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Accueil du site > Tribune Libre > Costa Concordia. la croisière ne s’amuse plus

Costa Concordia. la croisière ne s’amuse plus

Je crois qu’il y a un engagement politique et personnel dans notre manière à nous, simples citoyens, de décrypter l’information, une responsabilité dans le fait d’allumer la radio, la télévision, l’ordinateur, ou de tourner les pages de nos journaux, pour qu’au-delà des intentions des journalistes et de nos propres fantasmes, nous puissions en tirer les leçons qui nous rendront plus sages.

Concordia {JPEG}Le naufrage du Costa Concordia me rappelle assez bien cela, avec son sale relent de déjà-vu, comme celui du TK Bremen et de trop d’autres navires avant eux, un arrière-goût de la même mayonnaise médiatique qui permet, depuis des lustres, d’ériger n’importe quelle fortune de mer en métaphore de l’incurie d’un équipage, les mêmes coupables prestement désignés, le même manque de clarté, le même trop-plein d’interrogations.

La route, d’abord, anormalement proche de la côte, et plus que « surprenante » pour un navire qui l’emprunte 52 fois l’an. Les explications du commandant, ensuite, imputant l’accident à une roche non signalée sur les cartes. Une probabilité infime qui confirme la « faute nautique » du capitaine, cruciale en droit maritime. Les déclarations du porte-parole des garde-côtes, enfin qui indique que le navire, probablement suite à une avarie, a heurté une roche lui ayant occasionné une déchirure d’environ 70 mètres sur le flanc gauche (visible sur les photos de la quille, avec un gros morceau de caillou dedans) et une voie d’eau importante, suite à quoi le commandant aurait décidé de rapprocher son navire de la côte pour lui éviter de sombrer en eau profonde et faciliter les opérations de sauvetage. Une autre version qui émet l’hypothèse d’une avarie. Une version divergente, pour ne pas dire dérangeante.

Près de deux heures se sont écoulées entre le choc initial, suivi du black-out, et le déclenchement du signal d’alarme (sept coups brefs + un long signifient alarme et non abandon). Le Concordia dérivait-il ? Ou bien naviguait-il encore ? Pourquoi le Concordia est-il échoué sur le flanc droit, quand visiblement l’eau s’est engouffrée par la brèche du flanc gauche ? Le commandant a-t-il tenté de ballaster pour dégager la brèche ? S’est-il vraiment échoué là où il git aujourd’hui ? Cela parait impensable. Et dans ce cas, comment personne n’a-t-il remarqué que le navire ne faisait plus route, et se trouvait à une distance de la côte où, en tendant un le bras, on pouvait éteindre les lampes de chevet des habitants de l’île de Giglio ? Beaucoup trop de « soupe », dans le récit de ce naufrage. Cela discrédite l’ensemble. Et je passe sur les détails, le directeur de Costa assurant que le commandant était à la passerelle quand certains passagers affirment qu’il dinait avec eux, lors du traditionnel « dîner du commandant ». Et les blablas habituels ! Une poignée de témoignages isolés, pimentés de quelques énormités à faire pâlir la faïence d’un chiotte, et saupoudrés d’un zeste de pathos Hollywoodien.

Où est la vérité ? Où sont les véritables fautes ? Quelles sont les implications ? Il faudra, une fois de plus, attendre les résultats définitifs d’une enquête que les media auront oubliée depuis belle lurette quand ils seront rendus publics. S’ils le sont.

En attendant, le Commandant et le second ont été arrêtés, accusés d'avoir mis en danger la vie de leurs passagers et, crime suprême, quitté le navire avant la fin des opérations de sauvetage. Et tout serait dit ? Je ne cherche pas à les défendre. Les deux hommes ont immédiatement reconnu la faute nautique et endossé la responsabilité entière de l’accident. C’est la loi du métier. Cela leur vaudra quelques mois de prison ferme et la retraite dans la foulée. Mais je trouve cela un peu court, parce qu’avant toute autre considération sur leur faute et leur sort personnel, aux termes de la convention de Bruxelles, cela exonère la responsabilité du transporteur maritime, c’est-à-dire l’armateur. On ferme le ban. Une particularité du droit maritime bien commode, et qui ne trouve aucun équivalent en droit terrestre. Un anachronisme au service des intérêts financiers exorbitants d’armateurs et de leurs assureurs, qui s’opposent à toute évolution de cette « coutume », en dépit de plusieurs tentatives juridiques. La dernière en date s’est soldée par la Convention de Hambourg à l’initiative de l’ONU en 1978. Léger hic : la convention de Hambourg, n’a été ratifiée, en 1992 — soit 14 ans après sa rédaction — que par vingt « superpuissances maritimes » (Barbade, Botswana, Burkina Faso, Chili, Egypte, Guinée, Hongrie, Kenya, Liban, Lesotho, Malawi, Maroc, Nigeria, Ouganda, Tanzanie, Roumanie, Sénégal, Sierra Leone, Tunisie, Zambie). Je vous laisse libre d’en rire ou d’en pleurer.

La nuit dernière, à petit bruit, un chalutier irlandais est allé par le fond. Cinq disparus. Pas de couverture médiatique. Je ne sais pas quel sera le bilan humain définitif du Concordia. On parle de 3 morts et 17 disparus (11 passagers et six membres d'équipage). Même s’il est dramatique, j’estime qu’on s’en tire à bon compte. Vendredi soir, à bord du Concordia, le premier péril était de voir les 4 200 passagers céder à la panique. Le Titanic, vous savez… pas le bateau, le film. Panique, précisément, qui a conduit des dizaines de personnes à se jeter à l’eau pour tenter de regagner la côte proche à la nage, occasionnant ainsi la majorité des victimes. Et le bilan aurait vraisemblablement été beaucoup plus lourd si les garde-côtes italiens n’avaient pas été présents pour en repêcher la majorité.

Sans nier les problèmes humains d’organisation, et les déboires techniques (défaut de signalisation lumineuse, de certaines brassières, manœuvre des bossoirs par forte gite pour la mise à l’eau des chaloupes), on peut quand même reconnaître à cet équipage et aux secours d’avoir, en quelques heures, réussi à évacuer 4 200 personnes, parmi lesquelles certaines âgées, d’autres très jeunes (52 enfants de moins de six ans). Sans compter la poignée de témoins reconnaissants qui se sont empressés de tirer à boulets rouges sur l’organisation du sauvetage… à peine furent-ils hors de danger et à portée de micro. Peurs et rages ! « On a minimisé l’accident », disent certains. « Le commandant ne nous a pas averti du danger » assènent d’autres. Et que voulez-vous qu’il vous chante ? « Sauve qui peut ! Vous allez tous mourir », sur l’air des lampions ? Sérieusement, la plupart de ceux qui accusent aujourd’hui, ne connaissent rien aux difficultés inhérentes à l’évacuation d’un navire, quel que soit le degré de formation ou de compétence de son équipage. Imaginent-ils seulement la complexité de calmer et contrôler 4 200 individus, en trois ou quatre langues, par le discours et le raisonnement, quand le navire tombe dans le noir et commence à prendre de la gite ? Et sans aller chercher en mer, il n’y a qu’à se rappeler des dramatiques bousculades du stade du Heysel (39 morts), du pont Al-Aaimmah en Irak (965 morts), ou plus récemment en novembre 2010 de Phnom Penh, lors de l'Om Touk (456 morts).

En revanche, sans vouloir recréer ce même climat stérile d’hystérie qui préside aux catastrophes, peut-on se demander ce qui se serait passé si le navire avait été plus loin en mer ? Avec des secours plus longs à intervenir. Le Titanic, en somme, ou pire que le Titanic, ce ferry Sénégalais — si loin d’Hollywood — le Joola, en 2002 (1953 morts sur 2017 passager). Que serait-il advenu des 4 200 passagers ?

C’est un accident isolé, dit-on. Ça ne remet pas en cause la sécurité des croisières. Peut-être. Savez-vous, par exemple que le 23 Septembre 2010, à 04H26, le paquebot Queen Mary 2 (Cunard Line) approchait Barcelone quand il a subi une avarie sur un équipement électrique (filtre d’harmoniques, en très gros une batterie de condensateurs utilisée sur les navires à propulsion électrique afin de prévenir les perturbations électriques, quelle que soit la puissance réclamée par la propulsion), accompagnée d’une explosion qui a causé des dégâts importants et un black-out. Le courant principal a été rétabli à 04H55 et le navire a pu reprendre sa route à 05H23, sans plus de conséquences, en l’absence de danger pour la navigation. Un coup de bol vite étouffé.

Sur le Concordia la puissance électrique totale installée (64 MW dont 2 x 20 MW pour la propulsion) équivaut à la consommation d'une ville de 50 000 habitants. La croisière devient folle. Voilà la vérité. Le pognon La course au gigantisme. Celui des navires comme celui des empires financiers. Costa Croisières appartient à la famille israélienne Arison, qui a inventé l’industrie de la croisière moderne, en 1972, avec Carnival Cruise et la célèbre « Croisière s’amuse » qui l’a popularisé. Aujourd’hui, le groupe comporte plus de 100 navires de croisières et de nombreuses compagnies dans le monde (Carnival Cruise Lines, Princess Cruises, Holland America Line, Windstar Cruises, Seabourn Cruise Line, P&O Cruises, Cunard Line, Ocean Village Holidays, AIDA, Costa Cruises en Europe et P&O Cruises Australia). Le pognon !

Faire endosser la responsabilité par les capitaines sans remettre en question la course au gigantisme, prétendre que les navires sont sûrs sous prétexte qu’ils sont aux normes, est aussi stupide que de garantir qu’aucun capitaine ne commettra plus jamais de faute nautique. Seulement, il y a les intérêts économiques. Le marché de la croisière en Europe, c’est 11 millions de passagers transportés à l’année, 17% de croissance en 2010, 5 000 escales touchées. On mesure les enjeux. Et pas uniquement ceux des armateurs. Alors on fait des normes, et d’autres normes que l’on fait évoluer, le plus souvent suite à une catastrophe, et bien d’autres réglementations encore. Et on s’abrite derrière. Je ne conteste pas le sérieux des personnes qui travaillent à la sécurité maritime. Sur un paquebot, par exemple, tout est calculé au millimètre, on va jusqu’à modéliser les « mouvements de foule » en cas de panique, afin de dimensionner les ponts, les ouvertures, et bien d’autres calculs plus étranges encore. Simplement, la mer reste la mer, avec ses risques. Et la course au gigantisme y ajoute les siens.

