@ Daryn,
puisque vous évoquez la forme que j’aimerais voir faire la critique des maîtres de l’argent, quoi de mieux que ce copié-collé d’un post que j’ai déjà publié ailleurs :
Qui crée la monnaie ?
Dans l’Ancien système - on peut dire l’Ancien système comme on dit
l’Ancien régime -, quand l’État disposait de la planche à billets,
chaque fois qu’on y avait recours, cela se traduisait par une
dévaluation de fait qui provoquait inévitablement une inflation, au
grand dam des riches et de leurs banquiers.
Hier, par ce moyen, l’État s’enrichissait d’une main et ses sujets
s’appauvrissaient de l’autre, mais les riches plus que les pauvres ; les
créanciers plus que les débiteurs : en somme, ce système réduisait les
inégalités. C’était l’équivalent d’une sorte de flat-tax sur la
fortune !
Le système actuel a été inventé par et pour les riches avec pour
objet de mettre les riches à l’abri des conséquences fort déplaisantes
pour eux de la mise en route de la planche à billets.
Aujourd’hui, l’acte fondateur de la dévaluation n’est plus une
injection de monnaie, mais chacun des prêts octroyés aux acteurs
économiques, de la monnaie ainsi créée par les banques
Les banques ont de fait été institutionnalisée par le pouvoir
politique félon, dans une situation de prélever en amont de l’inflation,
une marge confortable, quasiment ad libitum sous contrôle des agences
de notation, supérieure à ce qu’elles perdront par le fait en aval.
Elles peuvent prendre d’une main bien plus que ce qu’elles perdront de
l’autre. Ainsi, le recours à la planche à billet n’est plus un danger
pour les riches mais une aubaine pour les banques lesquelles, ainsi que
des bandits à l’octroi des grandes villes, sont institutionnalisées en
position de prélever leur dime à tous ceux qui en franchissent le seuil,
c.à.d. les emprunteurs.
Autrement dit, la création de monnaie, au contraire de réduire les
inégalités est devenue un facteur d’accroissement des inégalités : pile
les riches gagnent ; face l’État, c’est-à-dire le peuple, perd !
Et l’on comprend mieux pourquoi les États y regardent à deux fois
avant d’y recourir. Sauf évidemment, les États dirigés par de tristes
sires inféodés à l’oligarchie ; ça fait beaucoup de monde.