La problématique est intéressante, mais je pense que l’auteur n’a rien compris.
Être de gauche, fondamentalement, c’est défendre des idées de liberté, d’égalité, de fraternité, de justice, y compris sociale, et de paix. Être de droite, c’est défendre des idées de chacun pour soi.
Concrètement, dans notre société, ça veut dire que la droite défend les riches alors que la gauche défend les pauvres.
Fondamentalement, un riche qui se rallie à un bord politique qui ne défend pas ses intérêts suscitera au minimum des interrogations, bien légitimes à mon avis.
Toutefois, je ne pense pas qu’il y ait d’incompatibilité fondamentale. On a le droit d’avoir une conscience même si on est riche, après tout. Ça implique simplement d’être conscient qu’on ne fait pas de la politique (que) pour soi...
Là où on tombe dans la suspicion, c’est que des gens riches se rallient à un parti qui se définit de gauche, comme le PS, et que ce parti commence à appliquer une politique de droite quand il est au pouvoir. On est quelques-uns à voir là comme une relation de cause à effet. Une sorte d’entrisme, en quelque sorte, où des riches finiraient par soutenir, y compris à l’aide de leurs (par définition) vastes ressources financières, des politiques se disant de gauche non pas par altruisme, mais pour garantir leurs intérêts si ces politiques « de gauche » arrivaient au pouvoir, ce qui in fine détourne totalement les idées de gauche et finit par en faire une autre forme de droite ! Mais une droite qui occupe les places de la gauche et finit par empêcher totalement l’émergence d’une véritable alternative de gauche.
C’est, je pense, la situation actuelle !