On va mettre deux hommes en prison, probablement réglementer un ou deux couloirs de navigation. Réglementation qu’on cassera par la suite, comme chez nous où, depuis le 21 décembre 2011, les ferries et bateaux de croisière de moins de 220m ont été autorisés à emprunter les passages du Fromveur, du Four, de La Helle et du raz de Sein. Vous avez bien lu, amis bretons. Et puis on va oublier, rassurer le chaland. Ne surtout pas faire évoluer le droit maritime vers des textes plus contraignants pour l’armateur. Il est blanchi. C’est une erreur humaine. Les navires de croisière sont archi-sûrs. Dollars et blablas ! Jusqu’au jour où une avarie majeure (incendie, voie d’eau) surviendra sur un de ces mastodontes des mers, plus de 150 000 tonneaux (contre 46 000 au Titanic), près de 350 mètres de long, le Queen Mary II, l’Independence of the Seas, la série des Oasis, 7 600 personnes à bord. En attendant mieux. Un autre capitaine en tôle. D’autres progrès mirifiques. Et d’autres paradoxes. Toujours plus de risques pour une société qui les tolère de moins en moins. Quoi de plus douillet que le cocon d’une croisière ? Jusqu’à ce que la croisière ne s’amuse plus du tout.

 

Sources :

La Repubblica (en italien) :

- Témoignage du porte-parole des garde-côtes italiens (vidéo)

- Témoignage d’un des premiers sauveteurs (video)

- Images prises par une passagère et son témoignage (vidéo exclusive)

Rapport du Marine Accident Investigation Branch (MAIB) sur l’avarie du Queen Mary 2

Wikipedia : Les bousculades et leurs bilans


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105 réactions à cet article    


  •  c est un scandale le COMMANDANT DINAIT PUIS S’ EST ENFUI....laissant les passagers dans la panique
    pour un fils de marin c’est inimaginable..

    securité.exercices de sauvetage....qu’en ont ils fait

    ces grands palaces flottants sur lesquels on entasse 5000 personnes...ne m’ont jamais plus...je n’y monterai jamais...

    POUR ALLER DANS LES ROCHERS EN SORTANT DU PORT ...COMBIEN Y AVAIT IL D’OFFICIERS AU POSTE DE PILOTAGE.ET FORMES OU ???????

    faire du fric toujours plus de fric ....et la sécurité on verra bien...


    • Ardant 16 janvier 2012 17:39

      Ils étaient tous invités à boire le champagne dans la salle, le bateau était en pilotage automatique. C’est la faute à l’ordinateur. 


    • Argo Argo 15 janvier 2012 18:15

      On peut et on se demande encore comment le navire a pu approcher si près la côte, sur une route archi-connue. Et sachant qu’à 300 mètres à peine du bord on a des fonds de 60 à 100 mètres, il fallait vraiment raser. Faire plaisir aux passagers ? Ils dînaient. Aux habitants de l’île ? Ça serait gros. Une avarie ? Elle a été évoquée au début, puis plus rien. 


      Cela dit je ne sais pas exactement où il a touché (on ne le dit pas) et pourquoi. Ce qu’on voit aujourd’hui c’est le point où le commandant l’a amené, après avoir touché et pris l’eau, pendant l’heure qui a suivi le choc initial et... la débâcle finale. Attendons. 

      Le bilan est passé à 5 morts et 15 disparus

      • Argo Argo 15 janvier 2012 18:50
        Je pense (ce n’est pas un scoop) que le commandant a tracé la route trop près. Il a dit lui-même un peu plus de 300 mètres (à vérifier), ce qui :
        - Le met « théoriquement » sur des fonds suffisants, compte tenu du profil de la côte très accore ;
        - Est une aberration, car 300 mètres ne représentent rien en cas d’écart, erreur de navigation, ou avarie sur un navire... de plus de 300m.

        Le fait d’échouer volontairement le navire, compte tenu de la voie d’eau et du risque de couler par grand fond, ce n’est pas « aberrant », mais le mal était déjà fait. Après, il aurait mieux valu attendre le lendemain et le jour pour évacuer, mais le navire a vite pris de la gite et ce n’était plus possible.

        Franchement, j’attends les résultats de l’enquête. Le dépouillement de la route exacte du navire, les relevés d’alarme (pannes éventuelles), un relevé exacte du point d’impact (vu le bloc de granit qu’il a emporté ça ne devrait pas être dur), trois ou quatre interrogatoires. Mettez n’importe quel capitaine expérimenté, il saura ce qui s’est passé en deux ou trois jours.

        Ce que je sais c’est que les navires actuels sont impossibles à évacuer sans casse, que ce soit à 200 m de la côte et encore moins en pleine mer ou avec un incendie déclaré.

      • morice morice 15 janvier 2012 19:03

        Faire plaisir aux passagers ?


        ça semble le cas : des gens le saluaient sur les berges....

      • Aldous Aldous 15 janvier 2012 20:27

        Ce type de navire possède à la fois un positionnement par satellite précis à quelques mètres et des cartes numériques des fonds détaillés.

        L’avarie est donc une hypothèse plus que probable et on voi mal l’équipage les mettre volontairement HS pour piloter à vue...

        Au final il y aurait une 12 aine de disparus.


      • morice morice 16 janvier 2012 00:37

        Ce type de navire possède à la fois un positionnement par satellite précis à quelques mètres et des cartes numériques des fonds détaillés.

        L’avarie est donc une hypothèse plus que probable et on voi mal l’équipage les mettre volontairement HS pour piloter à vue...


        et hop vous tombez à côté là... positionné par satellite ça ne veut pas dire CONDUIT par satellite.

      • Gérard Luçon Gerard Lucon 16 janvier 2012 12:30

        @Morice, plus tes remarques sont pertinentes, et plus tu es « moinsse » ... c’en est devenu impressionnant !


      • Emmanuel Aguéra LeManu 16 janvier 2012 13:02

        Le salut à la cote est traditionnel et n’implique pas un choix du commandant. Tous les habitants des littoraux connaissent les 3 longs coups du salut... Qu’il ait fait une connerie, ça semble établi, mais merci à l’auteur d’avoir précisé tout-à-fait exactement ce que mon intuition n’arrivait pas à vraiment formulé.

        En d’autre termes : 100% d’accord.


      • Emmanuel Aguéra LeManu 16 janvier 2012 13:03

        ... « à formuler »... pardon.


      • Argo Argo 16 janvier 2012 13:13

        Malheureusement, Si. Du moins quand le pilote auto est couplé avec le positionnement satellite et qu’on lui fait une confiance aveugle. Cela peut être une des causes du naufrage, même si de toute façon, il était trop près de la côte.

        Un accident c’est souvent comme ça, une accumulation de défauts.

      • OUI UN COMMANDANT AVEC LA REPONSABILITE DE 5200 PERSONNES a frimé pour jouer a un jeu digne d’une cour de maternelle « la reverence » jeu de marins italiens...frimeurs

        faire passer un tel mastodonte de 36 mètres de large a 150 metres des rochers et entre 2 gros cailloux dis tants de 60 metres.est un jeu de frimeur pouvant noyer 5200 persones..de la FRIME
        CHEZ NOS POLITIQUES AUSSI CELA EXISTE LE COMMANDANT DE LA FRANCE EN FRIMANT L’ A FAIT COULER EN 5 ANS pour frimer et flatter son ego hyper mega surdimensionné

        tous les fous ne sont pas ni dans l’air ni dans la mer.certains SONT DES POLITIQUES 
        TERRE A TERRE


      • Aldous Aldous 17 janvier 2012 17:35

        @ morice


        Vous savez le positionnement stallite sur ces navires ,c’est pas le tomtom de votre voiture.

        Il vous dit pas de tourner a la prochaine.

        Il permet le positionnement precis sur desc cartes numerique avec alerte en cas de risques ou de deviation du cap prevu.

        Les hauts fond mediteraneens sont parfaitement cartographie et a moins qu’un volcan ait subitement jailli du fond, le systeme de navagation ne pouvait pas ne pas donner l’alerte.

        Dailleurs, la conversatn radio avec les gardes cotes confirme ca : 

        L’equipage a reponde ne pas pouvoir donner sa position a cause d’avaries.

      • Cielo Cielo 15 janvier 2012 18:30

        Si la précipitation sur le navire fut légitime au moment du crash, elle est néanmoins inadaptée dans la médiatisation de l’évènement. Il nous faut attendre sereinement le résultat de l’enquête avant de jeter en pâture certains acteurs de l’accident. 

        Cet article bien documenté nous porte à réfléchir sur l’oportunité de l’optimisation des coûts et par ailleurs,dans le même chapitre, vous voudrez bien m’excuser d’évoquer le cas de l’airbus A380 capable de transporter jusqu’à 850 passagers d’un seul jet. 


        • appoline appoline 15 janvier 2012 20:24

          Voilà bien le problème, ces géants des mers transportent un nombre important de passagers, que fait-on en cas d’évacuation ? 


          A la conception de ces navires, en tient-on compte ? Forme t -on le personnel navigant ? La panique inhérente a t elle juste été envisagée alors qu’elle est fondée ? Ces bateaux qui ressemble plus en plus à des tours sont-ils assez planchés en bureau d’étude ? Une fois de plus l’argent semble avoir le dessus, un déséquilibre et tout l’édifice coule avec tous ses étages laissant derrière lui, la peur et la mort.

        • morice morice 16 janvier 2012 00:38

          Voilà bien le problème, ces géants des mers transportent un nombre important de passagers, que fait-on en cas d’évacuation ? 



          sombrer.

        • Ardant 16 janvier 2012 17:50

          N"empèche que si ce bateau était plus haut que long, au lieu de faire 60 m de hauteur, faisait 200 m, en se couchant,, les passagers auraient pu débarquer sur le caillou à côté, sans tomber dans l’eau.

          Il faudrait faire des bateaux plus grands, c’est évident.


        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 15 janvier 2012 19:01

          Une vision du luxe fort vulgaire ma foi... allez visiter le Costa Concordia (choisir l’onglet photos) avant sa disparition, je vous conseille particulièrement les parties communes (restaurants, bars, théâtre)... pas besoin d’avoir le mal de mer... beuuuurk... les standards de la petite bourgeoisie internationale...


          Le brave navire a finalement compris la vacuité de sa raison d’être et son naufrage est peut-être pour lui une délivrance.

          Enfin, pour les amateurs de catastrophes maritimes, et de navires porte-poisse, vous pouvez découvrir les fabuleuses aventures du Achille Lauro (ex MS Willem Ruys, qui se sont terminées en 1994 au large de la Somalie. 

          • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 15 janvier 2012 19:23
            Bonsoir Sabine,

            De mauvais goût assurément, luxe je ne sais pas...

            Le luxe démocratique, de masse, est vulgaire, le luxe bourgeois est vulgaire.

            C’est un peu comme le libertinage, délice de la vie autrefois réservé à une élite cultivée et spirituelle, mot aujourd’hui vidé de son sens par la démocratisation, et utilisé aujourd’hui pour décrire des activités plus ou moins ragoutantes, vulgaires et poilues, exhalant ses odeurs foutre et de fric.

