Montagnais a dit « Le marché de la croisière en Europe, c’est 11 millions de couillons »
(et non pas 11 millions de passagers)
Discussion sur « couillons »
Posons qu’un séjour de 8 j sur une des cités flottantes de la famille Ariston revienne à 500 €. Spéculons qu’en se réservant 40 semaines on puisse négocier à 20 000 € par an la cabine, tous consommables compris.
Et bien...
Vous voyez où je veux en venir.
A condition de ne pas se faire d’illusions sur la sécurité du navire, sur le sang froid et la compétence du commandant, sur la courtoisie des autres pasagers et sur la sécurité globale,
à condition expresse d’accepter d’emblée le risque d’un naufrage qui nous serait fatal, il ne serait pas si couillon que ça d’y passer sa retraite.
(A se demander si vivant majoritairement en eaux internationales on paierait encore des taxes et impôts)
Bon, ça serait éventuellement monotone, m’enfin, un mois dans un village en bord de mer, puis un mois en montagne, puis un mois sur un fer à repasser, tout ça pour 500 € la semaine, ce ne serait pas forcément plus couillon que de rester dans son Sam’suffit de Trifouillis les Oies avec le seul passage du RER pour distraction.
On n’est pas couillon quand on achète son steak hâché et son champagne chez Lidl à condition de savoir qu’on n’est pas en train d’acheter un produit de qualité, au contraire.
On n’est couillon que quand on se fait des illusions sur ce qu’on achète, que le produit acheté soit cher ou cheap.
J’ai entendu des milliers de fois des réflexions railleuses sur le couillon. En particulier en Gironde où toutes les 3 minutes quelqu’un lance « Regarde-les ces cons sur leur traîne-couillon »
Pour les rares non affranchis, je précise que le « traîne-couillon » désigne un bateau à moteur ; les bateaux à voile passant pour n’être pilotés que par des gens nintelligents et très avertis.
Je ne crois pas du tout à la réalité du couillon au sens de « celui qui se fait des illusions ou qui est berné ». A mes yeux, chacun est conscient du niveau de qualité de ce qu’il achète ou consomme. Celui qui passe pour couillon étant celui qui sait très bien qu’il tape dans le bas de gamme ou le modeste mais qui s’en suffit et ne snobe personne.