dévoiler trop tôt ses cartes afin d’éviter le pilonnage des snipers de l’UMP tout en maintenant un minimum de présence dans les médias jusqu’au moment où il dévoilera le corps de son projet après avoir semé des pistes comme il le fait actuellement avec le quotient familial.
A l’évidence, Hollande a raison de ne pas chercher à forcer le rythme alors que la campagne est encore longue et que les Français ne s’y intéressent encore que de manière marginale. Que Sarkozy s’agite en vain et Hollande aura finement joué sur le plan stratégique. Les sondages de fin janvier-début février seront à cet égard déterminants.
En attendant, ces fameux sondages montrent un érosion de Hollande, mais une érosion très largement prévisible après les sommets d’après primaires. Rien d’inquiétant pour le socialiste dans ces résultats. Bien au contraire, après un réajustement plus conforme à la sociologie et à l’état de l’opinion vis-à-vis de Sarkozy, Hollande maintient des scores de 2e tour qui montrent que c’est le sortant qui reste en grande difficulté : 54 contre 46 pour l’Ifop il y a deux jours et, ce matin, 57 contre 43 pour BVA !
Mais une chose est sûre : si Hollande veut faire gagner son camp, lui-même et son équipe vont devoir progressivement hausser le ton, non seulement pour dénoncer le calamiteux bilan de Sarkozy, mais aussi pour mettre en avant les éléments de programme susceptibles d’entraîner l’adhésion des classes populaires.