          • chantecler chantecler 16 janvier 2012 17:02

            C’est ce que je pense : ce navire conscient de la vacuité de son existence s’est suicidé .


          • morice morice 15 janvier 2012 19:01

            on devrait interdire l’alcool à bord des paquebots, surtout sur la passerelle.


            remarquez c’était plein de petits vieux qui reviennent souvent déçus du manque d’animation.

            Peut-être que si on faisait des paquebots MOINS MOCHES ça irait mieux.

            On peut m’expliquer pourquoi après avoir passé sa vie dans un IMMEUBLE on se tape un navire qui ressemble à un HLM ???

            • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 15 janvier 2012 19:10

              HLM, paquebots de croisière, même cobat mon cher Morice : massification, démocratisation !


            • morice morice 16 janvier 2012 00:45

              ah là ça se tient Mais ces HLM sur coque sont horribles et la déco interne à CHIER. 


            • chacaldu06 chacaldu06 16 janvier 2012 01:25

              Bonsoir à tous,

              Ca, c’est ben vrai !

              Et quand il faut évacuer en urgence, c’est le b... Voir les attentats du WTC et le film « la tour infernale »...etc...etc...

              Ici c’est le rafiot infernal - hélas avec victimes.

              Des solutions d’évacuation d’urgence doivent être trouvées, sinon ça recommencera...

              @+


            • redredsir 15 janvier 2012 19:11

              Après le TK Bremen, vous voilà à nouveau en défense des capitaines.
              Au mépris de toutes les infos que vous avouez ne pas connaître, mais pour encore agonir les médias ou les règlements (oui ils ne sont pas parfaits...)
              Le bateau a touché à babord pour se coucher à tribord dites-vous,et vous objectez ? Pas moi,ballastage ou pas on ne sait pas où l’eau s’est répandue !
              Puis vous dites finalement ne pas savoir où il a touché !

              Je pensais avec votre titre, que vous alliez d’abord faire l’évident procès qui tôt ou tard adviendra...de ces monstres tellement trop hauts sur l’eau (portes-containers itou), cibles idéales pour quelque vague scélérate,ou encore vous moquer de l’entassement du bétail touristique... 
              Mais c’est avant tout votre corporatisme, initiateur de l’article qui transparait.

              Attendons ? oui attendons avant de défendre n’importe qui...


              • Argo Argo 15 janvier 2012 21:14

                Votre compassion est fort touchante mais je ne défend en aucun cas le capitaine et je vais dans votre sens concernant la folie de construire des navires aussi grands.

                J’ai aimé ce métier mais ne me sens pas obligé de défendre les couillons et les types dangereux qui l’exercent.
                Quand je dis ne pas savoir où le navire a touché, je parle du lieu géographique. parce que pour le point d’impact, à moins d’être aveugle, on voit la déchirure sur bâbord et le bloc de granit encore enfoncé dedans.

              • ETES VOUS UN MARIN ITALIEN....connaissez vous un jeu de frimeurs italiens qui s appelle la

                « reverence » PASSER LE PLUS PRES DEC COTES NON PAS POUR ECONOMISER LE

                 FUEL.........MAIS POUR FRIMER


              • herbe herbe 15 janvier 2012 20:21

                Quand on regarde cette vidéo de l’histoire de Costa, on voit clairement l’évolution vers le toujours plus grand, érigé en progrès pour tous (l’intention affichée vertueuse est démocratisation) :


                Effectivement on est clairement engagé dans une course au gigantisme, voici la vidéo récente du Concordia pour s’en faire une idée :

                Cette histoire est à mettre en parallèle avec l’évolution du tourisme de masse, ce n’est pas particulier aux croisières (cf hypermarchés, hyper parc d’attraction etc...), ce n’est qu’un élément de la chaîne de tout ce qu’il faudrait revoir pour une nouvelle société ...
                Cette dernière phrase n’est que mon humble avis, les éléments précédents sont factuels et peuvent permettre de forger son opinion ...(je prends ici mes précautions puisque je sais par expérience que pour certains ce type de loisirs est absolument indispensable et je ne veux absolument pas leur donner de leçons...)

                • COVADONGA722 COVADONGA722 15 janvier 2012 21:30

                  yep , quelqu’un qui sait de quoi il parle , cela nous change de certain docte professeur « ou revendiqué comme tel » ayant un avis sur tout .
                  Asinus


                  • Magnon 16 janvier 2012 00:55

                    Titanic des maîtres du monde !


                    • morice morice 16 janvier 2012 00:58

                      confirmation de ce que j’ai dit ici 


                      erreur de parcours manifeste, aucun problème technique et commandant quittant son navire plus de 6H avant le dernier passager.

                      les lois de la mer voudraient qu’on le fusille, ou qu’on le pende à la première vergue, mais sur ses engins moches il n’y en a plus : je pense qu’il est bon pour de la prison.

                      • mandrier 16 janvier 2012 06:00

                        Au point de vue navigation, je serais curieux de savoir si c’était un chenalage classique par relèvements, ou si c’était encore une route suivie sur chartnav et DGPS... (on lisait de bien drôles d’histoires dans la revue « Navigation » sur ce sujet !)


                        • Argo Argo 16 janvier 2012 10:05

                          C’est aussi LA question qui me préoccupe le plus depuis le début. Et je pense que vous avez raison, ils ont du suivre la route sur les instruments (comme dans un jeu video).


                          J’ai récupéré l’enregistrement de la route sur (balise transpondeur). En zoomant, on voit clairement qu’ils longent la côte, puis à 21H53 précises (heure locale) viennent à droite en grand (ils se sont aperçus qu’ils étaient trop près). La vitesse chute, ils ont touché. Si on regarde les photos de la coque (déchirure, caillou) on constate que l’aileron stabilisateur est intact, ce qui signifie que le Concordia a du toucher quand l’arrière a « chassé » dans la giration.

                          Le second enseignement de l’enregistrement de la route est qu’il met le navire un peu plus à l’Est qu’il n’était en réalité, et à un endroit où la présence d’une roche est impossible (fonds de 100 m et plus), d’où peut être la déclaration du commandant.

                          Ceci crée l’hypothèse (à confirmer) d’une perturbation (panne sur un filtre d’harmoniques, perturbation satellitaire) qui aurait placé le navire quelques centaines de mètres plus à l’Est et donc en sécurité.

                          Ce qui revient à votre question, et une sale habitude développée par les officiers de quart depuis les progrès de la technique « se reposer entièrement sur leurs instruments pour suivre la route ».Il y a 30 ans, on faisait la veille optique, des relèvements près des côtes et des relevés au sextant au large. Aujourd’hui, n’importe quel couillon peut caler le pilote sur la carte satellite et naviguer comme dans un jeu vidéo.

                        • Francis, agnotologue JL1 16 janvier 2012 10:13

                          Bonjour Argo,

                          j’ai apprécié la lecture de votre excellent article.

                          Vous dites : « Aujourd’hui, n’importe quel couillon peut caler le pilote sur la carte satellite et naviguer comme dans un jeu vidéo. »

                          A ce sujet, je me pose la question : de fait, si aujourd’hui on peut avec un petit bateau, naviguer aux seuls instruments - entrer dans un port avec une brume à couper au couteau par exemple -, j’imagine que cela serait suicidaire avec un bateau de ces dimensions. Ma question : est-ce que le capitaine n’aurait pas confié le commandement à un jeune écervelé ayant plus d’expérience des jeux vidéos et des petits bateaux qu’à la conduite de tels mastodontes ?


                        • Argo Argo 16 janvier 2012 10:17

                          C’est plus un mal moderne qu’un problème de formation. Aujourd’hui, tout est automatisé, les avions volent seuls, peuvent atterrir aux instruments. Et quand un instrument est défaillant, type sonde Pitot sur le vol AF448, que se passe-t-il ?


                        • Francis, agnotologue JL1 16 janvier 2012 10:36

                          Argo,

                          ce que je voulais dire, c’est qu’il y a des circonstances où la navigation aux seuls instruments est possible parce que la configuration des lieux est adaptée, voire prévue pour l’appareil ou le bateau qui s’y déplace, et des fois où cela n’est pas possible, pour les raisons contraires. On peut naviguer à vue en petit Zodiac dans des parages infestés de roches affleurantes, on ne peut pas le faire avec un quillard.

                          Le tort du responsable aurait alors été de ne pas avoir su apprécier correctement la situation. Ou bien d’avoir pris trop de risque, ce qui revient au même. L’évaluation visuelle des distances est très aléatoire et dépend essentiellement des conditions de luminosité. Une erreur du simple au double est courante.


                        • Argo Argo 16 janvier 2012 10:45

                          Sur un navire de commerce, la navigation aux instruments (pour pointus et utiles qu’ils soient) ne pourra jamais faire disparaître celle à vue (près de la côte, deux relèvements vous en disent bien assez sur votre position).

                          De même que le radar le plus perfectionné ne peut mettre au rebut la veille optique.

                          Les instruments sont des « aides à la navigation », pas l’alpha et l’oméga.

                        • PascalR 16 janvier 2012 09:36

                          Personnellement, je n’imagine même pas passer une journée sur ces bétaillères à fric, c’est de la science-fiction à la Brazil.
                          Ceci étant, les prix pratiqués permettent à des gens peu fortunés de se faire quelques vacances un peu « originales », encadrés par des « esclaves » payés 500 euros / mois (pour un philipin, c’est la fortune), et des capitaines fous.
                          Et oui, il faut distraire le peuple 1 mois par an pour mieux le presser 11 mois et emplir les poches des escrocs de la finance.


                          • Argo Argo 16 janvier 2012 10:09

                            Si on parle de fric, je trouve assez scandaleux le communiqué de l’armateur, chiffrant la baisse estimée du CA (90 millions, 11 c par action) à un moment où ce genre de « préoccupation financière » n’est pas prioritaire.


                            6 morts, mais que l’actionnaire se rassure, ça ne lui coûtera que 11c par action. Lamentable !

                          • anarcococo 16 janvier 2012 10:11

                            Les navires s’approchaient souvent de l’île pour parader

                            « Le quotidien La Stampa a publié dimanche une lettre initialement diffusée par le site www.giglionews.it le 18 août 2011 dans laquelle le maire du Giglio, Sergio Ortelli, remercie un capitaine du Concordia pour « l’incroyable spectacle de la veille au soir avec le passage du super-navire devant le port du Giglio ». »

                            C’était un concours pour passer le plus près possible de l’île ?


                            • restezgroupir44 restezgroupir44 16 janvier 2012 11:01

                              Bah les bien pensants qui je jettent sur ce genre d’infos comme des soldats qui tirent sur l’ambulance.


