C’est aussi LA question qui me préoccupe le plus depuis le début. Et je pense que vous avez raison, ils ont du suivre la route sur les instruments (comme dans un jeu video).
J’ai récupéré l
’enregistrement de la route sur (balise transpondeur). En zoomant, on voit clairement qu’ils longent la côte, puis à 21H53 précises (heure locale) viennent à droite en grand (ils se sont aperçus qu’ils étaient trop près). La vitesse chute, ils ont touché. Si on regarde les
photos de la coque (déchirure, caillou) on constate que l’aileron stabilisateur est intact, ce qui signifie que le Concordia a du toucher quand l’arrière a « chassé » dans la giration.
Le second enseignement de l’enregistrement de la route est qu’il met le navire un peu plus à l’Est qu’il n’était en réalité, et à un endroit où la présence d’une roche est impossible (fonds de 100 m et plus), d’où peut être la déclaration du commandant.
Ceci crée l’hypothèse (à confirmer) d’une perturbation (panne sur un filtre d’harmoniques, perturbation satellitaire) qui aurait placé le navire quelques centaines de mètres plus à l’Est et donc en sécurité.
Ce qui revient à votre question, et une sale habitude développée par les officiers de quart depuis les progrès de la technique « se reposer entièrement sur leurs instruments pour suivre la route ».Il y a 30 ans, on faisait la veille optique, des relèvements près des côtes et des relevés au sextant au large. Aujourd’hui, n’importe quel couillon peut caler le pilote sur la carte satellite et naviguer comme dans un jeu vidéo.