Bonjour,
Je vous avais déjà alerté monsieur Cabanel sur la faiblesse scientifique consternante de vos articles, notamment sur un de vos articles d’un médecin en « médecine orientale » qui racontait tout et n’importe quoi sur des contaminations d’enfants au plutonium en Californie… : l’épidémiologie du cancer, et a fortiori dans le cadre des radiations ionisantes est une matière extrêmement pointue et délicate. Ce ne sont pas de simples statistiques… Quand on ne connait pas les méthodes scientifiques dans ce domaine, on s’abstient d’en parler. Les études évoquées sont toutes des études de « cas témoin » avec des intervalles de confiances très élevés, et non des études de cohorte.
Que ce soit l’étude de la Hague qui ne démontre qu’une très faible augmentation de cas sur un échantillonnage très faible au regard du bassin de la population, les études anglaises d’Aldermaston , Sellafield ou Hinckley Point (et au passage, ce sont trois sites nucléaires extrêmement différents de part leur nature, et en matière de rayonnements potentiels, donc d’irradiations, ou de contaminations) ou l’étude récente sur un échantillonnage non significatif (elle le reconnait d’ailleurs), on ne peut en AUCUN CAS en tirer une relation de cause à effet.
Si vous ne me croyez pas, ouvrez un manuel d’épidémiologie : c’est marqué noir sur blanc (depuis Doll et Hill sur le tabagisme en 1950), et ce quelque soit le domaine étudié. Les études de cas témoins, ne servent qu’à déchiffrer en amont des domaines potentiellement exploratoires sur des études de cohortes. Si le signal d’anomalie est élevé, une étude de cohorte peut être établie pour avoir une signification statistique et causale forte. C’est ce que préconise le Dr Cardis, en indiquant simplement, que ce type d’étude doit être approfondi, avec des échantillonnages beaucoup plus signifiants avant de pouvoir tirer une quelconque conclusion. C’est une règle d’or en matière d’épidémio ! Il n’est pas question de lobby nucléaire ou pas, il est question de faits. Et dans ce cas, vous ne démontrez rien si ce n’est votre ignorance dans des domaines pointus que vous ne maitrisez pas (ce qui n’est pas rédhibitoire en cela, je ne me permettrai jamais de critiquer des méthodes architecturales auxquelles je ne connais rien du tout par exemple) , et le rendez publics en affirmant des contre vérités affligeantes ce qui est beaucoup plus grave.
La Science ne s’embarrasse pas d’opinions toutes faites monsieur Cabanel. Elle ne s’embarrasse pas de discours idéologiques préconçus. Elle s’enrichie de faits, de théories, d’expérimentations, de débats éthiques suivant les cas. Mais il n’y a rien de plus obscurantiste que de faire mentir la science.