                              Quand on parle prévention routière j’entends souvent le risque zéro n’existe pas il y aura toujours des décès dans des transports je rapelle pour ces kékés qu’il y a des milliers de gens qui se suicident en France tous les ans,les accidents domestiques, que la route fait 12 morts tous les jours etc,etc mais tant que celà ne vous touche pas personnellement bof- ..................... C’est bien dans l’esprit de notre temps/société - un naufrage, une catastrophe etc ........ les moi -d’abord quitte à marcher sur les enfants,femmes et petits vieux, société de consommation = société de merde !

                              Il reste des bonnes affaires a faire pour les soldes ?

                              • Hijack Hijack 16 janvier 2012 11:37

                                Le commandant de ce navire est une négation de ce qu’est un commandant !


                                • Taverne Taverne 16 janvier 2012 11:39

                                  Valable aussi pour Sarkozy.


                                • Emmanuel Aguéra LeManu 16 janvier 2012 13:05

                                  Non. Si vous avez lu l’article, vous verrez que le commandant a des excuses... lui.


                                • sisyphe sisyphe 16 janvier 2012 12:15

                                  ... mmmmouais.....
                                  vous avez l’air d’un professionnel, qui sait ce dont il parle, mais, quand même....

                                  quand je lis (je cite) :
                                  « Le commandant ne nous a pas averti du danger » assènent d’autres. Et que voulez-vous qu’il vous chante ? « Sauve qui peut ! Vous allez tous mourir », sur l’air des lampions ?

                                  je vous trouve quand meme très, très, très ........ léger, pour être euphémique....

                                  Il me semble, sans être un connaisseur, que, dans ces cas d’avarie grave, le minimum consiste, pour un commandant un tant soit peu responsable, à anticiper, à prendre le minimum de précautions, et les dispositions nécessaires à la sauvegarde intégrale des passagers et de l’équipage : ne serait-ce, justement, que pour éviter toute panique. Informr les passagers du problème, les faire monter dans les chaloupes à temps (avant que le bateau ne prenne trop de gite), entamer l’évacuation avant qu’il n soit trop tard (la terre étant toute proche).

                                  Et, par ailleurs, rester sur son navire jusqu’à ce que le dernier passager ensoit parti, ce qui , manifestement, n’a pas été le cas.

                                  Après, que la responsabilité des armateurs soit mise en évidence, ok ; mais là, c’est une croisière qui s’effectue toutes les semaines, la mer était calme : il me semble vraiment d’une totale mauvaise foi de vouloir disculper le commandant... Par solidarité corporatiste ?


                                  • Argo Argo 16 janvier 2012 12:51

                                    Une décision d’abandon est une décision lourde car elle peut causer plus de morts qu’en épargner sur un navire portant 4200 personnes.


                                    Avant de la prendre, il faut au minimum :

                                    - Evaluer les dégâts (envoyer des hommes sur la voie d’eau, vérifier les cloisons étanches, calculer la perte de stabilité, )
                                    - Evaluer la gravité et l’urgence (le bateau s’enfonce, gite, incendies déclarés, etc)
                                    - Envisager ensuite toutes les possibilités (échouer le bateau volontairement, attendre le lendemain et le jour pour évacuer)
                                    - Organiser les secours et la coordination avec la terre.
                                    - Briefer l’équipage sur la conduite à tenir

                                    Pendant ce temps, on ne peut que cacher la gravité de la situation aux passagers, c’est-à-dire, dans un sens leur mentir, sinon c’est la débandade et un bilan qui s’alourdit. C’est ce que je voulais dire.

                                  • sisyphe sisyphe 16 janvier 2012 14:20

                                    Dont acte. 


                                    Néanmoins, je ne reste pas convaincu sur les points suivants : 

                                    Envisager ensuite toutes les possibilités (échouer le bateau volontairement, attendre le lendemain et le jour pour évacuer)

                                    Attendre le lendemain ? Alors que le bateau va se coucher sur le flanc ? 
                                    Il me semble qu’il y avait urgence, non ? 


                                    - Briefer l’équipage sur la conduite à tenir

                                    L’équipage ne procède jamais à des exercices d’évacuation à vide ? Il n’est pas déjà formé à ce type de manoeuvres ? Il n’y a pas de « plan » d’évacuation répété et prévu ?

                                    Quant à quitter le navire avant que le dernier passager soit évacué, il me semble que c’est une faute professionnelle grave, non ? 

                                    Bon : vous vous y connaissez manifestement beaucoup mieux que moi, mais il ne me semble pas qu’on puisse évacuer la responsabilité majeure du commandant

                                    A suivre .. 

                                  • Argo Argo 16 janvier 2012 20:34

                                    A Sisyphe,


                                    Merci pour vos contributions. Pour répondre à vos questions.

                                    Le commandant ne peut pas savoir quand il décide d’échouer le navire qu’une fois échoué le bateau se couchera. Il a du penser y arriver, poser le bateau droit et qu’il y resterait. Le sort en a voulu autrement. On aurait pu évacuer de jour... Reste que de l’avis des marins, la décision de l’échouage est une décision qui a sauvé beaucoup de vies. (Au passage, échouage = volontaire, échouement = involontaire).

                                    Les exercices d’évacuation, il y en a normalement à chaque départ (il semble qu’il n’y en ait pas eu cette fois). Donc l’équipage est formé. Mais en exercice, on ne met jamais les chaloupes à l’eau parce que c’est très dangereux (fractures, doigts arrachés, bains, etc).
                                    On le fait lors des visites du Bureau Veritas et, croyez moi, ce n’est pas de la tarte. Donc, si je suis à la place du commandant, je m’assure que l’équipage est bien briefé, plutôt que de faire un confiance aveugle dans ce qu’ils auraient du retenir des exercices un peu théoriques.

                                  • Gérard Luçon Gerard Lucon 16 janvier 2012 12:33

                                    ce capitaine italien reste quand meme un petit joueur a cote du capitaine du Djoola, avec ses 1950 morts et aucune indemnisation versee ce jour aux familles des senegalais victimes ...

                                    http://www.kassoumay.com/joola/index.html



                                    • Varron Varron 16 janvier 2012 13:27

                                      Ma réaction va surement choquer mais bon un naufrage qui se termine avec au plus 20 morts sur 4000 passagers, je trouve que le sauvetage s’est bien passé (aidé par les circonstances, peut-être).
                                      Mais l’afflux de réaction de la presse sur ce non-événement n’est-il pas plutôt lié au fait que les journalistes profitent plus que le commun des mortels de ce genre de voyage, qu’il ne faut surtout pas parler de la non-réaction de notre aimé président sur son bilan économique ?


                                      • Argo Argo 16 janvier 2012 13:48

                                        Ceux que ça intéresse liront « Et l’océan fut leur tombe » une histoire des catastrophes maritimes au XXème siècle écrite par G Le Moing, éditions Marine éditions, je crois.


                                      • mick_038 mick_038 16 janvier 2012 13:46

                                        Il arrivait parfois que ce géant des mers viennent stationner au port de la seyne sur mer. On ne voyait que lui, même de loin, tant il était gigantesque. Il ne pouvait même pas rentrer dans le port de toulon.
                                        Le voir là, coulé, ouvert, sachant qu’il y a eu des morts, ça fait salement bizarre...


                                        • Argo Argo 16 janvier 2012 13:54

                                          Au risque de me faite taxer de corporatisme, je mets le lien vers l’article de Mer & Marine. Un éclairage qui rejoint ce que j’écrivais dimanche (mais ce n’est pas pour cela que je l’indique.


                                          • morice morice 16 janvier 2012 14:01

                                            on avance 


                                            bon, après faut enquêter sur les penchants du capitaine....

                                            • Electron libre 16 janvier 2012 14:21

                                              meuh non momo c est SARKO !


                                            • Electron libre 16 janvier 2012 14:21

                                              Par Taverne(xxx.xxx.xxx.38)16 janvier 11:39

                                              Valable aussi pour Sarkozy

                                               

                                              ...................................................................... .................................................

                                              Haaaaaaaaaaaaaaa enfin je commencais a deseperer  ; ma souris defilait indéfiniment et rien sur Sarko  !!! quand soudain comble de bonheur , taverne a réagi ; c est SARKO !!!!

                                              Des témoins l auraient aperçu sur le rocher où s est échoué l ’ HLM aquatique ; il avait un cutter à la main  ; la déchirure de la coque ??

                                              C EST LUI  !!!!!

                                               

                                              merci Taverne  ; nous étions en manque !

                                               


                                              • Taverne Taverne 16 janvier 2012 14:28

                                                Au lieu de faire défiler votre souris, vous devriez apprendre à filer la métaphore.


                                              • Pyrathome Pyrathome 16 janvier 2012 14:30

                                                Sombre présage à comparer avec le capitaine sarko et le paquebot « France »...., quel beau parallèle.....
                                                Après avoir échoué, renversé le navire, s’être barré avant ses passagers, le capitaine va aller au violon.....la croisière ne s’amuse plus, effectivement !!


                                                • Electron libre 16 janvier 2012 14:56

                                                  Merci Pyrathome d éléver le débat , AGO retrouve son esprit originel


                                                  • Electron libre 16 janvier 2012 15:03

                                                    bon allez j me lance !

                                                     

                                                    Costa croisiere est une entreprise du CAC 4O cotée en bourse , actionnaires cupides suppots du libéralisme antisocial qui detruit les peuples , ce n est pas étonnant que

                                                     «  »pour -faire -du- fric- on -ait- rogné- sur- la -sécurité «  »

                                                    tous ces rapaces financiers font partie de la famille du clan du Fouquets , des porteurs de Rolex , des yachtmen amis du boboloré .....dont fait partie

                                                    L INFAME SARKOZY  !!!!! ( haaaa je jouis  !!))

                                                     

                                                    ai je oublié quèque chooose ??? merci de le signaler


                                                    • easy easy 16 janvier 2012 15:20


                                                      Il circule une vidéo qui montre la carte de contrôle vue du ciel des déplacements des navires (partout dans le monde, comme pour les avions) et qui prouve que si le Concordia avait longtemps tracé une trajectoire logique (équidistante des côtes entre îles) il avait soudain dévié de sa trajectoire pour tengenter l’île sur son bâbord.

                                                      Et l’on voit (c’est une vue « satellite » qui ne détaille pas à 10m près) que le navire aurait effectué (après le choc donc) un petit déplacement en arrière vers le plus près de l’île où il a fini. Cet ultime déplacement était-il une dérive ou était-ce une manoeuvre volontaire pour échouer plus près du sec ?

                                                      Toujours est-il que toutes les considérations d’un capitaine tiennent automatiquement compte de mille paramètres dont celui de la distance ./. aux côtes lorsque le drame démarre. Il ne choisira pas la même stratégie s’il est en milieu d’océan que s’il est proche des côtes.

