En effet tous ceux qui sont membres de « minorités », et elles sont
nombreuses et de toutes sortes, - noirs, juifs, handicapés, gays,
musulmans, féministes, catholiques intégristes, arabes, voire femmes…-
tendent à user de plus en plus souvent du procédé : vous ne pouvez pas
me critiquez car vous me critiquez pour ce que je suis et non pas pour
ce que je dis ou je fais.
Mais vous utilisez vous-mêmes ce procédé : tous ceux qui useraient de l’argument comme quoi ils ont subi des discriminations sont discrédités d’office, avec vous, même ceux pour qui c’est vrai. Vous critiquez un procédé de généralisation abusive que vous ne manquez pas d’utiliser vous-mêmes dans le processus de cette critique.
Quant à Morano, tout le monde s’en fout de ses origines, c’est elle qui invoque cet argument, de façon totalement illégitime. D’autant qu’il y a des pauvres qui sont cultivés et parlent bien, si si !
Quand un homosexuel se fait traiter de tarlouze, quand un black se fait traiter de sale négro, ce ne serait pas en raison de la couleur de peau ou de l’attitude efféminée, peut-être ? Ce ne serait pas légitime d’après l’auteur ? Ce serait une pure coïncidence innocente ?
Y a pas une différence entre Morano qui attribue l’accusation de vulgarité à ses origines modestes alors que tout le monde s’en fout, et des gens qui se font insulter sans raison pour leur couleur de peau ou leur manière d’être ?
Alors après, y a toujours les connards qui pour se défendre invoqueront leur appartenance à une minorité. Par exemple Dati qui hurle que son évincement du VIIème arrondissement est dû au fait qu’elle est une femme. Il y a des cas qui sont illégitimes, certes, mais qui ne déligitiment pas tout le reste, comme aimeraient le croire l’auteur et ses potes qui partagent le même genre d’idées.