                                                      En l’occurrence, si ici le capitaine avait fait exprès de se rapprocher du sec après la déchirure, c’est sinon la meilleure solution absolue, en tous cas une des meilleures solutions que chacun peut et doit envisager quand on prend l’eau près des côtes

                                                      Mais du coup, constatant qu’il avait touché le fond, surtout qu’en tant que capitaine on a toujours la vision de son volume immergé, il aurait très bien pu considérer que le bateau ne s’enfoncerait guère et que les 5000 occupants seraient bien plus en sécurité en grimpant sur les parties du navire semblant rester émergées qu’en quittant le navire dans des conditions difficiles liées à l’inclinaison qui commençait et qui rendait inutilisables tout un bord de canots.

                                                      Là arrive le paramètre l’inclinaison qui, assez bêtement, donne une allure insécurisante à un navire alors qu’au fond on est très à l’abri, même sur un bateau complètement retourné.
                                                      (Cette inclinaison peut provenir soit essentiellement d’un déplacement de la masse humaine vers le tribord induisant un passage des eaux vers ce même tribord, soit essentiellement à la forme du fond marin qui serait bosselé et non plat. Le fond du navire étant lui-même probablement plat).

                                                      J’ai fait de la plongée alors j’ai peut-être une vision trop directement technique de la chose mais à condition d’y avoir été présent en tant que passager solitaire, sans famille, ma plus grosse inquiétude, si près de la côte, aura été à me prendre un lampadaire sur la tête ou le talon chargé d’une dame dans un de mes yeux.

                                                      Les conditions du Titanic m’auraient fait mille fois plus peur. En plein océan, loin de tout secours, sur un bateau qui ne peut que sombrer totalement quand la mer est glaciale, ouille.
                                                      Mais là, près des côtes, à la vue de mille terriens, je n’aurais vu de danger que dans la seule problématique de l’inclinaison rendant tous les déplacements périlleux. Il est incroyablement difficile de marcher dans un couloir incliné de plus de 20 °.

                                                      .
                                                      Même si je m’étais dit que la mer était trop profonde pour que subsiste une partie émergée, je me serais dit qu’il est nettement plus intéressant de rester dessus car ça laisse tout le temps aux secours terrestres de démarrer. Il est plus intéressant de se retrouver éventuellement à l’eau deux heures après le début d’un naufrage que tout de suite

                                                      Même équipé en homme grenouille, je ne me serais mis à l’eau que pour en sortir ceux qui s’y seraient jetés ou qui seraient restés coincés dedans. Mon objectif perso aurait été de rester sur la haute ferraille, non de regagner le rivage car sans grand intérêt immédiat.
                                                      Et équipé seulement d’un gilet ? Pareil. 
                                                      Et sans gilet ? Pareil.
                                                      Et sans savoir nager ? Oh la la, plus que jamais !

                                                      Cela pour dire que la réaction des passagers influe sur le résultat. Même si un commandant donne des ordres parfaits, le volume de la cité flottante est tel que chaque passager fait ce qu’il veut. La réaction de chacun joue donc beaucoup.


                                                      Dans quelques jours, des cadavres commenceront à gonfler et il en apparaîtra peut-être dans les environs. On verra alors que des gens se seront noyés hors du navire (c’est déjà le cas d’un mari français qui avait donné son gilet à son épouse qui ne savait pas nager)
                                                      Au bilan il y aura probablement des gens noyés car bloqués dans quelque cloison interne immergée, mais il y en aura probablement qui auront été noyés d’avoir quitté le navire alors qu’ils auraient pu se tenir au sec sur quelque hauteur.

                                                      Sur le Titanic, les canots étant tous partis, je pense que j’aurais choisi de rester sur la dernière partie émergée en récupérant tout ce qui m’aura semblé flottable, des bouteilles, des casseroles, (Il n’y en avait pas à l’époque mais un sac poubelle fait une bonne bouée).



                                                      D’une façon générale, depuis que je connais des histoires de naufrages, j’estime qu’il est à la limite du raisonnable de placer mille marins entraînés sur un navire et qu’il est folie d’embarquer une masse de touristes qui ont des dispositions à tout sauf à bien faire en cas de naufrage.

                                                      Dans un avion, quand il y a un problème, au moins avons-nous tous les passagers sous les yeux, dans un même volume, non isolés de cloisons. De plus, il n’y a souvent rien à faire tant que l’avion n’a pas rejoint le sol ou la flotte. Du coup, bien que ça puisse sembler plus dangereux, le principe de placer une masse de touristes dans un avion, tous bloqués sur leur siège, me semble acceptable.

                                                      Alors qu’embarquer 4000 fêtards libres de se promener dans une cité flottante en étant séparés de milliers de cloisons et en n’étant encadrés que d’un chiffre inférieur de professionnels (même pas vraiment formés au naufrage, quoi qu’on en dise) c’est de l’inconscience. Surtout qu’il n’est même pas question de vértiable voyage au sens de déplacement utile mais de simples ronds dans l’eau en manière de s’isoler des turpitudes terrestres.

                                                      4000 personnes dans une Galerie Lafayette tout à fait terrestre, toutes n’ayant à l’esprit que babioles et légèretés, encadrées par seulement 1000 vendeuses de parfums et de chaussures, me semble déjà fou. Idem pour un concert en plein air ou pour un match de foot en stade.
                                                      Ca fait de trop grosses masses de gens qui ont toutes les dispositions sauf celles à réagir proprement face à un drame massif.


                                                      En 1896, à Khodynka, fut organisée une fête populaire pour célébrer, comme de coutume, le couronnement de l’empereur Nicolas II. Ca se passait sur un très grand terrain vague où, à un endroit, existait un profond ravin creusé à force d’y avoir extrait du sable de construction. Il y avait aussi de profonds puits abandonnés. Or d’une part le public qui s’y rassemblait ignorait le configuration du terrain et d’autre part, à peine vous avez cinq personnes devant vous que vous ne voyez déjà plus l’horizon. Le résultat c’est qu’au fur et à mesure que des gens étaient poussés dans ces trous, les gens de second rang continuaient de pousser pour se trouver, un mètre plus loin, à leur tour précipités dans le vide puis écrasés des suivants.

                                                      Des heures après, les secours ressortaient les cadavres par centaines alors qu’à l’autre bout du terrain des fêtards poursuivaient encore leurs légèretés sans savoir de ce qui s’était produit.



                                                      Il y a un problème général que produisent les masses invitées à la fête et ce problème est bien entendu particulièrement aigu sur les navires de croisière où pas une seconde n’est laissée à autre chose qu’à la détente, à la légèreté et où toute vigilance est abolie sur invitation à ce qu’elle le soit. Dans les casinos -et il y en a sur ces navires- on va même à supprimer toute vue sur l’extérieur pour que les joueurs soient coupés de la réalité du temps qu’ils y passent. A la séance de simulation de sauvetage près, le reste du temps, le maximum est entrepris pour dénier le danger ou la folie de la situation. 



                                                      Concernant ce commandant, ce qui le tue, c’est qu’il n’a pas été trempé dans la marmite fondamentale de la marine où l’alfa liturgique consiste à ne quitter son navire en difficulté qu’en dernier. Laissons-le avec ce problème auquel il devra désormais réfléchir constamment.


                                                      Mais arrive la question du pourquoi de son détournement de route. Et là, on voit apparaître qu’il avait accompli ce frôlement de l’île pour consoler ou remercier un chef de service qui avait consenti à sacrifier un congé pour servir à bord.

                                                      Le commandant avait eu l’idée d’offrir ce cadeau au chef de service méritant. On se retrouve alors avec un cas d’hétérotélie où voulant faire du bien à quelqu’un, le plus de bien possible en frôlant le plus possible sa demeure, le commandant a finalement fait du mal à tout le monde, lui compris.

                                                      Dans le cas du Titanic, il paraît que la survitesse qu’il affichait et qui l’a empêché de virer à temps, était dû à une manifestation d’orgueil du commandant ou de sa compagnie (Ruban bleu inside)

                                                      Mais dans le cas du Concordia, ni la compagnie ni le commandant n’avaient à gagner à ce frôlement.
                                                      Ici, s’il y a de l’orgueil en cause, c’est au plus par procuration. Le commandant se sentant fier que son chef de service se sente fier.
                                                      Et là je parle de fierté alors qu’on pourrait plus simplement parler de bonheur ou de joie. Le commandant se sentant heureux de voir son chef de service heureux.


                                                      Dans toutes les retrouvailles conjugales ou familiales, il y a une certaine dimension de parade à la joie. Parader fait partie des choses que nous pratiquons tous et je doute qu’il faille nous reprocher cette tendance.
                                                      Je verrais bien que le procès public qui démarre aille sur le terrain de la parade car ça nous obligera à admettre que nous avons tous ce sens. Il contient évidemment une grande part d’artifices mais nous disputer de sens reviendrait à dénoncer nos mariages en grands falbalas et nos défilés militaires autant que nos dispendieux feux d’artifice et nos festivals de Bayreuth.


                                                      Homis le fait déplorable que ce commandant ait quitté son navire, tout ce qui s’était produit avant relève des risques qu’incluent les fêtes et parades où la vigilance est priée de la mettre en veilleuse.
                                                      Reste alors à discuter de ceci  : est-ce que lors d’une fête ou parade, certains d’entre nous doivent rester à la vigie et parfaitement sur le qui-vive. On répondra naturellement que oui mais lesquels d’entre nous auront déjà accompli ce sacrifice du renoncement à la joie pour rester à la vigilance extrême ?

                                                      N’est-il pas humain de céder, au moins en partie, à la tentation de la joie ?

                                                      Au bilan, à mes yeux, ce commandant est un être humain.


                                                      • easy easy 16 janvier 2012 17:33

                                                        J’explicite davantage la question de la trajectoire du bateau car je viens de voir sur d’autres forums que beaucoup ne pigent pas que la déchirure soit du côté mer.

                                                        Selon ce que j’en ai compris.
                                                        Le navire avait donc tangenté l’île de trop près à bâbord. Il a été déchiré sur son bâbord, ce qui est dans la logique de plus grand probabilité. On peut déchirer à tribord quand on rase une côte à bâbord, mais c’est rare, surtout avec un navire à fond quasiment plat comme celui du Concordia

                                                        Cette déchirure à bâbord freine à bâbord et déjà le navire se met à virer de lui même à bâbord d’autant que tout système automatique de maintien de trajectoire est en panne de courant. Mais de plus, après avoir fait son bilan de la situation et récupéré du courant électrique, loe commanbdant avait probablement décidé d’accentuer le virage déjà naturellement entamé pour virer encore plus à bâbord et achever le demi tour pour rejoindre l’île au plus court. Il se retrouve alors avec l’île à tribord et s’en approche jusqu’à se coucher dessus..

                                                        Le navire serait donc actuellement dans le sens inverse de celui qu’il avait lors de la déchirure

                                                        Et dans ce demi tour vers bâbord, la force centrifuge aura repoussé les eaux embarquées vers tribord, le faisant pencher de plus en plus vers tribord.
                                                        Sauf forces extérieures contraires, une fois qu’un navire percé commence à pencher d’un côté, son penchage se poursuit du même côté.
                                                        Le Concordia se sera donc présenté en retour vers l’île à tribord en étant déjà bien penché et aura fini de se coucher une fois sur place. Sa coque est probablement abîmée voire déchirée à tribord aussi mais ça ne se sera produit qu’en conclusion de ce retour et accessoirement

                                                        Tous ces mouvements s’étant produits de nuit, les passagers étant tous au restaurant, personne à bord, en dehors de ceux de la passerelle, n’aura réalisé le demi-tour, pas même le joyeux frôlement initial



                                                      • Argo Argo 16 janvier 2012 20:20

                                                        A Easy.


                                                        Merci pour vos contributions. En rentrant du boulot, quelques compléments.

                                                        En fonction de ce qu’on peut voir (déchirure bâbord, aileron intact) :

                                                        1/ Le navire est venu en grand à droite pour s’écarter de la terre (quand quelqu’un s’est aperçu qu’il était vraiment trop près). On le voit sur les enregistrements AIS.
                                                        2/ Dans la giration, le navire a pris le rocher (en chassant) ce qui explique la forme de la brèche et l’aileron intact (qui ne l’aurait pas été s’il avait « raclé » droit.
                                                        3/ Ensuite, c’est une manœuvre assez classique (déjà effectuée par d’autres commandants dans le même cas, même si elle reste heureusement assez rare), on vient faire un demi tour par la gauche pour aller s’échouer au plus près du bord (au large les victimes se seraient comptées par centaines). Par la gauche impérativement, ce qui a pour effet de faire gîter le navire sur tribord et donc d’éviter au maximum à l’eau de s’engouffrer par la voie d’eau à bâbord.
                                                        4/ Quand le navire s’échoue, il subit des avaries sur tribord, mais au point où on en est, l’essentiel est de le poser.
                                                        5/ Sur les premières images, la gite est minime. Elle s’accentue ensuite, mais c’est difficile de prévoir avant le coup (ça dépend du fond). Et c’est dommage, car les passagers auraient pu être évacués le lendemain, de jour, et on aurait évité les morts.

                                                        Reste le point crucial, avarie ou pas avant le choc. Les premiers témoignages des passagers font état d’un choc entendu "vers 21H30 soit bien avant que le Concordia touche le rocher.
                                                        J’avais émis hier l’hypothèse d’un problème/explosion sur les filtres d’harmoniques (voir rapport du Queen Mary 2 dans mon article) . Cette hypothèse est évoquée aujourd’hui par des experts maritimes britanniques. A défaut d’être juste, elle n’est pas stupide.

                                                        Difficile d’en dire plus, d’autant qu’une avarie remettrait en cause l’armateur directement. Même si elle n’enlève rien à la responsabilité du commandant qui était de toute façon, trop près (une avarie à 3 ou ’ milles de la côte a moins de conséquences).

                                                        J’essaierai de vous tenir au courant, si j’apprends du nouveau. 

                                                      • Pelletier Jean Pelletier Jean 16 janvier 2012 15:38

                                                        Merci Argo pour cet article ;
                                                        La leçon que je tire c’est que l’on peut inculper le commandant de bord, mais c’est le groupe Costa qu’il conviendrait d’inculper, car il y a bien un défaut d’embauche sur le commandant de bord, son second, les officiers et visiblement l’équipage.
                                                        Leader des croisières, méfions nous de ces croisièristes qui ne se donnent pas la peine de doter leur « cité flottante » d’équipage à la hauteur de leur technologie.
                                                        http://www.over-blog.com/profil/blogueur-984719.html


                                                        • Zangao Zangao 16 janvier 2012 17:13

                                                          Ben voila ! on l’a trouvé le capitaine de pédalo


                                                          • lea.gauthier75 16 janvier 2012 17:29

                                                            Bonjour,


                                                            Voici des photos impressionnantes du naufrage : lien

                                                            • easy easy 16 janvier 2012 18:20


                                                              Dans les navires il y a beaucoup de coursives et couloirs qui mesurent au moins 2 m de hauteur mais qui ne font pas 2 m en largeur et parfois même pas 1 m.
                                                              Alors quand un navire d’incline au-delà de 20° on se retrouve avec un bord d’ex.couloir en plafond
                                                              A l’extrême, quand il est couché à 90° on se retrouve avec un passage qui fait plus de 2 m de largeur mais parfois moins d’un mètre de hauteur.

                                                              On peut courir à 10km/h dans une coursive éclairée bien verticale mais on rampe à 1 km/h quand elle est penchée entre 20 et 90°, plongée dans le noir, et à condition qu’elle ne soit pas encombrée d’extincteurs, de poubelles, de chaussures, de bouteilles, de tessons de verre et de chaises, à condition aussi qu’il n’y ait ni portes ouvertes ni croisements

                                                              Un labyrinthe horizontal ne pose que des problèmes d’orientation. Quand il passe incliné, il vire au jeu d’arcane à la Mario force 10 où il y a des fossés immenses à franchir, des niveaux à descendre et monter mais pas du tout d’escalier et où l’on se retrouve avec d’immenses ex.planchers devenus des murs sans la moindre prise, à la longueur des poils de moquette près.



                                                              • Electron libre 16 janvier 2012 18:25

                                                                surtout si en plus , y a un troupeau de vaches à évacuer


                                                              • Electron libre 16 janvier 2012 18:23

                                                                d apres mr de sourcesure , le commandant du bateau coulé aurait été aperçu au Fouquets en compagnie de Sarko

                                                                 

                                                                complot qui aurait mal tourné ???

                                                                 

                                                                un deuxième « Karachi  » ???

                                                                 

                                                                aie aie aie quel chenapan ce Sarko


                                                                • Gérard Luçon Gerard Lucon 16 janvier 2012 18:51

                                                                  ce jour, a 18h47, le commentateur de BFM TV, raciste comme jamais a sorti que le naufrage du Djoola aurait coute une petite centaine de personnes, INADMISSIBLE .. ce type ose effacer environ 1.900 morts (99% des negres) pour 15 disparus (blancs, chez Costa croisieres)...

                                                                  connard ? c’est sur !

                                                                  raciste ? c’est evident !

                                                                  Juif ? c’est possible !


                                                                  • Electron libre 16 janvier 2012 19:04

                                                                    oui en effet je serais toi j aurais rajouté

                                                                    Sarkozyste  ? bien sur

                                                                    Horteufiste ? évidemment

                                                                    Guéantiste ? sans aucun doute

                                                                     


                                                                  • Electron libre 16 janvier 2012 19:08

                                                                     ce type ose effacer environ 1.900 morts (99% des negres) pour 15 disparus (blancs, chez Costa croisieres

                                                                    ...................................................................... ........................................

                                                                    Ben où est le blème c est plus fastoch de retrouver des blancs dans le noir ( de la nuit )

                                                                    pour les noirs y a des consignes de sécurité qui préconisent qu ils ouvrent bien grand la bouche , vu que leur dentition est plus blanche que celle des blancs


                                                                  • Argo Argo 16 janvier 2012 20:21

                                                                    1953 morts, 64 rescapés. Comme vous dites...


                                                                  • raymond 16 janvier 2012 21:16

                                                                    moué, ce léger clapot sur des fortunés, cela ne m’arrache pas une larme, bien au contraire


                                                                    • Argo Argo 16 janvier 2012 22:26

                                                                      Et maintenant, la polémique sur la pollution.

                                                                      Déclaration officielle « D’après les premières constatations, le navire semble assez stable, il n’y aucune fuite, tout est sous contrôle pour l’instant ».

                                                                      Mais il y a quand même 2380 tonnes de carburant à bord, plus de 10 fois ce qu’il y avait sur le Bremen. Et selon La Republica, les premières tâches sont apparues.

                                                                      • Gaulliste depuis toujours Gaulliste depuis toujours 17 janvier 2012 00:03

                                                                        Franscesco Schettino (Commandant du Costa Concordia) devra répondre devant la justice italienne sur ses « fantasques initiatives » et sur ses incompétences ! Il faut que la peine soit exemplaire... (Franscesco Schettino : Peine de prison, et remboursement à vie de dommages-intérêts aux familles de victimes... Quant à Costa Croisières : indemnisations importantes des familles de victimes) 6 morts, c’est inadmissible et insupportable ! 


                                                                        • Argo Argo 17 janvier 2012 00:21

                                                                          Lu dans « Les Echos » de ce jour :

                                                                          « La direction de l’armateur italien Costa a de nouveau « chargé » lundi le commandant de son paquebot qui a fait naufrage en fin de semaine dernière.  »
                                                                          « Dès lundi, la maison mère de l’armateur italien, le géant américain Carnival, a indiqué avoir une assurance dommage pour le navire, avec une franchise de 30 millions de dollars, ainsi qu’une assurance pour les tierces personnes avec une franchise de 10 millions.  »


                                                                          • Argo Argo 17 janvier 2012 00:49

                                                                            Ce soir le 16/01/2012 vers 18h00 émission « C.dans l’air » sur la 5 a été consacrée au naufrage du Costa Concordia. Le meneur de jeu n’est pas l’habituel Calvi. les 4 intervenants sont une dame représentante des Armateurs de France, un Amiral Prefet Maritime , un ancien Armateur (?) et un homme, dont je ne ne connais pas la spécialité. Aucun navigant du commerce n’est présent.

                                                                            Voici un florilège des débats, tel que noté par un collègue et mes remarques entre parenthèses :

                                                                            La route est définie, tracée, décidée par le Cdt. On doit la suivre. point final... (Y compris quand le commandant la trace sur la terre ?)

                                                                            Les 2000 litres de mazout encore à bord seront difficilement pompés.... (il fallait comprendre 2380 tonnes)

                                                                            Sur les navires les exercices de sécurité sont effectués tous les jours, et de nuit comme de jour ! (On aime bien réveiller les croisiéristes à 3H du mat... pour un petit exercice) 

                                                                            Mais dites-moi ? quand on s’approche d’un rocher dangereux, rien ne sonne à bord ... ? (si les cons portaient des clochettes...)

                                                                            Des enquêtes sont toujours réalisées sur les accidents qui ont été évités .... ! (évités accidentellement, bien sûr)

                                                                            Les navires sont contrôlés .Tous les appareils sont contrôlés. Les visites sont constantes et il suffit d’aller sur internet pour le vérifier. (Pour en sortir d’aussi grosses il n’y pas besoin d’aller sur Internet)

                                                                            Les brevets des navigants sont délivrés par des écoles cataloguées de par le monde et dont toutes sont de très haut niveau ... (Je préfère quand même un brevet Français à un Panaméen, mais bon...)

                                                                            Les mauvais équipages n’existent pas... (les mauvais experts, oui)

                                                                            Mais ces gros navires sont-ils bien manoeuvrants ? certes oui, ils ont des propulseurs à l’avant et à l’arrière... (c’est bien connu, en mer on se dirige avec les propulseurs d’étrave)

                                                                            Les moyens d’évacuation d’un seul bord suffisent à évacuer toutes les personnes présentes à bord et même il existe des embarcations de sauvetage de 500 personnes qui ont eux même à l’intérieur leur propre engin de sauvetage ... ! (C’est plus un bateau, c’est une poupée russe. Pourquoi pas des embarcations de 4200 personnes...)

                                                                            Que va devenir le navire... ? Il reste la propriété de l’Armateur qui devra a sa charge le démanteler si c’est possible... (Le problème c’est que, hors les 30 millions de franchise, le navire devient propriété de l’assureur et que l’armateur touche la prime d’assurance).

                                                                            J’aime bien cette émission C dans l’air que je suis assez régulièrement en rediffusion. Mais là...


                                                                            • Bulgroz 17 janvier 2012 06:07

                                                                              J’adresse mes profondes sympathies aux passagers de première classe durement affectés en cette sinistre circonstance.


                                                                              • Argo Argo 17 janvier 2012 09:20

                                                                                Ce matin dans Courrier International une réaction assez salée d’une femme membre de l’équipage, qui dénonce le traitement médiatique et contrebalance les déclarations des passagers sur l’incompétence du personnel.


                                                                                Extrait :
                                                                                « On s’est mis en quatre pour sauver les passagers, pour les mettre en sécurité. S’ils sont sains et saufs, c’est seulement grâce à nous, grâce à l’équipage qui a fait tout ce qu’il a pu. Nous ne voulons pas de remerciements, NON, nous avons seulement fait notre devoir, mais nous ne voulons pas non plus entendre toutes ces bêtises, ces mensonges, ces salades qui ne servent qu’à décrocher un scoop ou remplir un reportage. 4 000 PERSONNES, EN DEUX HEURES, DANS LE NOIR... ET PENCHÉS ! NOUS LES AVONS AMENÉS, NOUS L’EQUIPAGE DU CONCORDIA, SUR LA TERRE FERME. CE N’EST PAS EUX QUI SONT DESCENDUS SUR LA PLAGE AVEC LEUR PETIT SEAU, LEUR PELLE ET LEURS MOULES !!! C’est nous qui les y avons amenés !!!  »

                                                                                Un autre son de cloche, à confirmer ou infirmer

                                                                                • joletaxi 17 janvier 2012 11:45

                                                                                  Bonjour

                                                                                  c’est un grand succès d’avoir sauvé la plus grande partie des passagers et de l’équipage... surtout en l’absence de commandant.
                                                                                  On peut rationnellement supposer que si le commandement avait été performant, tout le monde aurait été indemne.

                                                                                  Mais il n’en demeure pas moins que ce naufrage devrait nous faire poser les bonnes questions :

                                                                                  ne revenons pas sur l’erreur de route,on commence juste à comprendre que certains capitaines se livrent à des petits jeux dangereux.
                                                                                  Mais quand le bateau percute un haut fond,il est plongé pendant de longues minutes dans le noir absolu.Comment est-ce possible ?
                                                                                  La perte de toute source ,même de secours, a-t-elle fait perdre aussi tous les systèmes à la passerelle ?
                                                                                  Il semble que rapidement la bateau perd ses moyens de propulsion.Lancé à 15 noeuds, il a encore du parcourir un bon km,en se rapprochant de la côte.
                                                                                  Personne à la passerelle ne semble s’être préoccupé d’être mis à la côte ?
                                                                                  Ce n’est pas une belle plage, mais un endroit plein de cailloux,cela devenait très dangereux.
                                                                                  Quand le bateau talonne sur un talus rocheux, et s’immobilise, c’était le moment propice pour évacuer.La côte est à quelques encablures,la mer est calme, la visibilité excellente, et il y a un port abris.Les secours sont en route, mais il se passe encore bien du temps avant que l’ordre ne soit donné(par qui d’ailleurs ?)
                                                                                  Posé sur un talus incliné, le bateau aurait pu y rester sans danger, sauf que ce type de bateau a ,à mon humble avis, des caractéristiques de stabilité très étroites,voire trop étroites..Dès qu’il a pris un peu de gite en se posant sur le fond incliné, l’énorme masse « en l’air » a du le déstabiliser.On a vu cela avec le Freeenterprise, ce genre de bateau est directement menacé dès qu’il perd un peu de stabilité de forme.
                                                                                  Je serais curieux de voir le comportement de ce genre de batiment dans une mer formée, en panne de machine et dérivant travers la lame

                                                                                  Bref, des questions inquiétantes , sans réponse pour le moment.


                                                                                  • joletaxi 17 janvier 2012 14:32

                                                                                    @cassino

                                                                                    je comprends votre amerume, et je compatis.
                                                                                    mais de grâce, ne venez pas sur le terrain scientifisue, ni comptable, vous n’en avez pas les moyens.


                                                                                  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 17 janvier 2012 14:26

                                                                                    Excellent papier. Vous dites :   Le marché de la croisière en Europe, c’est 11 millions de passagers. On peut suggérer une correction ?


                                                                                    Le marché de la croisière en Europe, c’est 11 millions de couillons.

                                                                                    • Pyrathome Pyrathome 17 janvier 2012 14:28

                                                                                      Excuse-moi pour le hors sujet, mais l’information est trop croustillante....
                                                                                      une pierre lunaire rapportée par Apollo 11 et vendu à la Hollande se révèle être du bois pétrifié....
                                                                                      http://www.telegraph.co.uk/science/space/6105902/Moon-rock-given-to-Holland-by-Neil-Armstrong-and-Buzz-Aldrin-is-fake.html

                                                                                      Arnaque de la nasa ou arbre sur la lune ?? smiley...
                                                                                      .


                                                                                      • Pyrathome Pyrathome 17 janvier 2012 14:29

                                                                                        Euh, désolé, je me suis trompé d’article...


                                                                                      • Argo Argo 17 janvier 2012 15:13

                                                                                        Arnaque de la lune...


                                                                                        Il fallait bien qu’elle se venge et avec elle tous les pierrots amoureux, en jetant une pierre dans le jardin de ceux qui détruisent la poésie.

                                                                                      • easy easy 17 janvier 2012 15:36

                                                                                        Montagnais a dit « Le marché de la croisière en Europe, c’est 11 millions de couillons » 
                                                                                        (et non pas 11 millions de passagers)


                                                                                        Discussion sur « couillons »



                                                                                        Posons qu’un séjour de 8 j sur une des cités flottantes de la famille Ariston revienne à 500 €. Spéculons qu’en se réservant 40 semaines on puisse négocier à 20 000 € par an la cabine, tous consommables compris.
                                                                                        Et bien...
                                                                                        Vous voyez où je veux en venir.


                                                                                        A condition de ne pas se faire d’illusions sur la sécurité du navire, sur le sang froid et la compétence du commandant, sur la courtoisie des autres pasagers et sur la sécurité globale, 
                                                                                        à condition expresse d’accepter d’emblée le risque d’un naufrage qui nous serait fatal, il ne serait pas si couillon que ça d’y passer sa retraite.

                                                                                        (A se demander si vivant majoritairement en eaux internationales on paierait encore des taxes et impôts)



                                                                                        Bon, ça serait éventuellement monotone, m’enfin, un mois dans un village en bord de mer, puis un mois en montagne, puis un mois sur un fer à repasser, tout ça pour 500 € la semaine, ce ne serait pas forcément plus couillon que de rester dans son Sam’suffit de Trifouillis les Oies avec le seul passage du RER pour distraction.

                                                                                        On n’est pas couillon quand on achète son steak hâché et son champagne chez Lidl à condition de savoir qu’on n’est pas en train d’acheter un produit de qualité, au contraire.
                                                                                        On n’est couillon que quand on se fait des illusions sur ce qu’on achète, que le produit acheté soit cher ou cheap.

                                                                                        J’ai entendu des milliers de fois des réflexions railleuses sur le couillon. En particulier en Gironde où toutes les 3 minutes quelqu’un lance « Regarde-les ces cons sur leur traîne-couillon »
                                                                                        Pour les rares non affranchis, je précise que le « traîne-couillon » désigne un bateau à moteur ; les bateaux à voile passant pour n’être pilotés que par des gens nintelligents et très avertis.

                                                                                        Je ne crois pas du tout à la réalité du couillon au sens de « celui qui se fait des illusions ou qui est berné ». A mes yeux, chacun est conscient du niveau de qualité de ce qu’il achète ou consomme. Celui qui passe pour couillon étant celui qui sait très bien qu’il tape dans le bas de gamme ou le modeste mais qui s’en suffit et ne snobe personne.


                                                                                        • Argo Argo 17 janvier 2012 16:02

                                                                                          Regardez les clients de Costa. Pour l’énorme majorité, ce ne sont ni des « riches » ni des puissants. Ceux-là vont sur d’autres croisières, Bolloréennes ou autres. Costa fait dans la croisière « de masse », sans que ce terme, s’il peut sembler péjoratif du point de vue de celui qui organise, ne l’est pas de celui qui participe.


                                                                                          Souvent des gens qui ont économisé, rêvé, à l’occasion d’une retraite, d’une lune de miel, d’un anniversaire, de retrouvailles...

                                                                                        • Electric Electric Tof 17 janvier 2012 16:00

                                                                                          Rien ne vaut un beau dessin :

                                                                                          Ici la carte marine de Isola del Giglio, avec la trajectoire de la baignoire flottante :

                                                                                          http://marinenavigationsoftware.files.wordpress.com/2012/01/isola-del-giglio.jpg

                                                                                          Ici une vue d’ensemble de l’île en couleur :

                                                                                          http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fa/Aerial_view_of_Isola_del _Giglio%2C_2006-06-04.jpg

                                                                                          Le navire venait du sud-est, en route vers nous sur la photo. La côte n’est pas du tout franche au niveau de la pointe, récifs, et une sonde à 4m dans le sud-est du Scole très bien indiquée sur la carte.

                                                                                          Après avoir touché, le bateau-lavoir a fait demi tour pour venir s’échouer un peu au nord du port.

                                                                                          ça s’appelle se vautrer en beauté.

                                                                                          Manquerait plus que le trimballe-couillons soit passé entre les 2 rochers. Au point où on en est ...........

                                                                                          ça me rappelle l’histoire du Liban, éperonné au sud de l’île Maire à Marseille et qui avait essayé d’échouer entre les Impériaux, sans succès, emportant avec lui sa cargaison de bagnards enchaînés à fond de câle.


                                                                                          • Argo Argo 17 janvier 2012 16:17

                                                                                            Cette image qui circule sur Internet, du Concordia passant entre deux rochers distants de 60 mètres au sud du port est fausse. On m’a dit que c’était la route d’un bateau de pêche qui a miraculeusement « refait surface ». Je ne sais pas. Mais c’est impossible de passer là. Trop serré et pas de fond. Idiot aussi, parce qu’on ne le verrait pas bien de la ville.


                                                                                            La route telle qu’enregistrée par les balises AIS se trouve ici. En zoomant, on voit les heures, vitesses et positions.

                                                                                            Seuls détails « mystérieux » le trou de 16 minutes entre 20H37 et 21H53 où la route est extrapolée à défaut d’avoir une position précise toutes les 4 minutes (la fréquence d’émission des balises). Et ensuite plus rien du retour vers la côte.

                                                                                          • easy easy 17 janvier 2012 17:12

                                                                                            Je ne crois pas du tout que cette trajectoire en rouge ait été celle du Concordia. Il n’aurait pas pu passer entre les deux rochers.

                                                                                            Et là, il est couché au niveau du P de Punta del Lazzaretto


                                                                                            Je crois en cette carte : http://videos.leparisien.fr/video/c2e8e0785cbs.html




                                                                                          • Electric Electric Tof 17 janvier 2012 16:28

                                                                                            Cétait une boutade. Bien évidemment, il n’a pas pu passer entre les cailloux, il y serait resté, mais visiblement : ou il s’est tapé le rocher emergé, ou le sec à 4m au sud-sud-est qui a une tête de bon client.

                                                                                            Dans les deux cas, c’est inexcusable et criminel.

                                                                                            Mon père qui était de la Marchande ne m’a appris qu’une chose : si tu veux vivre vieux, élargis les pointes.


                                                                                            • Argo Argo 17 janvier 2012 16:47

                                                                                              Ne parlait-il que des « pointes » terrestres où fallait-il se tenir au large de certaines créatures ?


                                                                                            • Electric Electric Tof 17 janvier 2012 16:48

                                                                                              Il y a un gros problème avec le tracé AIS. A aucun moment le bateau n’a pu se taper un caillou ou autre sec si l’on se fie à ce qu’on voit. Impossible.

                                                                                              Hypothèse : le navire arrive au plus près de la côte, venant du sud-est, de façon à passer au plus près du vilage au nord du Scole. Comme à la parade. Et là, crac, ça touche. Le bateau continue sur sa lancée, le temps que l’équipage se rende compte du désastre en passant devant le village. On cogite à la passerelle, on a le reporting de la brêche géante, et là, on prend la décision d’échouer. Le commandant n’assume pas et se barre.


                                                                                               ???????????

                                                                                              La suite après enquête.


                                                                                              • Argo Argo 17 janvier 2012 17:06

                                                                                                Seul problème du tracé AIS, le trou entre 20H37 et 21H53 locales 16 minutes et le trait droit que vous voyez est extrapolé, la vraie route peut avoir été n’importe quoi entre ces deux points, y compris raser la côte.


                                                                                                Normalement une balise émet toutes les 4 minutes. Peut-on imaginer que le commandant ait « maquillé » ou « débranché » pour aller jouer au c... entre 20H37 et 21H53 Il faudrait demander à un technicien du domaine. ça me dépasse. 

                                                                                                • Argo Argo 17 janvier 2012 17:08

                                                                                                  Lire 21H37 sur mon précédent message. Scusi


                                                                                                • Electric Electric Tof 17 janvier 2012 17:29

                                                                                                  Là, ça devient pire que grave.

                                                                                                  ça voudrait dire que ce type de manoeuvre étant interdite officiellement par la compagnie, le Commandant (ou les commandants si on élargit aux autres barcasses de Costa), débranchent l’AIS pour masquer les parades rase-cailloux devant les côtes.

                                                                                                  Comme vous : je ne connais pas assez l’électronique de ce type d’usines à gaz pour savoir si seulement c’est possible.

                                                                                                  ça sent pas très bon tout ça.


                                                                                                  • Marc Bruxman 17 janvier 2012 19:29

                                                                                                    "Faire endosser la responsabilité par les capitaines sans remettre en question la course au gigantisme, prétendre que les navires sont sûrs sous prétexte qu’ils sont aux normes, est aussi stupide que de garantir qu’aucun capitaine ne commettra plus jamais de faute nautique. Seulement, il y a les intérêts économiques.« 

                                                                                                    Oui enfin dans le cas présent, le capitaine a commis plusieurs fautes graves qui n’ont rien à voir avec le gigantisme. Abandonner le navire alors que c’est justement son taf d’assurer la sécurité des passagers et coordonner l’évacuation. S’il ne voulait pas faire ce boulot la, il fallait qu’il en choisisse un autre.

                                                                                                    Même si parfois on oublie que »shit happens" et que le risque zéro n’existe pas, il y a des fois ou la faute est avérée. Après est ce qu’il faut le condamner à de la tole pour cela : Probablement pas, il n’est pas dangereux en liberté. Il faut juste qu’il n’ait plus jamais le droit de commander un navire vu qu’il n’en est pas capable.


                                                                                                    • Argo Argo 17 janvier 2012 20:08

                                                                                                      Le minimum c’est 12 ans de tôle, je crois, plus les victimes à indemniser. Il ne l’ignorait pas.


                                                                                                      Le péril du gigantisme, touche à l’évacuation. Je vais vous donner quelques exemples de naufrages, dans des lieux particulièrement hostiles, où vous n’êtes jamais à plus de 5 minutes de la mort, l’Antarctique et l’Arctique.

                                                                                                      Antarctique. En décembre 2007, le paquebot norvégien MS Fram (300 personnes) heurte un glacier après black-out et incapacité de manœuvre. Tout le monde est évacué. Pas un blessé.

                                                                                                      Antarctique. Le 24 novembre 2008, un autre paquebot avec 154 personnes à bord, le MS Explorer touche un iceberg et coule en quelques heures, les canots sont mis à l’eau et les 154 personnes récupérées indemnes 24 heures après.

                                                                                                      Antarctique. Un mois après, en décembre 2008, rebelote, 82 passagers sur le navire argentin Ushaia, pas une victime.

                                                                                                      En août 2010, le Clipper Adventurer s’échoue en Arctique cette fois avec 128 passagers qui sont évacués par les garde côtes canadiens.

                                                                                                      Et la liste est bien plus longue de ces naufrages dont on ne parle jamais ou très peu. Mais à chaque fois, combien de passagers ?


                                                                                                    • L'enfoiré L’enfoiré 17 janvier 2012 20:35

                                                                                                      Le problème, c’est le gigantisme de ces navires.
                                                                                                      Ce sont les assurances qui vont imposer la diminution de ce gigantisme.
                                                                                                       


                                                                                                      • ali8 17 janvier 2012 21:27

                                                                                                        bon, je prends les paris : dans un an nous retrouverons ce commandant sur le navire amiral de la Linea Costa

                                                                                                        aujourd’hui ce ne sont que des bla bla émis par des gens sans connaissance des navires ni de la mer ; on interroge une hôtesse ayant travaillé deux saisons sur un paquebot ; son opinion ne compte pas, seul les rapport de mer du capitaine fera force de loi, et pour le rédiger, un bon avocat spécialiste du droit maritime lui soufflera dans l’oreille

                                                                                                        car rien ne comptera sinon le rapport de mer du commmandant

                                                                                                        je cours sur mon erre et bientôt m’échouerait sur ma couchette !!


                                                                                                        • BOBW BOBW 17 janvier 2012 22:15

                                                                                                          Bon article Argo mais surtout, évitons  tous de trop accabler les « lampistes » . Il faudra absolument situer les vrais responsabilités honteuses du système ,en particulier des compagnies et des armateurs qui utilisent des personnels trés mal payés .
                                                                                                           Lire la déclaration du secrétaire du Syndicat CGT des marins dans cet article qui cible le vrai problème :  http://www.humanite.fr/societe/corsa-concordia%E2%80%89-naufrage-du-dumping-social-487908?x#comment-211349

                                                                                                           Espérons que le procés qui va suivre contribue à faire ressortir cette vérité sordide et que les médias sortent de leur lâche mutisme


                                                                                                          • Francis, agnotologue JL1 22 janvier 2012 09:11

                                                                                                            Bonjour,

                                                                                                            cet article daté du 15 n’aurait pas du revenir ici, puisque Argo en a écrit un autre après, daté du 19 et qui contient des infos plus précisées. Puisqu’il est là, j’aimerais copier-coller ici ma version telle que je l’ai postée le 20.

                                                                                                            Ce n’est qu’une hypothèse :

                                                                                                            Le capitaine fier à bras et passablement sous l’effet d’un euphorisant aurait envisagé de passer entre l’îlot et l’île : le bateau fait 35 mètres de large, la largeur du chenal est de 50 mètres (*). Apparemment, il y a assez d’eau.

                                                                                                            Au dernier moment, quelqu’un prenant conscience de la folie du projet, a donné un contre-ordre, mais trop tard à quelques secondes près. La distance entre l’axe du chenal et la roche la plus au large est de 150 mètres ; la moitié de la longueur du bateau. L’avant est passé, à quelques mètres près, mais pas l’arrière qui a talonné.

                                                                                                            Si le bateau avait redressé à l’instant où il arrivait à la hauteur de la roche, il serait peut-être passé au ras du caillou ; manœuvre quasi impossible ; ça s’est joué à une poignée de secondes ! Il faut savoir qu’un bateau ça tourne en marche avant comme un autobus qui recule. Ou comme une voiture très très survireuse : la trajectoire de la poupe suit un cercle de rayon bien plus grand que celle de la proue.

                                                                                                            La trajectoire du bateau reconstituée laisse deviner un virage très serré qui vient confirmer cette hypothèse du changement d’option en dernière minute.

                                                                                                            J’ajoute que la plupart des catastrophes de ce type et les collisions entre bateaux surviennent de cette façon là, à savoir, une manœuvre qui a échoué ; en l’occurrence, la manœuvre première était de passer dans le trou de souris entre l’île et l’ilot. Cette manœuvre a échoué par le fait qu’elle a été volontairement avortée. Dans la foulée, la manœuvre de rattrapage, à savoir la décision in extremis de laisser l’îlot à bâbord (et non plus à tribord ) a à son tour, échoué.

                                                                                                            nb. « laisser à bâbord », ça se dit en langage terrien « passer à droite » ; « laisser à tribord », ça se dit « passer à gauche ».

                                                                                                            (*) 50 m calculés sur Google earth. D’autres sources ont évoqué 60, puis 70 mètres.


                                                                                                            • lagabe 22 janvier 2012 09:56

                                                                                                              personnellement je m’en fous , combien de gens sont morts en voiture ce jour la , je pense beaucoup plus ,, donc non événement , fait divers

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